lundi 29 octobre 2018

La pénurie de médecins de famille risque de s’aggraver ?



Le système de santé se définit comme étant l’ensemble des organisations, des institutions, des ressources et des personnes dont l’objectif principal est d’améliorer la santé[1]. Ainsi, selon un article intitulé « La pénurie de médecins de famille risque de s’aggraver » publié par le célèbre journal Le Devoir, il y aurait, depuis quelques années, une mauvaise répartition aléatoire des nouveaux médecins de famille ce qui pour a pour effet de creuser davantage les inégalités d’accès pour les patients entre les régions, dénonce un médecin montréalais[2]. En effet, l’article illustre la dure réalité à laquelle les médecins qui pratiquent dans le système de santé public sont confrontés quotidiennement. Par conséquent, plusieurs médecins constatent une corrélation négative entre la diminution du nombre d’effectifs en termes de jeunes médecins pratiquants et la hausse des nombres patients anciens comme nouveaux.
En d’autres mots, l’un va dans un sens et l’autre dans l’autre car au sein de l’effectif d’anciens médecins qui décident de soit quitter pour aller dans le secteur privé, soit de prendre leur retraite ou bien de moins pratiquer régulièrement que d’autres, il y a un fausser qui se creuse pour les patients qui désirent avoir accès à certains soins de santé. Selon le Dr Roper, en 2019, bien que 100 jeunes médecins soient autorisés à s’installer dans la métropole, le Dr Roper calcule qu’une cinquantaine de retraites surviendront[3]. En gros, c’est qu’il y a trop peu de bras supplémentaire en comparaison de l’ampleur des besoins. En ce sens, la proportion réelle de futures médecins éligibles n’est pas proportionnelle ni au nombre de patients actuels ni futurs.
 Entre le système de santé en chez nos voisins ontariens et le nôtre, il semble y avoir certaines différences. En effet, plusieurs praticiens conseillent d’établir un système semblable à celui de nos voisins, c’est-à-dire de permettre aux cliniques d’afficher les postes sur un site Web. Dans le même ordre d’idées, en paraphrasant les dires du ministère de la santé et des services sociaux (MSSS), il faut savoir prendre en compte la réalité actuelle auprès de la grande métropole ou des agglomérations qui l’entourent, soit son facteur démographique qui s’accroît à vue d’œil. Il est logique de comprendre qu’au vingt-et-unième siècle l’espérance de vie n’est pas comparable aux époques antérieures, l’être humain tend à vivre plus vieux qu’il y a de cela quelques années voire quelques siècles donc cette inflation s’instaure dans le système de santé public sans mesure concrète pour y faire face.
Selon moi il faut remonter aux origines de ce dysfonctionnement afin d’en comprendre son évolution aujourd’hui. En effet, au Québec tout le monde peu importe son revenu est assuré par la régie de l’assurance-maladie du Québec (RAMQ). Cette assurance publique prend émergence durant les années 70 en réponse aux problèmes sociaux de l’époque, chaque pays développe ses propres programmes conformément à sa culture. Malgré ces différences, leur dénominateur commun est la remise en question des formes traditionnelles d’assistance fondées sur la famille et sur l’Église (Lhoste, 2002). L’état s’acquitte de la responsabilité du bien-être collectif et prend des moyens économiques pour protéger ses citoyens contre les aléas de la vie : l’État-providence est né.
En liaison avec le Québec, il faut savoir que son modèle de régime suit les fondements de Beridge. En ce sens, ce régime est démarchandisant car il s’agit d’un filet social universel et les prestations se veulent généreuses (Gautié, 2003). Ce régime cherche à minimiser la stratification sociale et augmenter la solidarité car tous les citoyens sont couverts selon leurs besoins. Enfin, le régime permet une certaine indépendance envers le marché, et de la famille, mais instaure une dépendance envers l’État.  Il s’agit d’un régime politique démocratique marqué par l’idéologie libérale.
Il est alors logique de penser qu’aujourd’hui dans la société québécoise tout le monde a accès à une assurance-maladie, cependant l’érosion du système de santé publique montre que l’État qui agit comme principal assureur et administrateur, ne réussit pas à répondre à la demande. En lien avec cette constatation, la rédactrice Amélie Daoust-Boisvert mentionne que plus de 200 postes de résidents en médecine familiale sont restés vacants dans les trois dernières années. En septembre, 305 omnipraticiens étaient (désengagés) de la RAMQ, c’est-à-dire qu’ils pratiquent au privé. Ils étaient 199 en 2014[4].
Plus les choses vont et moins bien va le système de santé public. En effet, le processus de fixation des salaires dans le secteur public est sensiblement différent de ce qui se fait dans le secteur privé. Le processus de fixation des salaires dans le secteur public dépend largement de facteurs politiques, alors que le processus dans le secteur privé est essentiellement guidé par les tendances du marché et les contraintes liées aux profits. Ces différences sont accentuées par le contexte monopolistique dans le secteur public contre le contexte concurrentiel dans le secteur privé[5]
En bref, ce genre de topique offre comme évaluation sociologique dans le monde du travail un regard critique et réflexif quant aux politiques néolibéralismes adoptés par l’État. Ces politiques ont un effet autant sur la trajectoire individuelle auprès des nouveaux médecins que celle collective pour les citoyens. Il faut tenter de s’émanciper de cette concurrence sectorielle et envisager des politiques qui favorisent non seulement une partie mais l’ensemble de la population pour un bien collectif.
Par Vianney Niyonkuru 


[1] Dans le texte : (Organisation mondiale de la santé)
[2] Dans le texte : (Amélie Daoust-Boisvert 2018)
[3] Ibd
[4] ibd
[5] Institut Fraser mars 2017

dimanche 28 octobre 2018

Les Québécois Épuisés


En l’espace d’une centaine d’années, le monde du travail a fait un progrès remarquable. Loin derrière est l’époque où les ouvriers étaient à la merci de leur employeur, où le salaire reçu était tellement misérable qu’on devait faire travailler nos enfants, souvent dans des conditions déplorables, où les normes de santé et sécurité au travail n’était même pas à l’aube d’exister. (1)

 Aujourd’hui, à une époque où la loi régie sur le milieu professionnel, ou les salariés sont protégés par les syndicats et où les conditions de travail sont plus favorables que jamais, il serait facile de présumer que le moral des travailleurs est plus haut que jamais. Pourtant, l'épuisement professionnel des travailleurs a tellement pris d’ampleur qu’il est rendu un enjeu de société. En effet, Québec Solidaire nous faisait part le samedi 22 septembre de leur plan d’action pour lutter contre le fléau qu’est l’épuisement professionnel.

Gabriel Nadeau-Dubois souligne que les travailleurs québécois ont une lourde charge de travail et qu’ils ne font pas accorder suffisamment de vacances dans une année. Il souhaiterait une révision des normes du travail qui inclurait plus de vacances, plus de congés de maladie payés et le droit de refuser des heures supplémentaires. Pour lui, c’est simple « des travailleurs plus reposés sont des travailleurs plus motivés et productifs. » Il continue en ajoutant que le Québec devrait prendre exemple sur le modèle européen qui octroie environ 5 à 6 semaines de vacances, par années. (2)

En s’attaquant au « burnout » en pleine campagne électorale , Québec solidaire vient toucher un aspect du travail qui est plutôt tabou dans notre société et qui pourtant touche beaucoup plus de gens que l’on ne pense. Effectivement, une recherche menée par le cabinet-conseil Gallup estime que 28% des millénaux son ou se disent être sur le bord du burn-out, et que 21 % des gens d’autres générations sont aussi sur le bord du burn-out. C’est donc 1 travailleur âgé de 18 à 34 ans sur 4 qui ne peut plus gérer sa vie au travail et 1 sur 5 pour les 34 ans et plus. (3) Des statistiques choquantes, à première vue, mais comprenables lorsque l'on jette un regard critique sur notre mode de vie néolibéral.  Nous vivons dans une ère de performance 2où chacun d’entre nous est en compétition. Le travail est probablement la sphère la plus exigeante dans nos vies.  Selon la loi, la semaine normale de travail est de 40 heures. Donc en moyennes, nous passons 40 heures par semaine à devoir performer sous pression, où la qualité du travail est jugée par la vitesse d’exécution et l’absence d’erreur, avec des supérieurs qui ne reconnaissent pas toujours notre travail, un statut social qui ne représente pas nos ambitions et où le salaire laisse parfois à désirer. (4)
La haute autorité de santé définit le burn-out comme : « épuisement physique, émotionnel et mental qui résulte d’un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes sur le plan émotionnel. » (5) L’épuisement professionnel n’est pas quantifiable ce qui nous pousse à le banaliser, mais en réalité le travailleur à autant de chance de se blesser au travail qu’un athlète a de chance de se blesser en pratiquant un sport.

Québec solidaire affirme qu’un tel projet serait profitable pour l’économie de la belle province, et avec raison. Les entreprises perdent des milliards de dollars en raison de l’épuisement des employés. Le stress en entreprise représente 19% des coûts d’absentéisme, 40 % des coûts du roulement du personnel, 55% des coûts de programme d’aide aux employés, 60 % de coûts d’accidents de travail, 10% des coûts de régimes d’assurance-médicaments et 100% des coûts des poursuites liées au stress. (6)

Le plan d’action de Québec solidaire est un premier pas vers une société moins épuisé.  Certes, nous n’avons plus les conditions de travail dégradantes d’antan, mais reste tout de même que notre société capitaliste reste stable seulement à cause du travail acharner des salariés. Peut-être que dans quelques décennies nous regarderons en arrière et réaliserons que c’était le premier pas vers une autre révolution du travail.

Par Guillaume Courteau

Noiseux, Y. (2018). SOL-2015-A-18 : Sociologie du travail. Recueil inédit, Université de Montréal
 Ocampo, R (2018, 22 septembre ). « Plan anti-burnout: un travailleur repose est un travailleur motive,dit QS. »La presse, consulté le 22 septembre 2018, en ligne < http://www.lapresse.ca/actualites/elections-quebec-2018/201809/22/01-5197597-plan-anti-burnout-un-travailleur-repose-est-un-travailleur-motive-dit-qs.php. 

Schmouker,O. (2018, 22 août ). Leaders, Gare au burnout des millénaux![Billet de blogue]. Repéré à https://www.lesaffaires.com/blogues/olivier-schmouker/leaders-gare-au-burnout-des-milleniaux/604408

Warr, P. (2007). Work, Happiness, and Unhappiness. New York: Psychology Press, 111-133
5.     Mascret, Damien (2017, 22 mai). « Les médecins invités à prendre le burn-out plus sérieux » Le figaro, consulté le 22 septembre 2018, en ligne<  http://sante.lefigaro.fr/article/les-medecins-invites-a-prendre-le-burn-out-plus-au-serieux/

Institut universitaire en santé mentale de Montréal, Santé mentale, en chiffres, URL : http://www.iusmm.ca/hopital/sante-mentale/en-chiffres.html

mercredi 24 octobre 2018

Conditions de travail et revendications des travailleurs et travailleuses migrants temporaires


Durant le colloque « Le travail qui rend pauvre; Action publique, résistances et dialogues Nord-Sud », j’ai assisté à la présentation intitulée; « Conditions de travail et revendications juridiques des travailleurs agricoles migrants ». Cette présentation se plaçait dans un panel intitulé « Action publique et précarité au Québec : Enjeux actuels ». Martin Gallié avait la tâche colossale d’exposer l’étude sans ses collègues. Tâche colossale, car son exposé était dense sur le plan théorique et a pu paraître complexe pour certaines personnes. Martin nous a présenté les résultats de deux études de terrain. Ces études de terrain furent réalisées en collaboration avec des travailleuses et travailleurs agricoles migrants de Saint-Rémi qui participent au Programme des travailleurs agricoles saisonniers. De plus, des travailleurs et travailleuses du Programme de travailleuses et travailleurs domestiques ont participé à la recherche.

En s’inspirant des théories marxistes orthodoxes, les chercheurs et chercheuses ont caractérisé cette forme de travail – le travail migrant temporaire – comme étant un « travail non libre ». Cette analyse marxiste postule que les travailleurs et travailleuses migrants temporaires ne disposent pas des moyens de production, du statut de salarié et d’aucune mobilité dans la vente de leur force de travail sur le marché du travail. Ainsi, ces programmes les privent du droit de se syndiquer, de l’accès à des régimes de protection sociale et de la possibilité de circuler. Ces deux programmes d’emplois mènent à des emplois précaires qui ne demandent pas ou très peu de qualifications.

Les participants et participantes sont assujetties à un programme spécifique que leur pays d’origine négocie avec le Canada et les agences qui les emploient. Ces travailleurs et travailleuses ne sont pas protégées par les législations du travail (par exemple : loi sur les normes du travail et le code du travail) comme les travailleurs et travailleuses du Québec et du Canada. Ils et elles sont aussi attachées à un employeur précis. La plupart d’entre eux et elles habitent sur leur lieu de travail, c’est-à-dire chez l’employeur. Les employeurs peuvent même conserver les passeports des travailleurs, ce qui est souvent leur seule pièce d’identité. Ce régime de travail et ce type de pratiques de la part des employeurs mettent les travailleurs et travailleuses dans une situation de dépendance à leur égard. C’est aussi en regardant la position des travailleuses et travailleurs à l’intérieur du lieu de travail et concernant leur temps de travail qu’on observe certaines particularités s’inscrivant dans la transformation du travail capitaliste.

À titre d’exemple, les travailleuses domestiques restent souvent au domicile qui leur a été attitré afin de venir en aide à la famille. Celles-ci vont souvent faire des heures supplémentaires non rémunérées, car le lieu de travail et leur lieu de repos se confondent. Il n’y a pas de séparation. Dire non à des « extras-services » non rémunérés pourrait leur apporter de mauvaises grâces et occasionner un renvoi. Qui dit renvoi d’emploi, peut aussi dire, pour elles, renvoi dans leur pays d’origine. D’autant plus, ces femmes n’ont souvent pas accès à un moyen de transport autre que celui fourni par l’employeur. Compte tenu de leur rapport de dépendance envers leur employeur (la famille), elles peuvent rester confinées à leur domicile.

En ce qui concerne les travailleurs agricoles, les camps de travail sont la norme. Toutefois, il y a une certaine incertitude liée à la nature de ce travail. En plus d’être un travail saisonnier, donc limité dans le temps, certaines fermes ne travaillent pas sous la pluie, s’il fait trop froid ou trop chaud. De sorte qu’une journée de travail peut durer que quelques heures ou peut durer 10-12 heures. Par ailleurs, les heures effectuées au-delà d’une journée régulière de 8 heures sont payées au salaire normal. Cela fait en sorte qu’il y a une grande compétition entre ces travailleurs, qui souhaitent travailler le plus longtemps possible selon les opportunités qui se présentent à eux. Les salaires restent alors assez bas et l’éthique de travail de ces travailleurs doit être irréprochable.

L’analyse des deux études de cas ne révèle pas une grande compétition entre les travailleurs et travailleuses des deux différents programmes. La raison est qu’il y a une forte « construction de rôles genrés ». Il y a des travaux d’hommes et des travaux de femmes, donc une division sexuelle du travail. Dans le cas du programme de travailleurs migrants temporaires domestiques, il est question à 99% de femmes. Celles-ci se retrouvent en situation de solitude et habitent chez l’employeur. La solitude entraîne évidemment une difficulté sur le plan de la solidarité et de la mobilisation. La recherche de Martin et ses collègues démontre que le programme de travailleurs migrants temporaires agricoles est composé en majorité d’hommes (approximativement 80%). Ceux-ci sont en compétition avec les travailleurs locaux, mais restent solidaires entre travailleurs du même programme. S’ils ne se font pas payer des heures travaillées, il semblerait qu’ils sont aptes à se mobiliser afin d’être payés. La compétition la plus significative dans ce domaine est probablement celle qui existe entre les travailleurs migrants temporaires et les travailleurs et travailleuses au niveau local. Il y a conjonction entre des travailleurs et travailleuses syndiquées et des travailleurs et travailleuses qui n’ont pas accès à la syndicalisation dans l’entreprise. Cela forge alors une absence de solidarité entre les travailleurs libres et les travailleurs et travaillsues non libres. Même que l’utilisation de ces deux types de travailleurs qui ont des intérêts divergents pourrait avoir des impacts réduisant le salaire des deux.   
Selon Martin, le Canada est un modèle de ségrégation de travailleurs migrants temporaires. Alors que le capitalisme devrait exclure l’esclavagisme, les chercheurs et chercheuses se questionnent à savoir si ce modèle serait la nouvelle figure mondiale à en devenir « d’esclavagisme moderne ». Les rapports de travail passant par des concepts tels qu’ « esclavage moderne » et de « travail non libre » engendrent « une classe de travailleurs exclue » du droit du travail et « racisée ». De plus, il y a une séparation sexuée marquante.

Enfin, dans cet article, je ne tente pas de décrire de manière exhaustive les résultats de cette recherche. Les auteurs et autrices impliquées sont les mieux outillés pour cela. Ce qui m’apparait important à retenir est que cette recherche met en relief l’existence d’un « travail non libre » exécuté par une classe de travailleurs et travailleuses racisées. En résumé, les défis relevés par les chercheurs et chercheuses étaient « de questionner la manière d’articuler deux revendications, a priori irréconciliables : 1) l’amélioration des conditions de travail et 2) le maintien de ces programmes qui les privent, de jure et de facto, du droit de s’organiser et de négocier collectivement. »

Jonatan Lavoie

Autour de Pinay (bonus)


PINAY est un regroupement de femmes philippines pour des femmes philippines dont le but est d’améliorer les conditions de vie et de travail de celles qui œuvrent au Québec. Le vendredi 28 septembre, nous avons eu la chance d’entendre Evelyn Calugay, présidente de PINAY, lors du colloque Le travail qui rend pauvre. Durant son exposition, elle présent son organisation, ceux pourquoi elle milite, les réclamations faites au gouvernement canadien et philippin ainsi, que les avancés dans la lutte.
Les immigrantes en provenance des Philippines sont représentées en grande partie dans le domaine du travail à domicile par l’entremise du programme canadien de « Care Giver ». D’après PINAY, ces femmes font face à de nombreuses injustes durant leur passage au Québec. De fait, Madame Calugay parle d’exploitation due au salaire de misère, aux conditions de travailles et statut politique de desdites femmes. En moyenne, leur revenu par année tourne autour de 20 000$, elles sont dans l’obligation de vivre avec leur employeur, elles n’ont pas droit aux avantages sociaux, car le travail à domicile n’est pas considéré comme du « vrai » travail. Par ailleurs, elles sont séparées de leurs familles et de leurs enfants pour une période de 3 et 50 ans.
Ici, Evelyn Calugay dénonce le gouvernement philippin qui pousse son peuple à travailler à l’extérieur du pays dû à la situation économique. Elle n’épargne pas le gouvernement canadien qui joue un double rôle dans cette situation. Tout d’abord, il n’offre pas assez de support aux familles qui ont une personne à charge. Ainsi, il les pousse à chercher de l’aide à petit prix soit, les travailleuses étrangères. Ensuite, le gouvernement ne semble pas vouloir se mobiliser pour protéger ces femmes en leur donnant des papiers de travail et par la même occasion des normes de travail convenables. N’ayant de pas visa adéquat, les travailleuses vivent dans la peur de la déportation et sont exposées à des abus physiques et sexuels contre lesquels elles n’ont pas les moyens de se battre. Sans oublier qu’elles travaillent continuellement puisqu’elles vivent avec leurs employeurs.
Les demandes de PINAY de sont pas hors du comment comme le mentionne madame Calugay. De fait, l’organisation réclame une augmentation de salaire de 15$ de l’heure, des visas conventionnels, elles ne veulent plus habiter avec leurs employeurs et une protection de base au travail (CSST). En fait, elle veut que les travailleuses étrangères aient droit aux mêmes normes que les Canadiens et Canadiennes prennent pour acquises.
Vers la fin de la présentation, Madame Calugay mentionne que la lutte est loin d’être terminée. Nonobstant leurs efforts incessants, le gouvernement canadien n’est pas très réceptif et il n’y a pas de progrès pour aucune de leur demande. Malgré cela, PINAY ne baisse pas les bras et prévois contourner à se battre pour les droits de ces femmes et surtout à leur offrir une voix à travers laquelle elles puissent continuer à s’exprimer haut et fort.


Par Yousra Siagh