C’est ce dont
il est question dans l'article “l’épanouissement au travail : est-ce un leurre ?” paru dans Le Monde qui témoigne des deux ouvrages ; le premier intitulé “Travailler à tout prix!” qui s’inspire
principalement de l’expérience professionnelle "de galère” de Cédric Porte et Nicolas Chaboteaux au sein de l’entreprise MSS et le second, un livre d’une
sociologue du travail, “fine observatrice du monde du travail” comme la définit
l’article.
Durant
la révolution industrielle, le contexte est tel que le contrat est uniquement
ce qui relie l’employé à l’employeur, il n’y a ni protections sociales, ni
conventions, ni syndicats. Plus tard, les conventions arrivent et
alors pour la première fois l’employé n’est plus seul à son employeur.
Néanmoins,
l’article souligne bien le fait que même aujourd’hui, malgré la présence de
conventions et de soutien vis-à-vis de l’employé, le contrat et les clauses
qu’engendre celui-ci est décisif dans la qualité de l’épanouissement du
travailleur.
De nos jours,
l’emploi, le salaire, les conventions, les protections sociales et le syndicat
étant acquis depuis longtemps pour l’employé fait que l’épanouissement dans le
travail est devenu, un des enjeux principaux pour l’employeur afin de fidéliser
ses employés. Celui-ci reviendrait à atteindre un stade de développement
plein et heureux.
Aussi, depuis
bien longtemps, on voit que lorsque l’épanouissement de l’employé semble être
mis au centre de l’intérêt, c’est uniquement la productivité de la société qui
est ciblée.
L’une des
considérations majeures des premières sociologies du travail est de maximiser
la productivité, c’est-à-dire trouver le moyen optimal pour produire plus. À
partir de ce moment, différent courant et modèles de pensées managériales se
sont succédés.
Adam Smith
souhaitait créer l’enrichissement général en laissant place à l’innovation et
la liberté d’entreprendre des employés, Taylor et son courant de pensée visait
la rationalisation du travail, quant à Ford, il concrétise la rationalisation
du travail initialisée par Taylor, grâce au travail à la chaîne. C'est la déshumanisation de l'homme qui est dépourvu de son savoir et n'a pas le droit de donner son avis. Le
compromis Fordiste avait
néanmoins une particularité intéressante qui consistait à être payée en fonction du rendement de
production, ce qui était supposé être une forme de motivation pour l’employé à
produire plus.
Quelque temps
après, contrairement aux attentes des économistes, il faut faire face au
“spleen industriel” des ouvriers : l’ennui et la mélancolie priment sur tout
le reste, car les employés sont déshumanisés et
dépourvus de leur “professionnalité”
comme le définit l’auteur dans l’article. Enfin,
Elton Mayo, apparaît au moment du “spleen industriel “ avec
un tout autre discours et introduit ce que l’on appellera l’École des relations
humaines. Celle-ci met en avant le bien-être des employés, car la
productivité dépend de celui-ci, contrairement à Taylor où c’est la
productivité qui amène le bonheur.
En somme, Mayo semble mettre le bien-être au centre
de l’intérêt, mais c’est aussi la productivité maximale qu’il vise, comme les
autres. Le lien de causalité entre productivité et bien-être
diffère donc d’un courant à un autre, mais au final, le but est toujours le
même, à savoir produire plus.
Voici une vidéo qui illustre bien comment la déshumanisation est ressentie par les employés mais aussi de quelles manières elle s'exprime de nos jours.
L’article
illustre donc les critiques du modèle d’Elton Mayo. Le
monde du travail actuel fait face à la sur-humanisation managériale. Il
y a de plus en plus d’entreprises qui adoptent un discours qui insiste sur les
qualités relationnelles et qui prônent avoir pour but fondamental
l’épanouissement des employés pour les convaincre et les encourager à travailler
plus et plus efficacement comme c’est le cas chez Walmart, mais la finalité
reste l’augmentation du profit.
Parallèlement,
ce n’est que quand les employés se sentent surexploités ou maltraités qu’ils
réalisent cette supercherie qu’est la stratégie managériale trompeuse. Et
souvent, malheureusement, il est déjà trop tard pour tout quitter comme le dit
l’article « Le temps [de
travail] du salarié
appartient à son employeur, qui l’a acheté dans le cadre du contrat de travail [qui est un contrat de subordination]. Le
salarié a accepté (…)
de se déposséder du libre usage de son propre temps, il doit accepter de
travailler en fonction des consignes et des objectifs fixés par son employeur. Comment
refuser de voir qu’il y a là un contentieux inépuisable ? »
Et aussi « Ajoutons
que si le salarié accepte un tel contrat, c’est qu’il n’a pas le choix – s’il
ne signe pas, il devra rejoindre ce que Marx appelait « l’armée de réserve », les chômeurs. »
KHACHAB Jihane
Très intéressant!!!!
RépondreEffacerTrès beau article et très révélateur! Je me suis même vu a travers certain passage.. La vidéo est également très bien choisi ��
RépondreEffacerJe trouve personnellement que l'article est bien formuler.. Les idées claire et concise.. Il reflète clairement la réalité de tout ce qui se passe de nos jours dans le monde de l'emploi... A défaut d'être sans emploi, on accepte les règles imposer.. Bel Article en tout cas!
RépondreEffacerTout à fait d'accord ! L'article est vraiment intéressant ! Le sujet étant d'actualité fait que l'on s'y intéresse facilement ! L'écriture reflète aussi un niveau avancé dans la réflexion. La vidéo viens soutenir tout le reste. Je partagerai cet article sans aucune doute
RépondreEffacerTout à fait d'accord ! L'article est vraiment intéressant ! Le sujet étant d'actualité fait que l'on s'y intéresse facilement ! L'écriture reflète aussi un niveau avancé dans la réflexion. La vidéo viens soutenir tout le reste. Je partagerai cet article sans aucune doute
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