À l’époque de l’antiquité ou
encore au moyen – âge, le travail n’était pas perçu tel qu’il l’est
actuellement. Aujourd’hui le travail a pris une tout autre ampleur. Il est
devenu un élément important de la réalisation de soi et le levier
principal d’intégration sociale. Nous avons pu remarquer qu’en dépit des
progrès faits dans le sens de l’émancipation des femmes, certaines
revendications ayant trait à leurs droits, en particulier la question de
l’égalité salariale est loin d’être satisfaites.
À travers cet article rédigé par Noel
Kathy qui s’intitule “ Pourquoi les femmes ne seront jamais riches” nous
pouvons voir qu’elles se retrouvent également dans la même posture sur le
marché du travail de par son salaire moindre ; même si cet écart a diminué
vu que les femmes progressent parmi les cadres, la différence perdure de
manière flagrante. Ceci nous interpelle et nous amène à avoir une réflexion
approfondie sur les différents facteurs qui expliquent que la femme se
retrouve trop souvent au-dessous de l’homme en termes de rémunération sur le
marché du travail.
Le constat a été fait et comme elle le mentionne
dans son article les femmes sont de plus en plus éduquées ayant accès à des
études supérieures. Au Canada, elles représentent à peu près 60% des diplômés
d’université comparé à 30% auparavant. On voit donc qu’en terme de formation
académique, la femme a consenti des efforts afin d’occuper une place importante
dans les différentes avenues. Cet écart entre l’effort consenti et les
résultats obtenus nous amène à nous questionner sur les facteurs qui ont
pu provoquer cette forte inégalité salariale entre les deux sexes.
Tout d’abord nous avons pu constater
qu’effectivement le choix professionnel en est un puisque les femmes ont
tendance à se diriger dans les filières non scientifiques telles que
l’éducation, la psychologie etc. Enfin à prendre des trajectoires non
scientifiques qui sont des filières malheureusement moins reconnues
et moins valorisées sur le marché du travail. Elles sont payées à peu près
52200$ contre ceux qui obtiennent un diplôme dans un programme scientifique ou
les salariés sont autour de 65200 $ par année. Ces chiffres sont – ils
fiables dans le cas des femmes ?
À présent, prenons le cas des femmes qui
choisissent de se lancer dans les branches scientifiques même si le
chiffre reste très faible avec 30% en informatique et en mathématiques puis 23%
en génie. Elles le font par préférence ou par conscience des opportunités
qui s’offrent à elles dans le futur. Cependant on réalise que malgré leurs
études supérieures et leur détermination les femmes restent à un palier
inférieur en termes de rémunération par rapport aux hommes. Pourquoi une fois
qu’elles se retrouvent sur le marché du travail leurs rêves d’obtenir un poste
important et un salaire convenable qui devrait être équivalent à celui
des hommes ne peuvent se réaliser?
Je pense que le problème est bien plus
profond. On a tendance à voir la femme à travers l’ancien modèle qui veut
qu’elle soit au foyer à s’occuper de tâches domestiques alors que l’homme est
le “bread winner”. Cette segmentation du marché se fait donc parce que l’on a
tendance à les naturaliser. Ceci est l’une des raisons principales pourquoi il
y a une différence de salaire entre les hommes et les femmes car à la
base il y a une répartition inéquitable des tâches domestiques ou la femme
s’impliquent beaucoup plus que l’homme. C’est ce qui explique que de plus en
plus de femmes se retrouvent à temps partiel sur le marché du travail avec
un emploi atypique sans forcément avoir de protection sociale. De plus,
dépendamment de l’emploi, un grand nombre d’employeurs ne leur paient pas assez
par rapport à la tâche accomplie; ainsi donc se pose le problème d’équité
salariale. Sous prétexte qu’on leur donne des heures qui leur permettent de
faire la conciliation entre le travail et la famille, on en profite pour abuser
de ces femmes.
En outre , vu qu’elles sont associées à ce genre de
tâches, on a tendance à les dévaloriser et penser qu’elles sont plus “aptes” à
accomplir les tâches au foyer ; en conséquence une fois qu’elles sont sur le
marché du travail , elles montent dans l’échelon mais jusqu’au point où elles
atteignent le plafond de verre , le point ou elles sont perçues comme
n’étant pas assez intelligentes pour occuper un poste plus élevé qui demande
plus d’intellectualisme ou de professionnalisme .
De plus, dans l’article, l’auteure prend
l’exemple de la Chine ou elle souligne que dans les universités les filles
doivent obtenir un meilleur score que les garçons afin d’être admises dans un
programme de science.
De mon point de vue, cette approche serait une
manière de limiter les opportunités aux femmes d’avoir accès à un diplôme
scientifique ce qui les rendraient plus compétitive sur le marché du travail.
Cet exemple qu’elle a mentionné est une forme de discrimination faite aux
femmes. Pourquoi donc n’ont t’elles pas droit au même score que les garçons
pour rentrer dans ces programmes ? Les dirigeants cherchent à ce qu’elles
prennent un autre chemin. Ceci est une forme d’injustice, un pouvoir que les
hommes détiennent sur les femmes. Donc comment voulez-vous qu’elles soient
riches si nous vivons dans une société où il n’y a pas réellement d’égalité
entre les hommes et les femmes? Une société ou la femme n’est pas totalement
libre puisque elle doit se conformer et ces choix vont dépendre de ce qui a
déjà été préétabli officiellement ou de façon informelle. Une société où il
existe des règles qui en fin de compte ne l’aident pas ou du moins ne
l’encouragent pas à choisir les filières mieux rémunérées. Il est temps qu’il y
ait une véridique égalité entre les hommes et les femmes et qu’elles aient
accès tout comme les hommes aux postes désirés lorsqu’elles possèdent les
compétences requises. On veut bien qu’elles participent à l’économie de la
société mais nous les bloquons. Je pense que nous vivons dans une
société malheureusement qui possède des stéréotypes ou la femme doit être à
telle place plutôt qu’a telle autre. En conséquence la femme se retrouvera
toujours à obtenir un salaire moindre que l’homme même si elle possède les même
qualités et les compétences requises. Nous dirons que c’est la triste réalité
de la femme sur le marché du travail qui se bat constamment pour ces droits.
Toutefois, il faut quand même noter que des femmes occupent le poste de CEO
dans des entreprises comme GM, Yahoo et EBay. C’est une lueur d’espoir.
Valérie Vulcain
http://www.lactualite.com/lactualite-affaires/pourquoi-les-femmes-ne-seront-jamais-riches/
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