mercredi 17 décembre 2014

Syndicalisme, un repli constant des historiques



http://blogs.mediapart.fr/blog/communistes-unitaires/131214/syndicalisme-le-defi-de-lemancipation-du-travail


Les élections professionnelles de la fonction publique française ont eu lieu le 4 décembre 2014 et le constat qui se dégage est la baisse de la représentativité de deux grandes centrales syndicale à savoir la FSU ( Fédération Syndicale Unitaire) qui n est rien d autre que la deuxième organisation syndicale de la fonction publique d’État. Et la toute puissante CGT ( Confédération Générale des Travailleurs).

Ces organisations mettent cette perte de vitesse sur le compte du contexte économique et social, de la politique du gouvernement et surtout de la démobilisation des travailleurs. Mais ce que ces syndicats oublient de souligner c’est que les véritables batailles syndicales ne se mènent pas d’habitude dans un contexte socio économique fleurissant, c’est très souvent dans la difficulté que les syndicats ont su gagner du terrain. Et lorsqu’elles évoquent aussi les politiques gouvernementales elles font semblant d’ignorer que dans le contexte de crise que connaît actuellement les économies occidentales très peu de gouvernants sont dans une logique législative qui favoriserait les syndicats. Ces organisations sont tous simplement impuissantes face à la démobilisation des travailleurs dans la fonction publique française et n’ont pas su susciter l’adhésion des nouveaux profils de fonctionnaires. On pourrait faire un parallèle avec les syndicats du privé qui n’ont pas su mobiliser les travailleurs des petites et moyennes entreprises désormais majoritaire dans le monde du travail.


Cette baisse de la représentativité des grandes centrales intervient à un moment ou l’on constate un développement de plus en plus important de tissu associatif français. Les associations seraient elles désormais une alternative à la perte de vitesse des syndicats? Cette alternative est de plus en plus envisageable dans le sens où il devient impensable d’envisager un syndicalisme en marge de la société civile dans sa globalité. Le nouveau défi du syndicalisme serait de sortir des sentiers battus et de s’ouvrir un peu plus et d’essayer de développer de nouveaux modes d’action collective avec les autres composantes telles que les les partis politiques, les associations et mouvements. Tout laisse penser que les salariés sont prêts à envisager cette alternative. Mais le blocus viendrait sûrement des organisations syndicales surtout des grandes centrales, qui ont toujours fonctionné avec des codes bien à eux et contrairement à ce que l’on pourrait penser ne sont pas toujours des modèles en ce qui concerne la démocratie et encore moins de la transparence dans la gouvernance.

Désormais “le syndicalisme de papa” mobilise de moins en moins de travailleurs même dans la fonction publique qui a longtemps été un bastion des grandes centrales. On a tous simplement envie de se poser la question de savoir c’est quoi la prochaine étape dans ce repli syndical ?

Aucun commentaire:

Publier un commentaire