L’article
intitulé « reforme du régime d’assurance parental, des parents
inquiets » mis en ligne le mercredi 17 septembre 2014 par ICI Radio-Canada.ca,
annonce que le gouvernement Couillard prévoit des reformes prochaines afin de
résorber la question du déficit enregistré dans les caisses du régime québécois
d’assurance parental. Selon les articles 79.1 et 78.8 de la loi sur les
normes du travail, chaque parent aurait droit à un congé parental sans salaire
allant jusqu’à 52 semaines à l’arrivée d’un nouvel enfant dans le foyer. Cette période
d’inactivité serait financée par un régime d’assurance parental institué en
2006 moyennant une cotisation mensuelle du salarié qui y adhère. Dans le cas d’une
naissance, il vient s’ajouter au congé de maternité qui est de 18 semaines et
au congé de paternité qui est lui de 5 semaines. Cette loi s’applique a tout salarié
québécois en cas d’adoption d’un enfant , en cas de naissance d’un nouveau-né
ou bien même durant la maladie d’un enfant nécessitant la présence d’un parent à
moyen et long terme. Dans le souci d’obtenir
une harmonisation entre les services et les finances, Monsieur Philippe
Couillard propose dans sa déclaration citées dans ledit article, de
réduire le congé parental de 1 an a 10 mois ce qui représenterait des économies
de près de 32 millions sur la dépense annuelle pour ce programme. En dehors du problème
du déficit, il souligne aussi l’échec des objectifs fixé par ce projet en 2006
visant à accroitre le taux de natalité au Québec. Les résultats enregistrés ces
dernières années n’en sont pas moins décevants et couteux. D’après les données
de l’institut de la statistique du Québec, le chiffre observé entre 2007 et
2013 le confirme. On enregistre un taux de natalité de 1.73 en 2007 contre 1.68
en 2009 pour finalement atteindre 1.65 en 2013. Néanmoins il affirme l’utilité
de ce programme et reconnait que les familles en ont besoin.
Suite à l’annonce de cette nouvelle
les réactions de la part de la population sont très vives et mitigés, d’une
part nous avons des personnes qui reçoivent cette réforme comme étant
raisonnable et compréhensible. Ceux qui partagent cette opinion sont pour la majorité
des parents travailleurs qui ont eu leurs enfants bien avant 2006 et qui n’ont
pas eu l’opportunité de bénéficier de cet avantage social. Ils sont plus réceptifs
et partage pleinement lavis du premier ministre. D’une autre part, l’on note un
refus catégorique de la part de la majorité des jeunes salariés, soutenu par la
confédération des syndicats nationaux et qui se mobilisent pour empêcher la
réforme du gouvernement.
Les arguments touchent en particulier,
l’axe politique et l’axe social. Le
refus de cette réforme est majoritairement guider par le faite que le système
de travail québécois ne permet pas aux parents de passer suffisamment de temps
avec leurs enfants, cette année représenterai pour eux la seul opportunité de
passer une année à profiter de cette vie de famille et permettre aux enfants retrouver
un équilibre face au manque qu’ils peuvent ressentir lorsque les parents sont
au travail. C’est là aussi un moyen de lier des liens affectifs avec leurs
enfants. Concernant l’axe politique, bon nombre de conservateurs tels que les partisans
de la partie québécois se prononcent en défaveur de cette idée en évoquant à
leur tour le problème de l’identité québécoise et la disparition progressive de
la population provoquée par la reforme. Pour eux cette réforme ne ferait que
compromettre le taux de natalité qui est déjà faible au Québec.
Cependant on se pose la question de
savoir si une suppression de 2 mois du congé parental à un véritable impacte
sur le point de vue sociale. Ne serait-ce pas au contraire une manipulation
politique de l’opposition conservatrice, soutenue par certaines organisations syndicales
telles que la confédération des syndicats nationaux pour discréditer toute
tentative du gouvernement libérale en vue de résorber le déficit budgétaire? La
manœuvre est-elle nécessairement et purement dans l’intérêt des salariés? Car les arguments énoncés à cet égard sont bien
peu pertinents en comparaison de la situation économique précaire du Québec et
de son system social défaillant. Je pense que l’idée devrait être reçue sur un
autre point de vue plus objectif. Il y a néanmoins la possibilité de faire augmenter
les cotisations et maintenir les 12 mois de congé parental, mais est-ce que les
salariés seraient prêt à consentir à cette augmentation? De ce faite, le gouvernement
se retrouve entre le marteau et l’enclume. Deux choses l’une, il faut résoudre
ce problème de déficit et le gouvernement doit faire des reformes dans un sens
ou dans l’autre qu’on le veuille ou non, cela passe par des reformes qui affecterons
a moyen ou long terme certain secteur cependant la réduction du congé parental
de 2 mois reste insignifiant face à la précarité de la situation. Mieux vaux réduire le congé parental de deux mois et résorber la situation, que de le voir disparaitre totalement a long terme.
KEBE Dielihan Adiza
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