samedi 21 novembre 2015

Vers un syndicalisme 2.0


Quel statut pour les travailleurs 2.0 ?

Cet article met en avant la question du travail salarial et la syndicalisation des travailleurs 2.0. Qui sont les travailleurs 2.0 ? Des travailleurs au statut indépendants. On entend par là tant des travailleurs qui postent des petites annonces sur internet, comme sur le bon coin en France ou Kijiji ici au Canada offrant ainsi leurs services qui vont de la garde d’animaux, à l’offre de bras pour des petits travaux ménagers ou encore des déménagements. Certaines plateformes internet se consacrent exclusivement à ces services, mais nous avons les mêmes offres sur les plateformes communes que nous avons mentionnées au-dessus. On appelle aussi travailleurs indépendants, les travailleurs en freelance, en start-up. C’est-à-dire des personnes qui travaillent depuis chez eux, souvent qui viennent monter leurs propres business. 
L’article pose alors la question du statut de ces travailleurs face au salariat et aux syndicats traditionnels étant donné que ces travailleurs ne sont quasiment pas pris en compte par ces derniers. Ce cas est réservé à la France qui peine à avancer dans le domaine alors que ces voisins européens commencent à s’immiscer dans le domaine en adaptant de cette manière la syndicalisation de ces travailleurs indépendants. Ce statut concernant près de 50 millions de travailleurs aux États-Unis, le pays à commencer à mettre en place des mesures qui permettraient à ces travailleurs d’obtenir comme une sorte de nouvelle syndicalisation. Cette syndicalisation 2.0 ne se rapproche en rien du syndicat traditionnel n’ayant pas pour but, par exemple, la négociation collective. Le service offert par Freelancers Union aux États-Unis est en fait une organisation à but non lucratif  dont la spécialisation se limite à la fourniture de services pour les travailleurs, par exemple un guide juridique ou encore une protection sociale minimum à travers des assureurs privés. Ainsi, le pays nord-américain a réussi à mettre en place un début de syndicalisation pour ces travailleurs, qui contrairement à un syndicat traditionnel ne dépend pas entièrement de structure étatique. 
Ce n’est pas vraiment le même cas en France qui trouve des difficultés quant à la modification ou plutôt à l’adaptation du syndicat pour les travailleurs indépendants. Bien que moins nombreux qu’aux États-Unis, les travailleurs indépendants y sont quand même présents, et de plus en plus conséquents. Ce groupe de travailleurs est majoritairement formé par les moins de 35 ans, soit une partie jeune des travailleurs actifs. En France, le droit du travail ne s’est encore pas du tout adapté à ce nouveau statut des travailleurs et à cette nouvelle situation. Par exemple, le Code du travail couvre 99% des travailleurs salariés et les seules professions indépendantes couvertes par ce droit du travail sont les pigistes, les travailleurs à domicile et les gens du spectacle. Or, entendons-nous que ces 3 statuts ne couvrent pas tous les travailleurs indépendants ? Ainsi, le gouvernement français se doit d’adapter son code du travail à ce nouveau statut grandissant des travailleurs. Effectivement, nous avons vu récemment avec l’affaire Uber notamment, une revendication de la part de ces travailleurs d’avoir une protection syndicale et une meilleure reconnaissance de leur statut dans le Code du travail.
Ainsi selon les experts et après cet épisode des travailleurs Uber, nous voyons apparaître la nécessité de « créer un nouveau statut pour le travailleur post-salarié, qui prenne en compte les réalités du travailleur indépendant. » Finalement, un syndicat pour ces travailleurs indépendants se concentre notamment sur le besoin de ces travailleurs d’avoir un seuil de dépendance économique à partir duquel l’entreprise à laquelle se rattache cet employé devrait lui accorder certains droits, semblables aux travailleurs non indépendants. Dans cet accord de droit, il semble nécessaire de se concentrer sur des droits fondamentaux tels quels, le salaire minimum ou encore le congé payé. Chose à laquelle la plupart des travailleurs, français, ont accès. De plus, il est important de noter le travailleur indépendant dépasse largement, pour le cas de la France en tout cas, les 35h de travail par semaine, mais n’est pas pour autant payé plus. En terme de free-lance par exemple, ces derniers n’ont même pas un revenu moyen à l’heure, alors que leur temps de travail est parfois bien plus conséquent. 
Finalement, la France devrait prendre exemple sur des directives déjà mises en place dans certain pays comme nous l’avons vu avec le cas des États-Unis et la Freelancers Union laquelle porte son intérêt sur la négociation de certains contrats ou encore des lobbyings. Il semblerait que certains politiques français s’intéressent au sujet d’une adaptation des syndicats pour les travailleurs indépendants. Mais compte tenu du développement du nombre de ces travailleurs et de la lenteur du débat sur la question, les changements en terme d’accès au droit du travail sont encore moins d’être aboutit. 

Juliette Michel 

http://www.lesechos.fr/idees-debats/sciences-prospective/021380341670-quel-statut-pour-les-travailleurs-20-1162446.php#xtor=CS1-25

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