Certains devront choisir
entre se nourrir ou prendre l’autobus …
Nous avons vu arriver en fin d’année 2014, les changements pour l’année 2015
commencent à se faire savoir. Un peu plus tôt dans la semaine, le Maire de
Montréal, Denis Coderre a annoncé une hausse des taxes de 2.2% pour l’année
2015 et la Société des transport de Montréal (STM) a sorti les nouveaux tarifs pour
l’année à venir. Ainsi une augmentation au sein des cartes d’autobus-métro (CAM) mensuel et des cartes d’un passage verront une augmentation variant en moyenne autour de 3.1%. Malgré une baisse de service des transports au courant de l’année
2014, la STM a tenu à augmenter les tarifs. C’est ainsi, suite à une hausse de
20 millions des dépenses courantes que cette augmentation est due. Le prix
d’une CAM mensuel passera ainsi de 79.5$ à 82$, une CAM à prix réduit de 47.5$
à 49.5$ et pour la première fois depuis 2011, le prix d’un passage augmentera
et sera ainsi à partir de 2015 à 3.25$. La
STM soutient donc avoir procédé à une « optimisation
de ses processus » et réalisé des économies de 56,7 millions
avec, entre autres, l’abolition de 180 postes devenus vacants en 2014. Nous
pouvons donc comprendre ici que la STM a bel et bien réussi à faire des
économies au courant de l’année et que c’est de par une augmentation des tarifs
ainsi qu’une diminution des employés qu’elle compte continuer. La société des transports justifie
aussi cette décision par l’importance d’augmenter les tarifs de manière
graduelle, petit à petit, pour ne pas produire un bouleversement au niveau de la
population, même si au bout du compte après quelques années cela reviendrait au
même. Le président Philippe Schnobb appuie son point de par le
fait que la STM reste le moins cher dans la région de Montréal comparativement
aux tarifs aux Etats-Unis par exemple.
Cela entraine par ailleurs certaines agitations au niveau de la
population, principalement au sein des individus ayant un revenu moyen et bas. Pour
certains, cette « légère » augmentation ne les atteints pas
nécessairement, alors que pour d’autres elle changera tout leur rythme de vie.
Nous pouvons voir dans l’article le mécontentement que cela apporte chez
plusieurs Montréalais à bas revenu. Ces personnes craignent principalement par le fait de devoir réduire davantage leurs déplacements afin de combler leurs besoins primaires tel que se nourrir. Comme le confie un citoyen nommé Bob, « pour beaucoup de
gens 3.25% ne paraît pas comme un grand montant, mais pour moi c’est
beaucoup ». Malheureusement, ce problème se recouvre généralement à
peu prêt partout, car nous retrouvons, comme dans la majorité des pays, des
groupes de personnes à plus haut revenu pouvant ainsi continuer à vivre
normalement malgré une augmentation, et d’autres groupes d'individus étant plus atteints par ses hausses.
Cependant, qu'elle est la logique dans tout cela ? Cela s'explique, d'une part, par le fait que la ville soit plus écologique en favorisant les transports en
commun plutôt que les voitures, mais cette société continue tout de même à augmenter les tarifs petit à
petit chaque année. Par ce fait, cela en vient à
restreindre l’accès aux transports en commun pour les personnes à bas revenus,
mais de par leur mécontentement, ces mêmes personnes en viennent à suggérer une mise
en place d’une tarification sociale qui ajusterait le prix du transport
collectif en fonction du revenu du voyageur. Par contre, le transport en commun permet
à tous les voyageurs d’avoir un service égal. Donc nous devons nous demander pourquoi certaine personne
devrait payer plus cher que d’autres pour un même service selon leur différence salariale. Nous retrouvons tout de même une certaine ironie dans
tout cela, car déjà l’explication sur l'augmentation n’est pas très
claire, et en même temps, il y a aussi le fait que nous retrouvons une baisse de ce service cette année. Une
augmentation des prix ne fera que repousser les habitants à prendre les
transports collectifs. Malheureusement, nous voyons aussi que malgré de plus grande dépense
au courant de l’année, la STM cherche à offrir aux voyageurs de meilleurs
services, ce qui demande donc plus de frais, donc une hausse de prix des services offerts au public. Par
exemple, cette compagnie aimerait que d’ici 2017, une connexion internet soit accessible
aux voyageurs dans la majorité des lignes de métro. Nous devons considérer cette idée en ce demandant en quoi cela est-il
une priorité. Ils aimeraient aussi ajouter des trains sur les lignes
orange et vertes durant les heures de pointe du matin et de l’après-midi, ainsi
qu’une augmentation de la distance parcourue par les bus.
Cet article entraine donc plusieurs questionnements sur ce qui se
passe réellement derrière tout cela.
Emilie Raffray.
D’après l’article de Christopher Nardi,
« Augmentation des tarifs de la STM : l’autobus ou se nourri »,
Journal de Montréal, journaldemontre.com.
http://www.journaldemontreal.com/2014/12/03/augmentation-des-tarifs-de-la-stm-lautobus-ou-se-nourrir
En octobre dernier, j’attendais l’autobus pour me rendre à l’Université de Montréal. Une jeune fille m’a demandé si je voulais répondre à quelques questions de la Société des transports de Montréal (STM). Heureuse, j’ai pu exprimer mes désagréments sur la qualité du service à la clientèle concernant les déplacements et la rotation des autobus lors des heures de pointes, les retards sur les horaires réguliers et surtout en hiver. Cette semaine, aux bulletins de nouvelles, on nous annonce qu’il y aura une augmentation de 3,25$. INCROYABLE. Une augmentation par ici et par là me fait réaliser les conditions travail, les augmentations de salaire, le chômage, perte d’emplois, et bien d’autres, sont toujours à la baisse. Ce qui me préoccupe est non seulement la hausse du tarif, mais sur les installations technologiques et le prolongement de la ligne orange. Mais que font-ils de nos paiements hebdomadaires ou mensuels ?
RépondreEffacerJe te félicite Émilie pour ton article, car il m’a fait réaliser que tous les sociétés mettent les mains, une fois de plus, dans les poches de contribuables.