lundi 1 décembre 2014

Les robots, ennemis des travailleurs

Connaissez-vous ce film I, robot ayant comme principal acteur Will Smith ? Celui-ci se situe dans un avenir, qui à première vue semble loin, mais détrompez-vous! L’arrivée des robots sur le marché du travail est à nos portes. C’est ce qu’explique dans un article du journal La presse Richard Dupaul. Mais, comment allons-nous, simple êtres humains, pouvoir faire compétition à des machines technologiquement conçues, pour garder nos emplois?
D’après les propos de Ben S. Bernanke, ex-président de la Réserve fédérale, plusieurs emplois risquent d’être détruit allant jusqu’à accroitre l’écart entre les riches et les pauvres. D’ailleurs, dans certains magasins américains, des robots ont déjà été «embauchés» pour exécuter des tâches de service à la clientèle dans des magasins comme les quincailleries Lowe’s. Un service à la clientèle qui va devenir bien spéciale. Le robot serait équipé d’une caméra avec laquelle il pourrait, en premier lieu, «scanner» l’article que vous recherchez, pour ensuite vous guidez vers celui-ci. Ces robots à la fine pointe de la technologie ont de quoi nous faire peur, car selon l’auteur, des millions d’emplois seront menacés, par le seul fait que la robotisation pourra accélérer le service et la production.
Parlons chiffres, d’ici 20 ans, au Royaume-Uni, un emploi sur trois sera mis en péril, à cause de l’émergence des robots/ordinateurs sur le marché du travail. En France, d’ici 2025, soit dans une dizaine années, pas moins de 3 millions d’individus pourraient perdre leur emploi et être remplacé par des machineries intelligentes. Les milieux les plus touchés seront les secrétaires, les agents de voyage et les autres emplois de bureau. Le coût relié à l’utilisation de robots pour remplacer les employés sera sans doute beaucoup moins important que la main-d’œuvre humaine, mais quand est-il de la qualité du service ?
Faisons une parallèle avec la révolution industrielle. À l’époque, on voyait le travailleur comme une machine qui devait produire des quantités impensables de matériels avec des conditions de travail minimes. Ici, on assiste au contraire, on tente d’utiliser les machines pour remplacer les humains sur le marché du travail. On se rappelle aussi du passage de col bleu au col blanc, soit l’idée que l’on regarde la machine fonctionner à la place de l’employé. Dans le cas présent, on ne va pas juste regarder la machine, l’employé va être expulsé laissant la machine travailler complètement seule.
Dans l’article, il n’est pas mentionner les raisons pour lesquels  on désire remplacer des humains par des machines, mais il est possible d’extrapoler quelques raisons. Depuis un moment, on délocalise les usines dans les pays du sud, afin d’avoir des coûts inférieurs de production. Au sud, la main-d’œuvre est moins chère avec des mauvaises conditions de travail. Heureusement, pour l’industrie, l’utilisation de robots est avantageuse, car ils ne requièrent aucunes conditions de travail, mais surtout aucun salaire horaire, au contraire de l’être humain qui doit payer sa nourriture et ses besoins essentiels. Le déplacement des usines crée ainsi, dans les pays industrialisés, davantage d’emplois dans le secteur tertiaire. Ce dernier est un secteur d’activité lié, entre autres, au service à la clientèle. Comme mentionné plus haut, les robots ont déjà fait leur entré dans une quincaillerie sur un poste de service à la clientèle. Par ailleurs, on précise que la classe moyenne sera celle la plus touchée par la perte d’emplois. En plus de voir la classe moyenne perdre une grande partie de ces emplois dû à la robotisation du marché, il devrait y avoir l’apparition d’un écart majeur entre les classes riches et les classes pauvres.
D’un autre côté, on mentionne que la robotisation n’est pas si néfaste, car elle pourra créer des emplois dans le domaine informatique. Attendez un instant! Avez-vous vu beaucoup de femmes dans le domaine informatique dernièrement? Rappelons-nous que les femmes ont des conditions de travail moins intéressantes et qu’elles sont moins bien rémunérés. Malgré que l’on tente d’admettre les femmes sur le marché du travail, il y a quand même des emplois à saveur plus féminines et d’autre à saveurs plus masculines. Drôlement, on ajoute à la fin de l’article, avec une note positive, que la robotisation va créer des emplois dans le domaine de l’informatique. Pour ma part, je connais peu de femmes dans le domaine de l’informatique. Preuve à l’appui de ma pensée, en 2001, le domaine informatique était composé de 74% d’hommes. Les robots, eux, viendront envahir des domaines occupés en majorité par des femmes, comme le secrétariat qui était occupé en 2001, au Québec, par 97% de femmes. Donc, ces robots viendront prendre la place d’emplois majoritairement occupé par des femmes, mais créant des emplois en informatique, domaine majoritairement composé par des hommes. Il n’y a pas si longtemps les femmes se battaient pour avoir accès à un salaire et des conditions équitables de travail, mais rapidement, on dirait que l’on retourne dans cette spirale de l’inégalité entre les sexes sur le marché du travail, mais des inégalités qui se jouerons entre 3 parties : les robots, les hommes et les femmes.
Bref, l’arrivée des robots sur le marché du travail causera la perte d’emplois d’un nombre immense de travailleurs. Une majorité de femmes seront probablement remplacée par des robots, mais ceux-ci amèneront des emplois dans un champ majoritairement masculin. À mon avis, la robotisation est une façon d’effacer toutes les combats menés par les employés depuis toujours pour dénoncer les conditions de travail épouvantables des siècles passés. Aussi, l’arrivé des robots sur le marché du travail mènera à l’enrichissement des riches, mais aussi à l’appauvrissement des pauvres. Or, peut-être que l’arrivée massive des robots semble irréaliste, mais ce ne l’est pas, et dans moins d’une cinquantaine d’années, il y aura manifestement de la compétition entre humains et robots sur le marché du travail!
 Ariane Bélanger

Sources :
Beeman, J. Belley, T. Cuerrier, M. Goulet, N. (2005). Les femmes et le marché de l’emploi : La situation économique et professionnelle des québécoises. Repéré à http://www.cc-femmes.qc.ca/publications/etude_diagnostique_CAF_mars_05.pdf

Dupaul, R. (2014). Les robots, ennemis des travailleurs. La Presse, Repéré à http://affaires.lapresse.ca/economie/international/201411/24/01-4821811-les-robots-ennemis-des-travailleurs.php

2 commentaires:

  1. À la suite des commentaires dits en classe (1er décembre 2014), je réalise que les robots ont toujours fait partie nos vies, mais jusqu’à maintenant, ils n’ont jamais menacé nos conditions de travail.

    À mon humble avis, la présence des robots a toujours fasciné l’être humain, du plus loin de ma connaissance sur le sujet : l’Antiquité gréco-romaine. Depuis le XIXe siècle ou le XXe siècle, la robotique s’articule dans plusieurs domaines tels que les industries (génie mécanique et automobile), la santé (instruments de pointes) ainsi que chez les miliaires (instruments de guerre).

    Une question se pose : est-il possible de nous faire anéantir ou envahir par les robots ? Aujourd’hui, ils sont omniprésents dans nos vies quotidiennes, mais on ne s’en plus compte.

    Grégaire l’humain se soucie seulement lorsque son espèce est menacée. Il se sert de son intelligence pour créer et pour détruire. Son intelligencia lui joue-t-elle des tours ? L’élève dépasse-t-il le maître ?

    Dans tous les cas, il me semble que nous avons passé d’une société agricole à industrielle, en passant par l’informatisation (NTIC), pour en terminer avec la robotisation.

    Félicitation Ariane pour cet article et pour ton explication en classe.

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  2. Comme j'avais déjà fait un travail là-dessus, ce sujet me passionne particulièrement. Chose est certaine, est que la robotisation, a été inventé par l'être humain, ce n'est rien de nouveau. Mais elle l'a été, et pour "croquis", l'être humain lui-même, dans le sens qu'on veut reproduire ses gestes, mais dans une machines qui n'a ni cœur ni âme, mais uniquement un ensemble de matériaux en fer, en cuivre et autre. Ceci dit, cela me rappelle le film iRobot mais aussi le film de Charlie Chaplin, les temps modernes. Parce que dans ce film, on voit bien de quelle manière l'homme devient machine à produire des biens, et le corps humain perd sa notion d'humain en devenant machine, avec la même gestuelle et les mêmes comportements pour produire le même bien aujourd’hui, demain et ainsi de suite.

    Alors ce n'est pas étonnant que l'humain finisse par produire une machine qui saura faire ce qu'un humain fait, en ayant un rythme de production plus grand et en produire plus de biens et en générant plus de profits, et au diable les gens qui veulent un emploi pour subvenir à leurs besoins. Et la machine, du moment qu'elle se "blesse", elle est immortelle, puisqu'il suffirait de remplacer la pièce défectueuse et le problème est réglé. Donc, l'invention des robots et machines, se fait surtout pour le profit que cela génère pour les entreprises et au détriment des pertes d'emplois que cela peut causer. Toujours est-il que je crois sincèrement qu'un robot ne peut parfaitement exécuter des tâches aussi parfaitement qu'un humain, d'autant plus qu'on ne peut communiquer avec eux.

    Selon moi, on devrait utiliser les robots comme un complément de l'être humain et non pour remplacer ce dernier. À moins qu'ils ne soient tous comme Edward, aux mains d'argent.

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