lundi 30 novembre 2015

Conditions de travail, salaires et sécurité au Bangladesh : quelles sont les priorités ?

Ce n’est un secret pour personne que plusieurs vêtements en vente dans les boutiques canadiennes proviennent des pays étrangers qui sont pour la plus grande partie défavorisés. Plus précisément, le Viêtnam, le Cambodge, le Bangladesh ou plusieurs autres pays de l’Afrique exportent leurs marchandises au Canada, sans dépenser des frais douaniers afin d’avoir la chance de se développer et prendre davantage d’expansion. Ainsi, ayant cet avantage en main, le minimum serait d’offrir aux ouvriers des conditions de travail sécuritaires dans les usines, tout comme un salaire décent.  Ceci n’étant toujours pas le cas, il n’y qu’une seule question à se poser : pourquoi ?

Concentrons nous sur le cas du Bangladesh : en 2013, l’effondrement de l’immeuble de confection de vêtements destinés aux pays occidentaux, Rana Plaza, causait la mort de près de 1200 ouvriers. Cette catastrophe met de l’avant les conditions quotidiennes vécues, ce qui intensifient la motivation quant à apporter les changements nécessaires. Non seulement ces ouvriers travaillent dans des conditions misérables et à très bas salaire, mais ils sont constamment dans l’insécurité face à l’environnement où ils travaillent : machineries trop lourdes pour des planchers trop fragiles, absence d’issues de secours ou d’alarmes en cas d’incendie etc. Ainsi, les consommateurs canadiens vont dans leurs boutiques favorites, trouvés des vêtements à bas prix, ceux pour lesquels les ouvriers étrangers doivent travailler pour une vulgaire bouchée de pain dans un environnement dangereux, aux frais des entreprises multimillionnaires.

Il ne faut pas oublier que malgré les victimes ou les blessés, il y a de nombreuses familles qui vivent avec les conséquences, soit la perte de leurs principales sources de revenus et qui n’ont par la suite aucune ressources ou options. Certains diront qu’il y a le versement des compensations, certes, mais il y a toujours le risque que ces dernières ne soient pas suffisantes sur une longue période, ou étant donné que cela dépend aussi du vouloir des marques, ceci peut s’avérer être une évolution délicate et longue car elles n’ont aucune obligation légale. Autrement dit, ces personnes sont condamnées à vivre dans le milieu de la pauvreté et dans un pays où les victimes ou les blessés d’accidents du travail ne sont pratiquement pas indemnisés. Il faut également mentionner que certaines de ces familles attendent toujours cette compensation soit disant promise. En d’autres mots, il s’agit de l’absence de cadre législatif qui assure les compensations en cas d’accident du travail. Au Bangladesh, en cas de décès ou blessure au travail, la compensation maximale versée à un ouvrier ou à sa famille est de 1000$ US, soit une sentence à la misère. Et pourtant, encore à ce jours, des milliers de travailleurs demeurent exposés à des conditions de travail les unes plus dangereuses que les autres, et cela dans divers secteurs ou pays confondus. La sensibilisation face à ces risques s’avère ne pas être si présente ni efficace auprès des gens, puisque ce phénomène est un fait encore toujours aussi présent.

Liens vers les sources :




- - Angella Said 

Aucun commentaire:

Publier un commentaire