mardi 9 décembre 2014

Itinérant et travailleurs de rue


Itinérance et travailleurs de rue
Est itinérant, un individus ayant un très faible revenu, n’ayant aucun logement fiable, sécuritaire et salubre, pouvant souffrir de problèmes d’ordre mental et/ou physique, de toxicomanie, de violence dans le milieu familial et n’ayant aucun groupe d’appartenance stable. C’est un individu exclu et marginalisé et pour qui les services sont difficiles d’accès. La dernière étude faite sur les itinérant, en 1998, montre qu’il y a un peu plus de 30 00 sans-abris à Montréal. 30 à 50% d’entre eux ont des problèmes mentaux dont 10% de trouves assez grave tel que la schizophrénie, la dépression majeure et des troubles bipolaires. Un tiers d’entre eux sont âgés de 30 à 44ans. Et plus de la moitié d’entre eux ont des problèmes de dépendance à l’alcool et à diverses drogues. Pour lutter contre l’itinérance, la ville de Montréal a alloué un montant de 2 000 000$. Ainsi plus de 100 organismes communautaires, offrent des services aux itinérants. Mais malgré ces sommes allouées, les dirigeants de ces organisme qualifient ces financements de « insuffisants et irrégulier ». Ils admettent que le contexte actuel de resserrement budgétaire rend la demande d’argent plus ardu, mais le nombre grandissant d’itinérants, et avec l’augmentation de la demande, transforme la question d’argent en question de survie. Le manque de financement est tellement important que certains intervenants se voient contraindre de faire du travail de bureau afin d’aider dans la recherche de subventions. Et le fait est que le temps en plus que ces intervenants passent à faire du travail de bureau est le temps en moins qu’ils passent à faire du travail de rue.
Au cours de l’hiver dernier, une lueur d’espoir c’est fait apercevoir quand le PQ avait promis pas moins de 120 millions de dollars aux organismes communautaires. Mais le Parti libéral ayant accédé au pouvoir, cette promesse n’a pas pu être tenue. Ainsi ce travail attire de moins en moins de personnes à devenir intervenant, à cause du temps et de l’énergie que cela demande, pour une compensation insatisfaisante.
Mais un programme, consistant en l’extension d’un projet fait à la station Place-des-Arts depuis deux ans, a été mis en place par la Société de développement social de Ville-Marie (SDSVM) avec la collaboration de la Société de transport de Montréal (STM), la Fondation J.A. Bombardier, la Société Makivik et le gouvernement du Québec. Ce programme va donc permettre de créer des services pour les itinérants de Montréal, dans quatre autres stations de métro : Berri-UQAM, Bonaventure, Atwater et McGill. Jusque-là une intervenante était présente à la station Place-des-Arts durant 10 heures par semaine, afin de rejoindre les itinérants. Maintenant pour les cinq stations, il y en aura deux de plus. Ce service a permis, dans la première année, de récolter des données sur les itinérants, et de pouvoir, à partir de là, tracer un portrait de cette population. Et voici les chiffres : 15% d’entre eux ont un diplôme universitaire, 20% ont 30ans et moins, 28% sont étranger de naissance, et 31% sont des autochtones. De plus, grâce au programme Médecins du monde (qui participe également à ce projet) c’est plus de 400 personnes qui ont pu être soignées à St. Michael’s. La suite de ce programme coïncide d’ailleurs avec une étude de l’UQAM sur l’itinérance. Cette étude, demandée par le gouvernement du Québec, traite du problème qu’est la perception de l’itinérance au sein de la société. L’étude montre que le phénomène d’embourgeoisement, de par la perception qu’il fait de l’itinérance, nuit au traitement de ces personnes déjà exclues et marginalisées. En effet, les itinérants sont très largement perçus comme des sources de problèmes urbains plutôt que comme des citoyens ayant des problèmes.
En conclusion, la vision négative de l’itinérance largement répandu dans nos sociétés rend la tâche plus compliqué au travailleur de rue, qui sont souvent eux même perçus comme des bénévoles. On en vient donc à se demander à partir de quel moment les problèmes de l’itinérance seront perçus comme assez important pour que ces derniers se fassent entendre. Mais de quels moyens de pressions pourront-ils usés alors qu’ils n’ont ni travail, ni logement et sont très souvent seul et mal vu de tous.

Laetitia Eliezer

Sources :
- http://ici.radio-canada.ca/regions/Montreal/2014/07/05/005-prevenir-litinerance-travail-rue.shtml
- http://ici.radio-canada.ca/regions/Montreal/2014/07/04/004-lutte-itinerance-organismes-communautaires-sous-finances.shtml
- http://www.radio-canada.ca/regions/montreal/2013/12/16/003-montreal-itinerance-stm-metro.shtml

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