Selon la presse
canadienne, Le Devoir, le taux de chômage aurait diminué grâce à l’ouverture de
63 000 emplois en septembre sur le marché du travail. Ce gain a permis de
contrebalancer avec les résultats du mois d’août et de créer environ 80 000
emplois à temps partiel d’après une enquête mensuelle de l’agence fédérale sur
la population active. Cette augmentation s’observe tant en Ontario qu’en
Colombie-Britannique et permet une vision pour le moins positive et glorifiante
de l’économie grâce aux rapports sur l’emploi et le commerce. Selon D. Porter,
économiste en chef de la Banque de Montréal, ce phénomène en croissance incite
donc la Banque du Canada a augmenté son taux d’intérêt directeur avant la fin
du mois. Néanmoins, le tableau valorisé de l’économie en place n’en est pas
moins terni par la nature de cette augmentation sur le marché du travail. En
fait, il s’agit du résultat d’une baisse des importations et exportations,
ainsi que du fait que tous ces nouveaux emplois soient majoritairement des
postes à temps partiel. La répartition de ces emplois se fait dans divers
domaines tels que le secteur de la construction qui a gagné 28 000 postes
en septembre ; le secteur de la finance, des assurances, de l’immobilier
qui a permis la création de 13 000 emplois ou encore l’augmentation de 12 000
postes dans le secteur public. Le secteur agricole a également recensé un gain
de 9 000 emplois et donc ces augmentations contrebalancent les pertes
observées les mois précédent. Cependant, lorsque l’on regarde du côté du
Québec, on observe plutôt une perte, puisqu’on a assisté à la disparition de 41 000
postes à temps plein qui ont été contrebalancés par la création de 33 000 emplois
à temps partiel, ce qui a permis une diminution du taux de chômage. Ce sont le
secteur public et les travailleurs indépendants qui sont principalement touchés
par ce phénomène car on remarque un repli de moins 0.3 point au niveau du taux
d’activité et de moins 0.2 point sur le taux d’emploi. Ce constat de baisse
observé sur le marché du travail n’en a pas fini puisque les projets industriels
pourraient recourir à davantage d’automatisation que de ressources humaines. Avec
la mondialisation, on est face à une révolution technologique qui engendre la
robotisation et l’intelligence artificielle, eux-mêmes provoquant du chômage. Par
ailleurs, on se retrouve face à des problèmes d’adéquation entre les
qualifications requises par les employeurs et celles des personnes à la
recherche d’un emploi, constituant un frein à une croissance plus rapide de l’emploi.
Enfin, avec la nouvelle politique mise en place, la situation de la rareté de
la main-d’œuvre reste la même au Québec et en Ontario. En effet, l’immigration
fait partie intégrante de la question de la pénurie d’emploi car cette dernière
tend à s’abaisser. Il n’en reste pas moins, que la question de l’immigration
pose aussi des enjeux liés à l’intégration, l’insertion et l’analphabétisation sur
le marché de l’emploi de cette population. Cette main-d’œuvre largement touchée
par l’illettrisme peut se retrouver déqualifiée et déshumanisée. On est donc
toujours face à une flexibilisation du marché du travail basé principalement
sur une forme de précarité qui engendre une centrifugation de l’emploi et un
modèle cœur-périphérie.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire