« Préserver
le repos dominical permet de changer de cadence, de privilégier la
vie sociale déjà dévorée par le travail »
L'article
« Arrêtez les machines » paru dans Libération en
octobre 2013 aborde le sujet du travail dominical. Il est important
de savoir qu'un salarié ne peut travailler plus de six jours
par semaine ; un jour de repos doit lui être accordé chaque
semaine et, en principe, ce jour est le dimanche, c'est le repos
dominical.
L'article
remet en cause la généralisation du travail dominical en se
demandant à quoi riment des vies cadencées par le
« métro-boulot-dodo ». Alors que la durée
hebdomadaire du temps du travail ne cesse de baisser depuis plusieurs
décennies en France, passant de 48h en 1919 à 39h en 1982 puis à
35h en 1998, le travail s'introduit de plus en plus dans nos vies :
le soir tard en rentrant du travail, le samedi soir puis le
dimanche... Ce phénomène est d'autant plus accentué par les
nouvelles technologies qui brouillent les frontières entre la sphère
professionnelle et la sphère privée.
En effet, avec le développement des smartphones et des ordinateurs portables il devient facile de lire ses mails au petit déjeuner ou en vacances et de finir un dossier le soir par exemple. Cette tendance est plus prégnante chez les cadres même si cela se diffuse, de plus en plus, dans d'autres catégories socio-professionnelles. Plusieurs études ont été faites au prés de cadres pour savoir l'impact que ces nouvelles technologies ont sur leur vie privée. Il en résulte que plusieurs estiment, ainsi, être capables de construire leurs propres règles et revendiquent donc cette porosité des temps. Cependant, nombreux affirment aussi avoir des difficultés à concilier leurs différentes sphères de vie sans que l'une empiète sur l'autre.
En effet, avec le développement des smartphones et des ordinateurs portables il devient facile de lire ses mails au petit déjeuner ou en vacances et de finir un dossier le soir par exemple. Cette tendance est plus prégnante chez les cadres même si cela se diffuse, de plus en plus, dans d'autres catégories socio-professionnelles. Plusieurs études ont été faites au prés de cadres pour savoir l'impact que ces nouvelles technologies ont sur leur vie privée. Il en résulte que plusieurs estiment, ainsi, être capables de construire leurs propres règles et revendiquent donc cette porosité des temps. Cependant, nombreux affirment aussi avoir des difficultés à concilier leurs différentes sphères de vie sans que l'une empiète sur l'autre.
Par
ailleurs, selon l'INSEE, 60% des personnes interrogées se plaignent
de ne pas avoir assez de temps et un tiers des individus ayant un
emploi aimeraient passer moins d'heures à travailler, seul un
dixième pense le contraire et il n'y a pas plus de cadres que
d'ouvriers qui souhaiteraient travailler plus même pour gagner plus.
La généralisation du travail le dimanche pourrait entrainer « une société du 24h sur 24, sept jours sur sept » d’après Sophie Prunier-Poulmaire, maître de conférence en ergonomie à l'Université Paris-Ouest Nanterre La Défense. A partir de là, l'équilibre de la société peut se trouver totalement perturbé. Des questions essentielles comme la garde des enfants peuvent poser problème. Quatre femmes sur dix ayant de jeunes enfants sont déjà concernées par ces rythmes atypiques et dépendent donc de leurs familles, amis ou voisins pour garder leurs enfants.
La généralisation du travail le dimanche pourrait entrainer « une société du 24h sur 24, sept jours sur sept » d’après Sophie Prunier-Poulmaire, maître de conférence en ergonomie à l'Université Paris-Ouest Nanterre La Défense. A partir de là, l'équilibre de la société peut se trouver totalement perturbé. Des questions essentielles comme la garde des enfants peuvent poser problème. Quatre femmes sur dix ayant de jeunes enfants sont déjà concernées par ces rythmes atypiques et dépendent donc de leurs familles, amis ou voisins pour garder leurs enfants.
Certains
intellectuels, économistes, philosophes et sociologues réfléchissent
à l'importance de préserver le dimanche de toute activité
professionnelle. Selon eux, « récupérer du temps permet de
dégager des ressources à investir dans des activités
écologiquement restauratrices tout en offrant d'irriguer les
relations humaines qui se sont asséchées durant les années du boom
économique ».
Des activités dites « improductives » sont nécessaires pour préserver le lien social en prenant soin de soi et de son entourage, en prenant du temps pour discuter, ou en s'investissant dans des associations, en faisant de la politique... Juliet Schor, professeur de sociologie au collège de Boston, estime qu'il est important de ne pas généraliser le travail du dimanche car c'est « avoir le choix de se diversifier hors du marché buisness as usual ».
Des activités dites « improductives » sont nécessaires pour préserver le lien social en prenant soin de soi et de son entourage, en prenant du temps pour discuter, ou en s'investissant dans des associations, en faisant de la politique... Juliet Schor, professeur de sociologie au collège de Boston, estime qu'il est important de ne pas généraliser le travail du dimanche car c'est « avoir le choix de se diversifier hors du marché buisness as usual ».
Je
me suis donc demandée, après avoir lu cet article, si tout d'abord,
la généralisation du travail dominical pouvait permettre une meilleure
productivité. Si le travail du dimanche est imposé et non
volontaire, est ce que les travailleurs seront tout aussi
efficaces ?
D'autant plus que, la nouvelle génération de
travailleurs, la génération Y ne seraient pas enclin, comme la
génération précédente, à sacrifier leur vie de famille et leur
vie sociale pour leur emploi. Le travail doit avant tout plaire et
concilier la vie professionnelle et privée (cf l'article
« Generation
Y : why young job seekers want more than money » de
Laurène Conte).
Par
ailleurs, une étude a été faite au prés de propriétaires de
boutiques. Il en résulte que 60% d'entre eux estiment que
l'ouverture du dimanche leur couterait globalement plus d'argent
qu'elle ne leur en rapporterait.
En effet, il faut prendre en
compte les charges fixes, les salaires majorés ainsi que les couts
de communication autour de l'ouverture... Il semblerait donc que même
économiquement parlant, le travail dominical ne permettrait pas
nécessairement le développement des entreprises.
TARTAS
Laura.
source : http://www.liberation.fr/economie/2013/09/30/arretez-les-machines_935935
source : http://www.liberation.fr/economie/2013/09/30/arretez-les-machines_935935