vendredi 5 décembre 2014

Se nourrir ou prendre l'autobus ...

Certains devront choisir entre se nourrir ou prendre l’autobus …

Nous avons vu arriver en fin d’année 2014, les changements pour l’année 2015 commencent à se faire savoir. Un peu plus tôt dans la semaine, le Maire de Montréal, Denis Coderre a annoncé une hausse des taxes de 2.2% pour l’année 2015 et la Société des transport de Montréal (STM) a sorti les nouveaux tarifs pour l’année à venir. Ainsi une augmentation au sein des cartes d’autobus-métro (CAM) mensuel et des cartes d’un passage verront une augmentation variant en moyenne autour de 3.1%. Malgré une baisse de service des transports au courant de l’année 2014, la STM a tenu à augmenter les tarifs. C’est ainsi, suite à une hausse de 20 millions des dépenses courantes que cette augmentation est due. Le prix d’une CAM mensuel passera ainsi de 79.5$ à 82$, une CAM à prix réduit de 47.5$ à 49.5$ et pour la première fois depuis 2011, le prix d’un passage augmentera et sera ainsi à partir de 2015 à 3.25$. La STM soutient donc avoir procédé à une « optimisation de ses processus » et réalisé des économies de 56,7 millions avec, entre autres, l’abolition de 180 postes devenus vacants en 2014. Nous pouvons donc comprendre ici que la STM a bel et bien réussi à faire des économies au courant de l’année et que c’est de par une augmentation des tarifs ainsi qu’une diminution des employés qu’elle compte continuer. La société des transports justifie aussi cette décision par l’importance d’augmenter les tarifs de manière graduelle, petit à petit, pour ne pas produire un bouleversement au niveau de la population, même si au bout du compte après quelques années cela reviendrait au même. Le président Philippe Schnobb appuie son point de par le fait que la STM reste le moins cher dans la région de Montréal comparativement aux tarifs aux Etats-Unis par exemple.

Cela entraine par ailleurs certaines agitations au niveau de la population, principalement au sein des individus ayant un revenu moyen et bas. Pour certains, cette « légère » augmentation ne les atteints pas nécessairement, alors que pour d’autres elle changera tout leur rythme de vie. Nous pouvons voir dans l’article le mécontentement que cela apporte chez plusieurs Montréalais à bas revenu. Ces personnes craignent principalement par le fait de devoir réduire davantage leurs déplacements afin de combler leurs besoins primaires tel que se nourrir. Comme le confie un citoyen nommé Bob, « pour beaucoup de gens 3.25% ne paraît pas comme un grand montant, mais pour moi c’est beaucoup ». Malheureusement, ce problème se recouvre généralement à peu prêt partout, car nous retrouvons, comme dans la majorité des pays, des groupes de personnes à plus haut revenu pouvant ainsi continuer à vivre normalement malgré une augmentation, et d’autres groupes d'individus étant plus atteints par ses hausses.

Cependant, qu'elle est la logique dans tout cela ? Cela s'explique, d'une part, par le fait que la ville soit plus écologique en favorisant les transports en commun plutôt que les voitures, mais cette société continue tout de même à augmenter les tarifs petit à petit chaque année. Par ce fait, cela en vient à restreindre l’accès aux transports en commun pour les personnes à bas revenus, mais de par leur mécontentement, ces mêmes personnes en viennent à suggérer une mise en place d’une tarification sociale qui ajusterait le prix du transport collectif en fonction du revenu du voyageur. Par contre, le transport en commun permet à tous les voyageurs d’avoir un service égal. Donc nous devons nous demander pourquoi certaine personne devrait payer plus cher que d’autres pour un même service selon leur différence salariale. Nous retrouvons tout de même une certaine ironie dans tout cela, car déjà l’explication sur l'augmentation n’est pas très claire, et  en même temps, il y a aussi le fait que nous retrouvons  une baisse de ce service cette année. Une augmentation des prix ne fera que repousser les habitants à prendre les transports collectifs. Malheureusement, nous voyons aussi que malgré de plus grande dépense au courant de l’année, la STM cherche à offrir aux voyageurs de meilleurs services, ce qui demande donc plus de frais, donc une hausse de prix des services offerts au public. Par exemple, cette compagnie aimerait que d’ici 2017, une connexion internet soit accessible aux voyageurs dans la majorité des lignes de métro. Nous devons considérer cette idée en ce demandant en quoi cela est-il une priorité. Ils aimeraient aussi ajouter des trains sur les lignes orange et vertes durant les heures de pointe du matin et de l’après-midi, ainsi qu’une augmentation de la distance parcourue par les bus.

Cet article entraine donc plusieurs questionnements sur ce qui se passe réellement derrière tout cela.

Emilie Raffray.


D’après l’article de Christopher Nardi, « Augmentation des tarifs de la STM : l’autobus ou se nourri », Journal de Montréal, journaldemontre.com.  http://www.journaldemontreal.com/2014/12/03/augmentation-des-tarifs-de-la-stm-lautobus-ou-se-nourrir

1 commentaire:

  1. En octobre dernier, j’attendais l’autobus pour me rendre à l’Université de Montréal. Une jeune fille m’a demandé si je voulais répondre à quelques questions de la Société des transports de Montréal (STM). Heureuse, j’ai pu exprimer mes désagréments sur la qualité du service à la clientèle concernant les déplacements et la rotation des autobus lors des heures de pointes, les retards sur les horaires réguliers et surtout en hiver. Cette semaine, aux bulletins de nouvelles, on nous annonce qu’il y aura une augmentation de 3,25$. INCROYABLE. Une augmentation par ici et par là me fait réaliser les conditions travail, les augmentations de salaire, le chômage, perte d’emplois, et bien d’autres, sont toujours à la baisse. Ce qui me préoccupe est non seulement la hausse du tarif, mais sur les installations technologiques et le prolongement de la ligne orange. Mais que font-ils de nos paiements hebdomadaires ou mensuels ?

    Je te félicite Émilie pour ton article, car il m’a fait réaliser que tous les sociétés mettent les mains, une fois de plus, dans les poches de contribuables.

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