jeudi 12 novembre 2015

Vers une entente possible grâce à une mobilisation qui change.

L’inflation du Québec est de 1% entre janvier 2014 et septembre 2015
cependant la disparité de l’évolution de l’indice des prix à la
consommation de nourriture entre septembre 2014 et septembre 2015 est
3,7%.

Depuis plusieurs semaines environ 400.000 employés du service public
québécois entament des séries de greves. Les sympathisants du Front
commun intersyndicale continuent les rotations de greves pour lutter
contre le gel salarial. Les secteurs mobilisés sont la fonction
publique, la santé et l’enseignement.

  La « grève tournante » au Québec est très bien organisée, elle a
commencé le 26 octobre 2015 pour combattre les conditions salariales
du secteur public. Le gouvernement avait proposé dans un premier temps
sur une période de 5 ans et dans un second temps une hausse des
salaires de 3%. Le 6 novembre le gouvernement a convoqué la FTQ, CSQ,
CSN, APTS et la SFPQ pour une négociation afin de conclure une
entente. L’offre du Conseil du Trésor souhaite faire « passer les
augmentations salariales totales de 3 % à 5,3 % sur cinq ans ». Le
Front commun affirme une injustice en « évaluant à 18.000 salariés,
très majoritairement des catégories d’emploi féminines » engendrerait
une baisse inévitable.

Le syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du
Québec (SPGQ) pourrait faire évoluer les conditions de travail en se
rendant à l’Assemblée nationale par surprise. Les huit syndiqués ont
pu brièvement exprimer leurs offres gouvernementales durant 5 minutes.
Cette action symbolise l’importance des emplois dans le service
publique. Le moyen le plus efficace est le mandat de grève mais cette
apparition permet d’ajouter une requête supplémentaire pour
l’obtention d’une meilleure égalité de salaires.

Les syndicats espèrent obtenir une augmentation de 13,5% sur trois
ans, soit une augmentation d’environ 4% des salaires par an.  Cette
intervention « surprise » permet de déranger le gouvernement.

L’objectif finale est l’obtention d’une nouvelle convention collective car dans l’Etat on ne croit plus en rien.


Jean-Guillaume Hanoteau

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