lundi 2 novembre 2015

UberX contre Taxis Réguliers


UberX contre Taxis réguliers

Dans notre société contemporaine, nous sommes habitués de manipuler des téléphones intelligents qui peuvent être munis d’application de tout genre. Le nombre de nouvelles applications ne cesse d’augmenter, que ce soit pour des jeux, des outils tels que des lampes de poches ou des agendas et des applications de transport comme l’application de la Société de transport de Montréal (STM). Cependant, une nouvelle application de covoiturage urbain à fait son apparition à Montréal récemment et déjà plusieurs débats ont étés engagés à propos de celle-ci. Cette application, c’est UberX et elle permet de commander des taxis partout dans la ville de Montréal à des prix moins élevés que ceux qu’offrent les taxis réguliers, ce qui est une des causes de la colère des chauffeurs de taxis réguliers qui voient leur clientèle diminuer.

Tout d’abord, UberX a été inventé en 2009 et ne cesse de s’accroître, étant aujourd’hui une application accessible dans plus de 300 villes à travers le globe. Si quelqu’un dispose de l’application dans son téléphone intelligent, il peut commander un chauffeur en moins de 5 minutes et à un prix modeste. De plus, l’application offre une description détaillée de l’auto et du chauffeur, avec un score pour chacun d’entre eux fait par les anciens clients. De ces faits, on peut ajouter que devenir chauffeur pour UberX semble relativement simple. Quelqu’un qui a un permis de conduire et une auto n’a qu’à faire sa demande en ligne et après quelques vérifications par la compagnie, le chauffeur pourra commencer à gagner de l’argent s’il n’a pas de casier criminel et si son auto passe l’inspection au bout de seulement quelques jours. De plus, les chauffeurs font eux-mêmes leurs horaires et n’ont pas à payer de permis spécial contrairement aux chauffeurs de taxis réguliers.

Inversement, les chauffeurs de taxis réguliers doivent payer un permis spécial pour reconduire des clients. Déjà, ceux-ci trouvent cela injuste que la situation ne soit pas la même pour les chauffeurs d’UberX, mais ce sont aussi leurs prix moins élevés qui sont la cause de disputes entre ces deux types de chauffeurs de taxi puisque les réguliers n’ont pas le droit de baisser leurs prix.

Compte tenu de ce qui précède, une bonne partie des taxis réguliers ont commencé à manifester pour exprimer leur mécontentement face à ce qu’ils considèrent une injustice. Ils exigent que le gouvernement interdisse UberX, comme c’est le cas en France, en Belgique et en Inde. Autre que des manifestations, plusieurs confrontations entre taxi et UberX ont eu lieu cet été à Montréal. Des chauffeurs de taxis déguisés ont lancés des œufs sur des autos UberX à plusieurs reprises, d’autres ont volé le téléphone d’un chauffeur d’UberX sans lequel celui-ci ne peut travailler, et récemment on aussi vu l’inverse arriver alors que des chauffeurs d’UberX ont commencés à répliquer aux attaques des autres taxis.

Par ailleurs, il est intéressant de constater que les manifestations des taxis ne font pas l’unanimité chez les taxis réguliers, mais pourquoi? Pour avoir utilisé le service UberX à plusieurs reprises et avoir parlé avec les chauffeurs, j’en suis venu à comprendre que plusieurs chauffeurs de UberX sont aussi des chauffeurs de taxis réguliers. De ce que j’ai cru comprendre, les chauffeurs d’UberX sont moins bien rémunérés que les taxis réguliers, mais la différence ne semble pas énorme. De plus, les chauffeurs d’UberX peuvent choisir leurs heures de travail, et finalement c’est un petit bonus pour les chauffeurs de taxi réguliers qui veulent compenser avec plus d’heures la fin de semaine, par exemple. C’est une raison qui peut expliquer pourquoi les taxis réguliers ne sont pas tous en défaveur d’UberX, puisqu’il est possible de travailleur dans les deux camps.

Enfin, il y a présentement des négociations qui se déroulent entre les deux sortes de taxis, alors que les réguliers veulent interdire UberX, l’équipe adverse tient à réviser les lois pour pouvoir continuer d’exercer dans un cadre légal : «On souhaite que ces lois soient revues pour créer un cadre réglementaire entourant le covoiturage urbain» a précisé Jean-Nicolas Guillemette, le directeur général d’UberX au Québec. La balle semble dans le camp d’UberX puisque Philippe Couillard a mentionné qu’il était prêt à encadrer ce genre de service, mais seul le temps et la fin des négociations pourront nous informer sur le futur d’UberX ou des taxis réguliers au Québec.



Bibliographie

Radio-Canada, «Mobilisation à Montréal et à Québec contre UberX», La presse canadienne, 25 août 2015 http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2015/08/25/001-industrie-taxi-mobilisation-uber-quebec-montreal-mardi.shtml.


Sébastien Lucas Alzate

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