vendredi 12 décembre 2014

LA FLEXI - SÉCURITÉ UN MAL NÉCESSAIRE


http://www.rfi.fr/europe/20141212-italie-40000-manifestants-rome-contre-jobs-act-matteo-renzi/


Le vendredi 12 décembre, à l’appel de la CGIL, principale confédération syndicale italienne et de l’UIL, syndicat de centre gauche prés de 40000 personnes sont descendues dans la rue à Rome et plusieurs milliers aussi dans les rues des grandes villes italiennes, afin de dénoncer le projet de loi sur la reforme du marché du travail initié par le gouvernement Renzi.

En fait la pierre angulaire de cette reforme est la “flexi securité” terme qui provoque apparemment des malaises chez bon nombre de syndicats en Europe. En fait les organisations syndicales sont contre cette reforme parce qu’elle faciliterait les licenciements et réduirait les droits et protections des salariés pendant les trois premières années. Mais ce que ces syndicats oublient de dire, c’est que cette reforme pourrait apporter un nouveau souffre à un marché du travail italien sclérosé, ce qui contribuerait à baisser le chômage et du même cours à booster une économie italienne qui ne cesse d’être rappelée à l’ordre par Bruxelles à cause de ses déficits budgétaires, qu’elle traîne depuis plusieurs années. Mais ces syndicats sont dans leur rôle et préfèrent propager le spectre du chaos.

Nous remarquons juste que,  les régions du monde où des mesures similaires sont appliquées depuis plusieurs années sont loin d’être au bord du précipice d’un point de vue économique, mais au contraire connaissent des taux de croissance raisonnable pour la période. C’est par exemple le cas du Quebec où cette flexi-sécurité dans le monde du travail est appliquée depuis plusieurs années.

Il serait peut être temps que les syndicats italiens se rendent à l’évidence et prennent conscience du pays dans lequel ils vivent, un pays en crise qui flirte avec la faillite et en proie à de multiples alternances politiques qui ne contribue pas à apaiser le climat général du pays. La coalition gauche- centre droite a à peine eu le temps de mettre en place les reformes pour lesquelles elle a été élue récemment qu’on constate le levé de boucliers des organisations syndicales.

Ces organisations qui dénoncent la loi sur travail sont les mêmes qui dénoncent “le projet de budget 2015, jugeant les mesures de relances de l économie très insuffisantes” à la lecture de cette article on ne peut s’empêcher de se poser des questions sur les réelles motivations des syndicats italiens. Mais que faire pour relancer l’économie dans le contexte actuel  sans libérer le travail ? Si ces organisations soutiennent que à travers cette réforme, le gouvernement Renzi en veut aux travailleurs, vers qui pourraient elles se tourner désormais politiquement pour porter les idées qu’elles défendent? Sûrement pas vers les partis libéraux. Il ne reste plus que les partis d’extrême gauche ou d’extrême droite et les italiens à travers leur histoire savent que ces partis non plus n’ont pas la solution.

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