lundi 8 décembre 2014

Le projet de loi 3 adopté, action à venir de la part du syndicat?


Le fameux projet de loi 3 qui concerne les municipalités du Québec vient d’être adopté à 85 voies contres 28, le Parti Libéral (PLQ) ainsi que la Coalition Avenir Québec(CAQ)  ayant voté en faveur de l’adoption du projet de loi.  Ce dernier propose que le déficit des régimes de retraites soit réduit par des mesures de refinancement à part égales. D’autres mesures seront à venir, mais celle-ci consiste en une redistribution du financement des régimes à 50% pour l’employeur et 50% pour les syndiqués.  Le projet prévoit également posé les balises des négociations à venir entre les municipalités et leurs employés.  Bien qu’un amendement obtenue par le Parti Québécois (PQ) va permettre de distribué les contributions à 45% et 55%, il est possible de dire que cette nouvelle est une lourde défaite pour les syndiqués. Ces derniers ayant manifesté sans relâche depuis la fin de l’été 2014 semblent ne pas accepter du tout la décision majoritaire prise en fin d’assemblé la semaine dernière juste avant la relâche du temps des fêtes.  En effet, les employés municipaux menaçaient depuis quelques mois de sévir s’il arrivait que le projet soit adopté, mais entre-temps nous avons pu observer des moyens de pression quotidiens tels que le port d’uniformes non-conforme aux règlements municipaux ainsi que les autocollants apposé sur l’ensemble des véhicules de service des villes.  Il y a aussi eu quelques manifestations dont une dont les gens se souviennent particulièrement, les employés ayant saccagé l’hôtel de ville de Montréal le 18 août dernier.

Bien que pour certains les moyens de pression et les menaces des syndicats semblent exagéré, il me semble qu’il faut s’attarder à comprendre une situation avant de la juger selon ce qu’en disent les médias de masse. Premièrement, il faut comprendre qu’il ne s’agit pas seulement des employés actuels qui vont payer le prix de cette facture, mais aussi les retraités qui devront laisser aller une plus grande partie de leurs retraite pour palier au déficit. De plus, le fait que la redistribution ait été décidée en assemblé fait en sorte que les employés n’ont pas de liberté de négociation sur un droit qui est acquis depuis  longtemps.  Ce droit acquis fait justement en sorte qu’à ce jour, les employés municipaux bénéficient de meilleurs régimes de retraites que les employés de la fonction publique, il serait donc possible de dire que leurs comptes sont bien garnis et qu’il n’y a pas matière à se plaindre puisque tout  le monde doit faire sa part pour remettre le Québec en bonne santé économique. Mais ce qu’il faut comprendre c’est que justement, le Parti Libérale du Québec ne tente pas juste de régler un problème de fond, il essaye de changer les règles des régimes les plus en santé pour pouvoir mieux décider par la suite.

Ici mon but n’est pas démontrer que le gouvernement libéral fait preuve d’immoralité en brisant un contrat de travail déjà établie car à mon sens c’est tout à fait ce qu’il est en train de faire. Je veux plutôt me pencher sur les actions à venir de la part des syndiqués car le chef de la coalition syndicale Marc Ranger a promis d’aller devant les tribunaux avec cette affaire et que s’il le fallait, il irait jusqu’en cours supérieur pour obtenir gain de cause. Mais jusqu’où sont prêt à aller les employés de la ville? Selon moi, dans les prochaines semaines le mouvement risque de perdre de l’ampleur et s’essouffler, c’est malheureux mais il me semble que peu d’employés sont prêts à risquer leurs travails pour continuer à affronter la machine de guerre qu’est le Parti Libérale, d’autant plus que ce dernier est appuyé par les maires de Québec et montréal. Considérant que celui-ci détient la majorité des voies à l’assemblé, il est peu probable qu’il accepte de renégocier avec les syndicats ou qu’il recul. Il ne reste donc plus qu’à avaler cette pilule pour les employés des municipalités qui devront se serrer la ceinture alors que le gouvernement va continuer d’aller éponger le déficit dans les sphères de la société étant composé à majorité de gens de la classe moyenne.  Les syndicats vont probablement aller devant les tribunaux, mais à quel prix ? Ils ne vont rien gagner selon moi et aucuns moyens de pressions assez forts ne pourront faire entendre raison aux dirigeants. Prenons par exemple, la journée du grand dérangement du 26 novembre dernier, avez-vous été perturbé par des centaines d’actions syndicales un peu partout au Québec ? Moi non plus.

Le mouvement s’est donc déjà affaiblie avant même que la loi aie passé, parce que de un; une partie des syndiqués sont en accord avec la proportion du 45/55% et sont prêt à accepter leurs sort,  de deux; le gouvernement et les municipalités ont mené une campagne de peur en allant jusqu’à congédier certains de leurs employés pour des actes commis lors de manifestations et de trois; le gouvernement détient le monopole des médias. Cela lui permet donc de ramener à l’avant-scène ce qui lui plait. Bizarrement, les résultats de l’analyse sur le conflit à l’hôtel de ville sont sortie à peu près en même temps que l’adoption du projet de loi… pourquoi? Pour s’attirer la sympathie du publique, pour montrer aux citoyens  que le problème ce n’est pas eux, mais bien plus une minorité d’employés insatisfaits et qui ne souhaitent pas faire leurs part.

Pour toutes ces raisons, je crois que l’action syndicale sera d’ici les prochaines semaines réduites à peu de choses comparativement à ce que l’on nous a promis par l’entremise des médias encore une fois.  Je serais surprise de voir les gens se rassembler encore autour de cette cause qui à l’heure où se parle constitue un sujet réglé à l’assemblée national. Ces gens qui travaillent pour les villes, ils tiennent à leurs emplois et l’instabilité ne les intéresse pas.  Ils vont donc faire comme si ils avaient gagné quelque chose durant cette lutte et retourner chacun chez soi pour continuer de payer une facture qui ne leurs aie pas destinés.

Par Catherine Gélinas

Aucun commentaire:

Publier un commentaire