mardi 9 octobre 2018

Le marché de l'emploi a rebondi au Canada

Selon la presse canadienne, Le Devoir, le taux de chômage aurait diminué grâce à l’ouverture de 63 000 emplois en septembre sur le marché du travail. Ce gain a permis de contrebalancer avec les résultats du mois d’août et de créer environ 80 000 emplois à temps partiel d’après une enquête mensuelle de l’agence fédérale sur la population active. Cette augmentation s’observe tant en Ontario qu’en Colombie-Britannique et permet une vision pour le moins positive et glorifiante de l’économie grâce aux rapports sur l’emploi et le commerce. Selon D. Porter, économiste en chef de la Banque de Montréal, ce phénomène en croissance incite donc la Banque du Canada a augmenté son taux d’intérêt directeur avant la fin du mois. Néanmoins, le tableau valorisé de l’économie en place n’en est pas moins terni par la nature de cette augmentation sur le marché du travail. En fait, il s’agit du résultat d’une baisse des importations et exportations, ainsi que du fait que tous ces nouveaux emplois soient majoritairement des postes à temps partiel. La répartition de ces emplois se fait dans divers domaines tels que le secteur de la construction qui a gagné 28 000 postes en septembre ; le secteur de la finance, des assurances, de l’immobilier qui a permis la création de 13 000 emplois ou encore l’augmentation de 12 000 postes dans le secteur public. Le secteur agricole a également recensé un gain de 9 000 emplois et donc ces augmentations contrebalancent les pertes observées les mois précédent. Cependant, lorsque l’on regarde du côté du Québec, on observe plutôt une perte, puisqu’on a assisté à la disparition de 41 000 postes à temps plein qui ont été contrebalancés par la création de 33 000 emplois à temps partiel, ce qui a permis une diminution du taux de chômage. Ce sont le secteur public et les travailleurs indépendants qui sont principalement touchés par ce phénomène car on remarque un repli de moins 0.3 point au niveau du taux d’activité et de moins 0.2 point sur le taux d’emploi. Ce constat de baisse observé sur le marché du travail n’en a pas fini puisque les projets industriels pourraient recourir à davantage d’automatisation que de ressources humaines. Avec la mondialisation, on est face à une révolution technologique qui engendre la robotisation et l’intelligence artificielle, eux-mêmes provoquant du chômage. Par ailleurs, on se retrouve face à des problèmes d’adéquation entre les qualifications requises par les employeurs et celles des personnes à la recherche d’un emploi, constituant un frein à une croissance plus rapide de l’emploi. Enfin, avec la nouvelle politique mise en place, la situation de la rareté de la main-d’œuvre reste la même au Québec et en Ontario. En effet, l’immigration fait partie intégrante de la question de la pénurie d’emploi car cette dernière tend à s’abaisser. Il n’en reste pas moins, que la question de l’immigration pose aussi des enjeux liés à l’intégration, l’insertion et l’analphabétisation sur le marché de l’emploi de cette population. Cette main-d’œuvre largement touchée par l’illettrisme peut se retrouver déqualifiée et déshumanisée. On est donc toujours face à une flexibilisation du marché du travail basé principalement sur une forme de précarité qui engendre une centrifugation de l’emploi et un modèle cœur-périphérie.

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