Nouvelle journée de grève en Belgique contre l’austérité
C’est la grève à Bruxelles! La CGSP (la centrale générale des services publics) a déposé un préavis de grève qui sera en cours à partir du 16 décembre prochain pour une durée illimité. La FGBT (Fédération Générale Du Travail Belgique) et la CSC (Confédération des syndicats Chrétiens) sont aussi en œuvre pour donner les plus d’aide possibles aux grévistes et aux manifestants.
Déjà cette semaine, l’on a vu l’apparition de plusieurs piquets de grève et autant plus d’employés qui essayent de ne pas faire partir des bus, surtout ceux dirigés à l’extérieur du pays. Pour les trains c’est une autre histoire. Ça fait désormais deux jours que les services de trains les plus importants ont été interrompus, ainsi créant beaucoup de problèmes aux usagers réguliers et aux touristes. Non seulement le trafic ferroviaire a été perturbé par les piquets de grève, mais le trafic aérien également, ce qui crée un problème assez important au niveau socio-économique pour le gouvernement du pays.
Pourquoi manifestent-ils? Parce que le gouvernement, qui présentement un gouvernement de droite, a décidé de faire des coupures budgétaires et sur les salaires pour les années à venir. L’un des problèmes principales, non seulement à Bruxelles, mais plus en générale en Europe c’est que le cout de la vie est en train d’augmenter de façon exponentielle depuis les dernières années. De plus, le gouvernement est en train de voter une loi qui porterait l’âge minimale de retraite de 65 ans à 67 ans.
Pour ce qui concerne la majorité, si non la totalité, des sociétés occidentales on se retrouve à vivre dans des sociétés essentiellement capitalistes, où les choses les plus importantes sont produire et consommer. Mais comment le gouvernement veut que ses citoyens puissent consommer s’ils ne gagnent pas un salaire adéquat aux changements concernant l’augmentation des couts de la vie? C’est devenu quasiment impossible.
À Bruxelles, les syndicats font de leur mieux pour ne se plier aux changements majeurs que le gouvernement veut apporter sur le marché du travail du pays.
En ce moment, cette situation de grève cause beaucoup de problèmes aux niveaux des transports publics et non seulement… les piquets de grèves bloquent les rues principales pour faire entendre leur voix contre les mesures gouvernementales envisagées pour l'ensemble de l’activité publique et des entreprises publiques autonomes. En fait, le gouvernement veut apporter des transformations importantes dans le cadre du droit du travail et du marché du travail; le fait que les grévistes causent des problèmes surtout aux citoyens, et plus en particulier aux usagers des services publics, a pour effet de diminuer l’appui de la communauté à leur cause. Cela cause aussi la détérioration de la représentation des syndicats auprès du public. La grève symbolise la lutte des syndicats visant à forcer le gouvernement de Charles Michel à lâcher prise sur les mesures d’austérité en programme pour l’année 2015 et celles à venir. Ces mesures consistent principalement à des reformes importantes dans le secteur des services de santés et dans le cadre des régimes de retraite. Ces sont des mesures qu’iront toucher la majorité de la population et qui créeront beaucoup de problèmes aux travailleurs atypiques, précaires et aux gens qui se trouvent présentement dans une situation de chômage. En fait, ça va influer l’ensemble du marché du travail du Belgique. On se trouve donc dans un État où le bienêtre économique du pays est supérieure au bienêtre de ses citoyens, qui avec ses reformes vont faire face à beaucoup de complication.
D’un certain point de vue, ces gens sont en train de lutter contre la précarisation de l’emploi… ou peut-être devrait-on dire contre une encore plus considérable précarisation de l’emploi?
Beatrice Ascani
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