« A première vue, le
signal est encourageant », c’est ainsi que l’article qualifie l’état de la
situation actuelle des femmes. En effet, il y aurait eu une progression
concernant la part de femmes au chômage et de fait, on observe une diminution
du taux de chômage des femmes, passant de 9.3% à 8.5% en août, selon les
chiffres d’Eurostat publiés le 1er octobre. Néanmoins, ce dernier
reste partiellement supérieur à celui des hommes, soit 7.8%. Il n’en reste pas
moins, que le taux de chômage des femmes est plus bas que celui des hommes dans
divers pays tels que la France, l’Allemagne, la Belgique et neuf autres pays
membres de l’Union européenne. Malgré ce phénomène observé, le doute continue
de planer quant à la durée de cette tendance ; cette dernière est confirmé
par Margarett Maruani, sociologue au Centre national de la recherche
scientifique : « Il reste néanmoins trop tôt pour savoir si cela va
durer ». Ses propos viennent appuyer le constat indiquant que cette
évolution tient beaucoup à la nature de la récession dans le monde
professionnel. En effet, le nombre d’emplois a été détruit dans l’industrie,
étant un milieu plutôt masculin, tandis qu’on assiste à une augmentation des
emplois dans le tertiaire, là où les femmes sont plus présentes. Par ailleurs,
selon l’article le taux de chômage n’apprend rien sur les femmes exclues ou
sorties du marché du travail et que plus elles ont d’enfants, moins elles
travaillent. C’est pour cette raison que les experts préfèrent regarder le taux
d’emploi en premier lieu afin de mesurer la part des personnes qui travaillent
parmi celles en âge de travailler. Il apparaît alors que dans la zone euro, la
présence des hommes est supérieure à celle des femmes, soit 76.6% contre 65.4%.
Ce phénomène explique et traduit le fait que les femmes soient moins bien
payées que les hommes puisque celles-ci sont surreprésentées dans les secteurs publics
et des services offrant des horaires plus souples. Ainsi, ces secteurs sont bien
souvent caractérisés par une rémunération plus faible que celle qu’on trouve
ailleurs. Donc, on assiste à une ségrégation verticale des femmes, les
confinant en bas de l’échelle dans les carrières, ce qui contribue à l’écart
salarial entre les hommes et les femmes.
Aujourd'hui on pourrait expliquer la condition des femmes au sein de la société par le phénomène de mondialisation qui a permis à un plus
grand nombre de femmes de travailler. Cependant, comme nous avons pu le voir,
on assiste à un effet paradoxe car même si on a plus de travail pour les femmes
souvent il s’agit d’un travail précaire. Cette tendance s’illustre par la
division sexuelle du travail, la présence d’un plafond de verre mais aussi une
dévalorisation des compétences féminines. Elle est aussi caractérisée, comme l’indique
l’article, par un écart salarial qui augmente avec l’âge et le temps car les
femmes doivent prendre une pause dans leur travail pour les enfants ou prendre
des postes à temps partiel. La persistance des écarts de salaire s’explique par
des discriminations systématiques et une sous-évaluation historique. En effet,
cet écart serait le résultat d’un choix des femmes de travailler dans des
métiers de services donc moins bien payés. Cependant, ces choix, qui n’en sont
pas vraiment, nous viennent d’un héritage des générations précédentes, des
prémisses de la société ou encore des répartitions inéquitables des tâches
domestiques. Tous ces postulats sont les principales raisons qui traduisent la
surreprésentation des femmes dans le travail atypique et donc leur
précarisation sur le marché du travail.
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