mercredi 24 octobre 2018

Autour de Pinay (bonus)


PINAY est un regroupement de femmes philippines pour des femmes philippines dont le but est d’améliorer les conditions de vie et de travail de celles qui œuvrent au Québec. Le vendredi 28 septembre, nous avons eu la chance d’entendre Evelyn Calugay, présidente de PINAY, lors du colloque Le travail qui rend pauvre. Durant son exposition, elle présent son organisation, ceux pourquoi elle milite, les réclamations faites au gouvernement canadien et philippin ainsi, que les avancés dans la lutte.
Les immigrantes en provenance des Philippines sont représentées en grande partie dans le domaine du travail à domicile par l’entremise du programme canadien de « Care Giver ». D’après PINAY, ces femmes font face à de nombreuses injustes durant leur passage au Québec. De fait, Madame Calugay parle d’exploitation due au salaire de misère, aux conditions de travailles et statut politique de desdites femmes. En moyenne, leur revenu par année tourne autour de 20 000$, elles sont dans l’obligation de vivre avec leur employeur, elles n’ont pas droit aux avantages sociaux, car le travail à domicile n’est pas considéré comme du « vrai » travail. Par ailleurs, elles sont séparées de leurs familles et de leurs enfants pour une période de 3 et 50 ans.
Ici, Evelyn Calugay dénonce le gouvernement philippin qui pousse son peuple à travailler à l’extérieur du pays dû à la situation économique. Elle n’épargne pas le gouvernement canadien qui joue un double rôle dans cette situation. Tout d’abord, il n’offre pas assez de support aux familles qui ont une personne à charge. Ainsi, il les pousse à chercher de l’aide à petit prix soit, les travailleuses étrangères. Ensuite, le gouvernement ne semble pas vouloir se mobiliser pour protéger ces femmes en leur donnant des papiers de travail et par la même occasion des normes de travail convenables. N’ayant de pas visa adéquat, les travailleuses vivent dans la peur de la déportation et sont exposées à des abus physiques et sexuels contre lesquels elles n’ont pas les moyens de se battre. Sans oublier qu’elles travaillent continuellement puisqu’elles vivent avec leurs employeurs.
Les demandes de PINAY de sont pas hors du comment comme le mentionne madame Calugay. De fait, l’organisation réclame une augmentation de salaire de 15$ de l’heure, des visas conventionnels, elles ne veulent plus habiter avec leurs employeurs et une protection de base au travail (CSST). En fait, elle veut que les travailleuses étrangères aient droit aux mêmes normes que les Canadiens et Canadiennes prennent pour acquises.
Vers la fin de la présentation, Madame Calugay mentionne que la lutte est loin d’être terminée. Nonobstant leurs efforts incessants, le gouvernement canadien n’est pas très réceptif et il n’y a pas de progrès pour aucune de leur demande. Malgré cela, PINAY ne baisse pas les bras et prévois contourner à se battre pour les droits de ces femmes et surtout à leur offrir une voix à travers laquelle elles puissent continuer à s’exprimer haut et fort.


Par Yousra Siagh

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