C’est dans la nuit du 29 novembre dernier, que le
fabriquant de camion PACCAR met ces 900 employés en lock-out. Après 2 mois de
négociation pour une nouvelle convention collective, les employés semblent en
défaite contre leur employeur avant même qu’ils puissent se prononcer. De
grandes tensions sont engendrées entre la direction et ces employés. Ces
derniers se sentent mal traités. Et malgré la hausse des salaires, il y a une
divergence sur les assurances collectives, sur le régime de retraite ainsi qu’un
cumule du temps supplémentaire.
Avec peu de temps, le syndicat a réagi
rapidement pour organiser une assemblée en demandant à l’employeur de reporter
son lock-out. Après le refus de cette entente, le syndicat se trouve embêté par
le manque de temps pour que les travailleurs puissent voter. Le comité de négociation
tenait toujours son bout en voulant négocier et avoir une entente, mais l’employeur
a de nouveau refusé toute négociation. Le comité a donc convoqué une assemblée de ses
membres, dimanche matin, le 30 novembre
afin de présenter son offre.
Une injustice et une exploitation sont ressenties
par les employés de PACCAR. Selon eux, le temps du lock-out choisi est une
stratégie de la part des patrons, car ils savent que c’est plus difficile de
faire du piquetage dans ces conditions hivernales. De plus, le temps des fêtes
est un temps propice à une plus grande dépense pour les employés, car ça
implique des cadeaux, des nouveaux habits et des dîners de fêtes, des décorations, etc. Ce qui rend le processus
encore plus difficile et drainant.
Du côté financier de l’entreprise, elle semble
bien s’en tirer. Il y a un plus gros taux d’embauche dans les dernières années
ainsi, plus de production et semble-t-il, selon un employé de PACCAR, que la
compagnie n’a jamais été en trouble ni en déficit.
Dans tout ce conflit et ces tensions, les
employés ne veulent que leur part du gâteau. Ils veulent se sentir valorisés et récompensés, du moins écoutés. Il n’y a toujours pas de constat
ni de commentaire de la part de la compagnie.
Mais ces employés ne méritent-ils
pas un peu de reconnaissance, pas même une part de négociation ?
Ochine Awadalla
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