lundi 8 décembre 2014

Inegalité sur le marché de l'emploi : un obstacle difficile à franchir






 À l’époque de l’antiquité ou encore au moyen – âge, le travail n’était pas perçu tel qu’il l’est actuellement. Aujourd’hui le travail a pris une tout autre ampleur. Il est  devenu un élément important de la réalisation de soi et le levier principal d’intégration sociale. Nous avons pu remarquer qu’en dépit  des progrès faits dans le sens de l’émancipation des femmes, certaines  revendications ayant trait à leurs droits, en particulier la question de l’égalité salariale est loin d’être satisfaites.
À travers cet article rédigé par Noel Kathy  qui s’intitule “ Pourquoi les femmes ne seront jamais riches” nous pouvons voir qu’elles se retrouvent également dans la même posture sur le marché du travail de par son salaire moindre ; même si cet écart a diminué  vu que les femmes progressent parmi les cadres, la différence perdure de manière flagrante. Ceci nous interpelle et nous amène à avoir une réflexion approfondie sur les différents facteurs qui expliquent que la femme  se retrouve trop souvent au-dessous de l’homme en termes de rémunération sur le marché du travail.
Le constat a été fait et comme elle le mentionne dans son article les femmes sont de plus en plus éduquées ayant accès à des études supérieures. Au Canada, elles représentent à peu près 60% des diplômés d’université comparé à 30% auparavant. On voit donc qu’en terme de formation académique, la femme a consenti des efforts afin d’occuper une place importante dans les différentes avenues. Cet écart entre l’effort consenti et les résultats obtenus  nous amène à nous questionner sur les facteurs qui ont pu provoquer cette forte inégalité salariale entre les deux sexes.
Tout d’abord nous avons pu constater qu’effectivement le choix professionnel en est un puisque les femmes ont tendance à se diriger dans les filières non scientifiques telles que l’éducation, la psychologie etc. Enfin à prendre des trajectoires non scientifiques  qui sont des filières malheureusement  moins reconnues et moins valorisées sur le marché du travail. Elles sont payées à peu près 52200$ contre ceux qui obtiennent un diplôme dans un programme scientifique ou les salariés sont autour de  65200 $ par année. Ces chiffres sont – ils  fiables dans le cas des femmes ?
À présent, prenons le cas des femmes qui choisissent de se lancer dans les branches scientifiques même  si le chiffre reste très faible avec 30% en informatique et en mathématiques puis 23% en génie.  Elles le font par préférence ou par conscience des opportunités qui s’offrent à elles dans le futur. Cependant on réalise que malgré leurs études supérieures et leur détermination les femmes restent à un palier inférieur en termes de rémunération par rapport aux hommes. Pourquoi une fois qu’elles se retrouvent sur le marché du travail leurs rêves d’obtenir un poste important et un salaire convenable qui devrait être  équivalent à celui des hommes ne peuvent se réaliser?
Je pense que le problème est bien plus profond. On a tendance à voir la femme à travers l’ancien modèle qui veut qu’elle soit au foyer à s’occuper de tâches domestiques alors que l’homme est le “bread winner”. Cette segmentation du marché se fait donc parce que l’on a tendance à les naturaliser. Ceci est l’une des raisons principales pourquoi il y a  une différence de salaire entre les hommes et les femmes car à la base il y a une répartition inéquitable des tâches domestiques ou la femme s’impliquent beaucoup plus que l’homme. C’est ce qui explique que de plus en plus de femmes se retrouvent à temps partiel sur le marché du travail  avec un emploi atypique sans forcément avoir de protection sociale. De plus, dépendamment de l’emploi, un grand nombre d’employeurs ne leur paient pas assez par rapport à la tâche accomplie; ainsi donc se pose le problème d’équité salariale. Sous prétexte qu’on leur donne des heures qui leur permettent de faire la conciliation entre le travail et la famille, on en profite pour abuser de ces femmes.
En outre , vu qu’elles sont associées à ce genre de tâches, on a tendance à les dévaloriser et penser qu’elles sont plus “aptes” à accomplir les tâches au foyer ; en conséquence une fois qu’elles sont sur le marché du travail , elles montent dans l’échelon mais jusqu’au point où elles atteignent  le plafond de verre , le point ou elles sont perçues comme n’étant pas assez intelligentes pour occuper un poste plus élevé qui demande plus d’intellectualisme ou de professionnalisme .
De plus, dans l’article, l’auteure prend l’exemple de la Chine ou elle souligne que dans les universités les filles doivent obtenir un meilleur score que les garçons afin d’être admises dans un programme de science.
De mon point de vue, cette approche serait une manière de limiter les opportunités  aux femmes d’avoir accès à un diplôme scientifique ce qui les rendraient plus compétitive sur le marché du travail. Cet  exemple qu’elle a mentionné est une forme de discrimination faite aux femmes. Pourquoi donc n’ont t’elles pas droit au même score que les garçons pour rentrer dans ces programmes ? Les dirigeants cherchent à ce qu’elles prennent un autre chemin. Ceci est une forme d’injustice, un pouvoir que les hommes détiennent sur les femmes. Donc comment voulez-vous qu’elles soient riches si nous vivons dans une société où il n’y a pas réellement d’égalité entre les hommes et les femmes? Une société ou la femme n’est pas totalement libre puisque elle doit se conformer et ces choix vont dépendre de ce qui a déjà été préétabli officiellement ou de façon informelle. Une société où il existe des règles qui en fin de compte ne l’aident pas ou du moins ne l’encouragent pas à choisir les filières mieux rémunérées. Il est temps qu’il y ait une véridique égalité entre les hommes et les femmes et qu’elles aient accès tout comme les hommes aux postes désirés lorsqu’elles possèdent les compétences requises. On veut bien qu’elles participent à l’économie de la société mais nous les bloquons. Je pense que  nous vivons dans une société malheureusement qui possède des stéréotypes ou la femme doit être à telle place plutôt qu’a telle autre. En conséquence la femme se retrouvera toujours à obtenir un salaire moindre que l’homme même si elle possède les même qualités et les compétences requises. Nous dirons que c’est la triste réalité de la femme sur le marché du travail qui se bat constamment pour ces droits. Toutefois, il faut quand même noter que des femmes occupent le poste de CEO dans des entreprises comme GM, Yahoo et EBay. C’est une lueur d’espoir.

Valérie Vulcain

http://www.lactualite.com/lactualite-affaires/pourquoi-les-femmes-ne-seront-jamais-riches/


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