mardi 9 décembre 2014

La formation continue pour contrer la précarité et le travail atypique

Avec l’intégration a un modèle entrepreneurial néolibéralisme,  une nouvelle classe aurais alors vu le jour selon Guy Standing, la classe du précariat est donc une classe destinée aux employés peu qualifiés, aux trajectoires discontinues, ayant un emploi atypique et où il y a peu de sécurité d’emploi. Cette classe serait alors en augmentation dans nos sociétés, mais une façon de remédier alors à ce problème grandissant, est la formation continue. C’est-à-dire un rehaussement des compétences d’un travailleur ayant déjà un emploi, la formation continue est donc une formation de mise à niveau des compétences d’un adulte déjà sur le marché du travail. Nous pouvons alors comprendre que dans une société comme la nôtre où le marché du travail est en constant mouvement et évolution, une mise à niveau est donc nécessaire afin de démonter des compétences pour accéder à un emploi de qualité.

Selon emploi-Québec plus de 400 000 emplois demandant des compétences technique et collégiale seront alors à combler au Québec d’ici 2022.  Selon la fédération des cégeps la meilleure solution afin de combler tous ses emplois à venir serait alors la formation continue pour les adultes déjà sur le marché du travail, ce qui leurs permettra par la suite d’accéder à un emploi souvent mieux payé, aux conditions de travail souvent plus adéquates et surtout, la formation continue permet à un travailleur du précariat de quitter un emploi peu apprécié et aliénant afin d’améliorer ses compétences et ainsi trouver un emploi plus attrayant et ainsi améliorer son sort.

Au Québec, environ 25000 adultes suivent dans les cégeps des cours de formation continue, mais selon la fédération, la demande serait beaucoup plus grande, c’est-à-dire que selon les dirigeants de la fédération des cégeps, la demande serait beaucoup plus grande pour accéder à la formation continue, mais les coûts sont souvent trop élevés. Elle s’est donc donnée comme mission d’améliorer son offre de cours de formation continue, tout en tentant d’aller rejoindre davantage les travailleurs désirant améliorer ses compétences. Pour cela, la fédération croit qu’il serait alors nécessaire de faciliter la fréquentation à temps partiel pour la formation continue, tout en améliorant les heures d’ouverture des cégeps, mais aussi de disponibilité des professeurs. Mais la fédération veut aussi prendre en compte les réalités des adultes inscrits dans la formation continue, mais aussi qui sont déjà sur le marché du travail. De plus, la fédération des cégeps  tente de simplifier le processus de reconnaissance des acquis, c’est-à-dire que l’on considère que cette reconnaissance des compétences est toujours trop sévère ce qui décourage souvent le travailleur à s’inscrire dans la formation continue de peur de tout recommencer du début et perdre son temps et de l’argent. Tandis qu’une reconnaissance des acquis dans le cadre d’une expérience de travail pourrait alors, tout d’abord réduire à durée de la formation, mais aussi cela permettra aussi de rehausser et valoriser son intégration dans le marché du travail et ainsi lui permettre de sortir de la précarité. Puis finalement, la fédération des cégeps désire aussi ce faire connaître davantage des entreprises, c’est-à-dire que l’on désire faire comprendre aux entreprises que la formation continue est bonne pour leur entreprise, car en formant leur employé, cela peut aider à l’amélioration des compétences des employés et ainsi leur permettre d’accéder à des postes supérieurs requérant davantage de compétence.

Comme nous l’avons dit plus haut, le néolibéralisme montant vient influencer l’économie et l’emploi menant ainsi à la création d’une nouvelle classe, celle du précariat, mais le néolibéralisme à davantage de conséquences dans la société et sur le travail. C’est-à-dire que le néolibéralisme mène à concevoir le travail comme une simple marchandise à exploiter afin de produire, de plus le néolibéralisme a mené à une flexibilisation du travail, mais aussi à une individualisation du travail. De plus dans un marché de travail néolibéral, le travail devient alors de plus en plus atypique, ce qui signifie,  un travail qui pourrait être à temps partiel, temporaire, autonome ou même clandestin. De plus le travail atypique est souvent synonyme de travail sous rémunérés, tout comme un accès restreint aux assurances  collectives privées et aux régimes publics de protection sociale. Et pour Standing le travail atypique mènerait alors au précariat, une classe au déficit salarial et de l’emploi.


Pour conclure, nous pouvons alors dire que la fédération des cégeps désirant améliorer la formation continue offerte aux adultes et aussi son accessibilité peut alors être considérée comme un moyen qui pourrait être fort adéquat afin de réduire la précarité et ainsi améliorer les conditions d'emploi et de vie au Québec. Cela permettra alors de diminuer les différents maux du précariat que nous explique Standing, tout d’abord la rage face au travail et au manque de promotion et d’avenir, par la suite il y aurait aussi l’anomie des trajectoires professionnelles qui peuvent hanter les employés du précariat, ensuite il y a l’anxiété de la surcharge de travail et de l’insécurité de l’emploi, puis finalement l’aliénation de l’emploi par l’investissement émotionnel dans le travail. C’est maux pourraient alors mener à différente conséquence telle que la délocalisation de la classe du précariat, une perte de l’empathie face aux problèmes de plus grande envergure que la personne et de son environnement, une mise à mal de l’état étant considéré comme la cause principale de son état précaire, menant alors à un désengagement politique et l’émergence d’une classe dangereuse. Nous pouvons alors comprendre que l’amélioration des ressources afin de pouvoir offrir une formation continue aux adultes mieux adapté est alors une nécessité, car elle permettra uniquement d’améliorer le sort de la population tout en permettant d’avoir pour tout un emploi sain, sécuritaire et qui permettra alors à tous de sortir du précariat.

LA FORMATION CONTINUE AU NIVEAU COLLÉGIAL
La solution aux besoins du marché du travail?
16 octobre 2014 | Émilie Corriveau - Collaboratrice | Éducation

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