dimanche 7 décembre 2014

Pour une deuxième fois en 10 ans, lock-out à l’usine PACCAR de Sainte-Thérèse!

C’est dans la nuit du 29 novembre dernier, que le fabriquant de camion PACCAR met ces 900 employés en lock-out. Après 2 mois de négociation pour une nouvelle convention collective, les employés semblent en défaite contre leur employeur avant même qu’ils puissent se prononcer. De grandes tensions sont engendrées entre la direction et ces employés. Ces derniers se sentent mal traités. Et malgré la hausse des salaires, il y a une divergence sur les assurances collectives, sur le régime de retraite ainsi qu’un cumule du temps supplémentaire.

Avec peu de temps, le syndicat a réagi rapidement pour organiser une assemblée en demandant à l’employeur de reporter son lock-out. Après le refus de cette entente, le syndicat se trouve embêté par le manque de temps pour que les travailleurs puissent voter. Le comité de négociation tenait toujours son bout en voulant négocier et avoir une entente, mais l’employeur a de nouveau refusé toute négociation. Le comité a  donc convoqué une assemblée de ses membres,  dimanche matin, le 30 novembre afin de présenter son offre.

Une injustice et une exploitation sont ressenties par les employés de PACCAR. Selon eux, le temps du lock-out choisi est une stratégie de la part des patrons, car ils savent que c’est plus difficile de faire du piquetage dans ces conditions hivernales. De plus, le temps des fêtes est un temps propice à une plus grande dépense pour les employés, car ça implique des cadeaux, des nouveaux habits et des dîners de fêtes, des décorations, etc. Ce qui rend le processus encore plus difficile et drainant.

Du côté financier de l’entreprise, elle semble bien s’en tirer. Il y a un plus gros taux d’embauche dans les dernières années ainsi, plus de production et semble-t-il, selon un employé de PACCAR, que la compagnie n’a jamais été en trouble ni en déficit.

Dans tout ce conflit et ces tensions, les employés ne veulent que leur part du gâteau. Ils veulent se sentir valorisés et récompensés, du moins écoutés. Il n’y a toujours pas de constat ni de commentaire de la part de la compagnie. 

Mais ces employés ne méritent-ils pas un peu de reconnaissance, pas même une part de négociation ?



Ochine Awadalla

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