La problématique concernant la répartition des tâches associée à
l’entretien du réseau ferroviaire
L’entretien
des rails du chemins de fer est une nécessité qui permet d’assurer la sécurité
des habitants et de prévenir les catastrophes humaines. L’article Un
réseau ferroviaire qui inquiète de Florence Sarah G. Ferraris paru
dans le journal Le devoir le 19 octobre 2015 s’intéresse à la
problématique découlant de l’entretien de certaine partie du réseau ferroviaire.
Tout d’abord, la constatation de la piètre condition des rails par les
résidents de Lac Mégantic et de Rimouski démontre que, malgré le récent
incident majeur ayant été causé par l’état lamentable des rails, les
responsables de l’entretien de cette portion du chemin de fer n’ont pas réglé la problématique. Depuis l’incident de Lac Mégantic, la seule mesure qui a été
prise pour éviter que la situation se répète est l’imposition d’une limite de
vitesse basse afin que les dommages causés par les déraillements soient
minimisés. Cependant, cette mesure ne semble qu’être un diachylon posé sur une
plaie encore bien ouverte.
L’article
s’intéresse à la gestion de l’entretien du chemin de fer. Pour commencer, il
décrit que la responsabilité d’entretenir les chemins de fer est divisé entre
plusieurs acteurs. En effet, le fédéral, le provincial ainsi que des
entreprises privées ont la mission d’assurer le bon état de leur portion
respective du chemin de fer. Depuis la privatisation du réseau qui a débuté en
1989, la division complexe de la tâche d’entretien rend difficile
l’identification du responsable de telle partie du chemin de fer.
Les endroits où l’état des rails est
problématique semblent être ceux qui sont entretenus par de petites compagnies
privées. Ces petites compagnies ont un budget limité: les coûts reliés au
maintien de leurs opérations ainsi qu’à la sécurité grugent la grande partie de
leur profit. Ainsi, l’entretien de leur portion du chemin de fer ne représente
pas une source de fructification suffisante pour assurer la survie de la
compagnie, comme le mentionne Claude
Comtois, le directeur adjoint du Centre de recherche sur les réseaux
d’entreprise, la logistique et le transport de l’Université de Montréal. Les
taxes exorbitantes que doivent payer les compagnies ferroviaires sont une des
raisons rendant difficile la production des profits nécessaire à l’entretien de
leur partie de chemin de fer. Face à l’incapacité de remplir leur
fonction, les compagnies seront théoriquement contraintes à la faillite.
Cependant, dans la pratique, ces compagnies survivent tant bien que mal et ne
respecte pas leur responsabilité. Le problème n’est donc pas régler et aucune
mesure ne semble prise pour mettre fin au statu quo.
L’article laisse
paraître deux types d’intervention permettant de résoudre le quiproquo.
D’abord, la réduction des taxes que doivent payés les compagnies
ferroviaires pourrait leur permettre de disposer de suffisamment d’argent pour
être en mesure de respecter leur engagement. Cette mesure libéraliste
permettrait donc, en diminuant les profits de l’État, l’amélioration des
conditions du chemin de fer. Dans un deuxième temps, les mesures
socialiste-nationaliste pourraient permettre de redorer l’état du
réseau ferroviaire. La nationalisation du chemin de fer engendrerait une
décomplexification de la division de la tâche. Ainsi, le gouvernement serait
tenu comme unique responsable dans le cas de catastrophe engendré par la
condition du réseau ferroviaire. De plus, la centralisation des responsabilités
concernant l’entretien du chemin de fer permettrait d’assurer que les
ressources servant à son entretien soient distribuées équitablement selon les
besoins du réseau dans sa totalité. Cependant, chacune de ces possibilités
comportent la perte d’avantage qu’occasionne le statu quo. D’abord, la mesure
libéraliste engendrerait une complexification des responsabilités de chaque
entreprise concernant l’entretien du chemin de fer et un plus grand nombre
d’agent devant entretenir le chemin de fer, ce qui rend difficile son
organisation. De plus, si l’entretien se fait uniquement via le privé, les
coûts associés aux catastrophes devront être assumés par ces compagnies. La
compagnie, qui risque de se retrouver dans l’impossibilité de pouvoir payer la somme
astronomique issues des dégâts causé par l’accident, sera contrainte à la
faillite. Le gouvernement se verra donc dans l'obligation de payer de sa poche les frais découlant de l’incident. D’une autre côté, la mesure
socialiste-nationaliste prive les municipalités d’une somme importante de
revenu qui leur est versées par les compagnies ferroviaires. De plus, la prise en charge de responsabilité supplémentaires par l'État est difficile puisqu'il ne dispose pas de suffisamment d'argent pour dépenser à son aise.
En sommes, les mesures
libéraliste et socialiste-nationaliste radicales ci-dessus pour améliorer la
gestion de l’entretien du chemin de fer amènent leurs lots de conséquences. Le
statu quo, même s’il ne répond aux besoins des citoyens, occasionne néanmoins une
stabilité économique. À quel point la sécurité des citoyens et l’écosystème
peuvent-ils être sacrifier afin d’assurer la bonne condition de
l’économie?
Par Michael Huot
Par Michael Huot
http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/452893/un-reseau-ferroviaire-qui-inquiete
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