Un
incendie. La cause : une chandelle. Banal, peut-être. Toutefois, ce que
l’histoire révèle c’est le pourquoi de cette chandelle : un domicile, ou
plutôt une personne, coupée des services d’Hydro-Québec. Ces services que l’ont
peut qualifier d’essentiels et qui gagnent en vitalité avec l’avènement de la
saison froide.
En
2014, les coupures chez Hydro-Québec atteignaient des sommets : 53 000. Un
chiffre qui percute! Pourtant, 2015 n’est pas encore terminé que le pronostic
s’assombri davantage. La triste réalité se chiffrerait à la barre des 58 000.
Il
faut le souligner en trois ans seulement l’augmentation des tarifs
d’Hydro-Québec est de l’ordre des 10%. L’augmentation des coupures pour cause
de non paiement trouve donc écho à sa source.
Marc-Olivier
Moisan, de l’Union des consommateurs, rappelle que pour des raisons
humanitaires le courant doit être rétabli à tous les usagers entre le 1er
décembre et le 31 mars. Cela est prévu par règlement. Il revendique toutefois
que ce rétablissement entre vigueur à compter du 1er novembre compte
du changement d’heure et de la noirceur hâtive qu’il apporte.
Un
accommodement à tarif préférentiel est aussi possible pour les ménages à
faibles revenus, mais il est obtenu par le biais de l’Association coopérative
d’économie familiale de Québec.
Est-ce
que d’autres organismes de la sorte existent dans toutes les régions du Québec?
Évidemment,
Hydro-Québec ne fait pas la promotion de ces tarifs réduits car cela va à
l’envers d’une société de profits.
La
règlementation apporte un baume sur l’hiver et ses conséquences, mais
néanmoins, les statistiques sont alarmantes. Bien qu’Hydro-Québec justifie
partiellement ces chiffres en soutenant que les deux derniers hiver ont été les
plus froids depuis sa création en 1944, il n’en demeure pas moins une
problématique sociale. Le contribuable a de plus en plus de difficulté à
s’acquitter de ses paiements, au point où il s’ensuit une coupure d’un service
essentiel. La masse s’enflamme devant les augmentations des trois dernières
années alors que d’une part son revenu n’augmente pas conséquemment et que
d’autre part les conditions de travail des employés de la société d’État sont
démesurées en comparaison avec les conditions de travail de la majorité des
travailleurs du Québec.
Alors
que les coupures se multiplient dans divers services au citoyen, la taxation,
directe ou indirecte, elle, suit une tangente inverse et ne profite pas au
contribuable. Le triste bilan des dernières années d’Hydro-Québec n’est malheureusement
qu’une facette parmi plusieurs autres.
Marilynn Morin
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