Ce n’est un secret pour
personne que plusieurs vêtements en vente dans les boutiques canadiennes
proviennent des pays étrangers qui sont pour la plus grande partie défavorisés.
Plus précisément, le Viêtnam, le Cambodge, le Bangladesh ou plusieurs autres
pays de l’Afrique exportent leurs marchandises au Canada, sans dépenser des
frais douaniers afin d’avoir la chance de se développer et prendre davantage
d’expansion. Ainsi, ayant cet avantage en main, le minimum serait d’offrir aux ouvriers
des conditions de travail sécuritaires dans les usines, tout comme un salaire
décent. Ceci n’étant toujours pas le
cas, il n’y qu’une seule question à se poser : pourquoi ?
Concentrons nous sur le cas
du Bangladesh : en 2013, l’effondrement de l’immeuble de confection de
vêtements destinés aux pays occidentaux, Rana Plaza, causait la mort de près de
1200 ouvriers. Cette catastrophe met de l’avant les conditions quotidiennes
vécues, ce qui intensifient la motivation quant à apporter les changements
nécessaires. Non seulement ces ouvriers travaillent dans des conditions
misérables et à très bas salaire, mais ils sont constamment dans l’insécurité
face à l’environnement où ils travaillent : machineries trop lourdes pour
des planchers trop fragiles, absence d’issues de secours ou d’alarmes en cas
d’incendie etc. Ainsi, les consommateurs canadiens vont dans leurs boutiques
favorites, trouvés des vêtements à bas prix, ceux pour lesquels les ouvriers
étrangers doivent travailler pour une vulgaire bouchée de pain dans un
environnement dangereux, aux frais des entreprises multimillionnaires.
Il ne faut pas oublier que
malgré les victimes ou les blessés, il y a de nombreuses familles qui vivent
avec les conséquences, soit la perte de leurs principales sources de revenus et
qui n’ont par la suite aucune ressources ou options. Certains diront qu’il y a le
versement des compensations, certes, mais il y a toujours le risque que ces
dernières ne soient pas suffisantes sur une longue période, ou étant donné que
cela dépend aussi du vouloir des marques, ceci peut s’avérer être une évolution
délicate et longue car elles n’ont aucune obligation légale. Autrement dit, ces
personnes sont condamnées à vivre dans le milieu de la pauvreté et dans un pays
où les victimes ou les blessés d’accidents du travail ne sont pratiquement pas
indemnisés. Il faut également mentionner que certaines de ces familles
attendent toujours cette compensation soit disant promise. En d’autres mots, il
s’agit de l’absence de cadre législatif qui assure les compensations en cas
d’accident du travail. Au Bangladesh, en cas de décès ou blessure au travail,
la compensation maximale versée à un ouvrier ou à sa famille est de 1000$ US,
soit une sentence à la misère. Et pourtant, encore à ce jours, des milliers de
travailleurs demeurent exposés à des conditions de travail les unes plus
dangereuses que les autres, et cela dans divers secteurs ou pays confondus. La
sensibilisation face à ces risques s’avère ne pas être si présente ni efficace
auprès des gens, puisque ce phénomène est un fait encore toujours aussi
présent.
Liens vers les sources :
- - Angella Said
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