mardi 2 octobre 2018

Emploi en Europe : plus diplômées, les femmes restent moins bien payées


« A première vue, le signal est encourageant », c’est ainsi que l’article qualifie l’état de la situation actuelle des femmes. En effet, il y aurait eu une progression concernant la part de femmes au chômage et de fait, on observe une diminution du taux de chômage des femmes, passant de 9.3% à 8.5% en août, selon les chiffres d’Eurostat publiés le 1er octobre. Néanmoins, ce dernier reste partiellement supérieur à celui des hommes, soit 7.8%. Il n’en reste pas moins, que le taux de chômage des femmes est plus bas que celui des hommes dans divers pays tels que la France, l’Allemagne, la Belgique et neuf autres pays membres de l’Union européenne. Malgré ce phénomène observé, le doute continue de planer quant à la durée de cette tendance ; cette dernière est confirmé par Margarett Maruani, sociologue au Centre national de la recherche scientifique : « Il reste néanmoins trop tôt pour savoir si cela va durer ». Ses propos viennent appuyer le constat indiquant que cette évolution tient beaucoup à la nature de la récession dans le monde professionnel. En effet, le nombre d’emplois a été détruit dans l’industrie, étant un milieu plutôt masculin, tandis qu’on assiste à une augmentation des emplois dans le tertiaire, là où les femmes sont plus présentes. Par ailleurs, selon l’article le taux de chômage n’apprend rien sur les femmes exclues ou sorties du marché du travail et que plus elles ont d’enfants, moins elles travaillent. C’est pour cette raison que les experts préfèrent regarder le taux d’emploi en premier lieu afin de mesurer la part des personnes qui travaillent parmi celles en âge de travailler. Il apparaît alors que dans la zone euro, la présence des hommes est supérieure à celle des femmes, soit 76.6% contre 65.4%. Ce phénomène explique et traduit le fait que les femmes soient moins bien payées que les hommes puisque celles-ci sont surreprésentées dans les secteurs publics et des services offrant des horaires plus souples. Ainsi, ces secteurs sont bien souvent caractérisés par une rémunération plus faible que celle qu’on trouve ailleurs. Donc, on assiste à une ségrégation verticale des femmes, les confinant en bas de l’échelle dans les carrières, ce qui contribue à l’écart salarial entre les hommes et les femmes.
           Aujourd'hui on pourrait expliquer la condition des femmes au sein de la société par le phénomène de mondialisation qui a permis à un plus grand nombre de femmes de travailler. Cependant, comme nous avons pu le voir, on assiste à un effet paradoxe car même si on a plus de travail pour les femmes souvent il s’agit d’un travail précaire. Cette tendance s’illustre par la division sexuelle du travail, la présence d’un plafond de verre mais aussi une dévalorisation des compétences féminines. Elle est aussi caractérisée, comme l’indique l’article, par un écart salarial qui augmente avec l’âge et le temps car les femmes doivent prendre une pause dans leur travail pour les enfants ou prendre des postes à temps partiel. La persistance des écarts de salaire s’explique par des discriminations systématiques et une sous-évaluation historique. En effet, cet écart serait le résultat d’un choix des femmes de travailler dans des métiers de services donc moins bien payés. Cependant, ces choix, qui n’en sont pas vraiment, nous viennent d’un héritage des générations précédentes, des prémisses de la société ou encore des répartitions inéquitables des tâches domestiques. Tous ces postulats sont les principales raisons qui traduisent la surreprésentation des femmes dans le travail atypique et donc leur précarisation sur le marché du travail.


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