dimanche 1 novembre 2015

Problématique concernant la répartition des tâches associée à l'entretien du réseau ferroviaire

La problématique concernant la répartition des tâches associée à l’entretien du réseau ferroviaire
                L’entretien des rails du chemins de fer est une nécessité qui permet d’assurer la sécurité des habitants et de prévenir les catastrophes humaines. L’article Un réseau ferroviaire qui inquiète de Florence Sarah G. Ferraris paru dans le journal Le devoir le 19 octobre 2015 s’intéresse à la problématique découlant de l’entretien de certaine partie du réseau ferroviaire. Tout d’abord, la constatation de la piètre condition des rails par les résidents de Lac Mégantic et de Rimouski démontre que, malgré le récent incident majeur ayant été causé par l’état lamentable des rails, les responsables de l’entretien de cette portion du chemin de fer n’ont pas réglé la problématique. Depuis l’incident de Lac Mégantic, la seule mesure qui a été prise pour éviter que la situation se répète est l’imposition d’une limite de vitesse basse afin que les dommages causés par les déraillements soient minimisés. Cependant, cette mesure ne semble qu’être un diachylon posé sur une plaie encore bien ouverte.
                L’article s’intéresse à la gestion de l’entretien du chemin de fer. Pour commencer, il décrit que la responsabilité d’entretenir les chemins de fer est divisé entre plusieurs acteurs. En effet, le fédéral, le provincial ainsi que des entreprises privées ont la mission d’assurer le bon état de leur portion respective du chemin de fer. Depuis la privatisation du réseau qui a débuté en 1989, la division complexe de la tâche d’entretien rend difficile l’identification du responsable de telle partie du chemin de fer.
Les endroits où l’état des rails est problématique semblent être ceux qui sont entretenus par de petites compagnies privées. Ces petites compagnies ont un budget limité: les coûts reliés au maintien de leurs opérations ainsi qu’à la sécurité grugent la grande partie de leur profit. Ainsi, l’entretien de leur portion du chemin de fer ne représente pas une source de fructification suffisante pour assurer la survie de la compagnie, comme le mentionne Claude Comtois, le directeur adjoint du Centre de recherche sur les réseaux d’entreprise, la logistique et le transport de l’Université de Montréal. Les taxes exorbitantes que doivent payer les compagnies ferroviaires sont une des raisons rendant difficile la production des profits nécessaire à l’entretien de leur partie de chemin de fer.  Face à l’incapacité de remplir leur fonction, les compagnies seront théoriquement contraintes à la faillite. Cependant, dans la pratique, ces compagnies survivent tant bien que mal et ne respecte pas leur responsabilité. Le problème n’est donc pas régler et aucune mesure ne semble prise pour mettre fin au statu quo.
L’article laisse paraître deux types d’intervention permettant de résoudre le quiproquo. D’abord,  la réduction des taxes que doivent payés les compagnies ferroviaires pourrait leur permettre de disposer de suffisamment d’argent pour être en mesure de respecter leur engagement. Cette mesure libéraliste permettrait donc, en diminuant les profits de l’État, l’amélioration des conditions du chemin de fer. Dans un deuxième temps, les mesures socialiste-nationaliste pourraient permettre de redorer l’état  du réseau ferroviaire. La nationalisation du chemin de fer engendrerait une décomplexification de la division de la tâche. Ainsi, le gouvernement serait tenu comme unique responsable dans le cas de catastrophe engendré par la condition du réseau ferroviaire. De plus, la centralisation des responsabilités concernant l’entretien du chemin de fer permettrait d’assurer que les ressources servant à son entretien soient distribuées équitablement selon les besoins du réseau dans sa totalité. Cependant, chacune de ces possibilités comportent la perte d’avantage qu’occasionne le statu quo. D’abord, la mesure libéraliste engendrerait une complexification des responsabilités de chaque entreprise concernant l’entretien du chemin de fer et un plus grand nombre d’agent devant entretenir le chemin de fer, ce qui rend difficile son organisation. De plus, si l’entretien se fait uniquement via le privé, les coûts associés aux catastrophes devront être assumés par ces compagnies. La compagnie, qui risque de se retrouver dans l’impossibilité de pouvoir payer la somme astronomique issues des dégâts causé par l’accident, sera contrainte à la faillite. Le gouvernement se verra donc dans l'obligation de payer de sa poche les frais découlant de l’incident. D’une autre côté, la mesure socialiste-nationaliste prive les municipalités d’une somme importante de revenu qui leur est versées par les compagnies ferroviaires. De plus, la prise en charge de responsabilité supplémentaires par l'État est difficile puisqu'il ne dispose pas de suffisamment d'argent pour dépenser à son aise. 
En sommes, les mesures libéraliste et socialiste-nationaliste radicales ci-dessus pour améliorer la gestion de l’entretien du chemin de fer amènent leurs lots de conséquences. Le statu quo, même s’il ne répond aux besoins des citoyens, occasionne néanmoins une stabilité économique. À quel point la sécurité des citoyens et l’écosystème peuvent-ils être sacrifier afin d’assurer la bonne condition de l’économie? 

Par Michael Huot


Le printemps dernier, presque deux ans après la catastrophe ferroviaire, Robert Bellefleur a constaté et documenté l’«état lamentable» dans lequel se trouve la voie située à deux pas de chez lui.
http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/452893/un-reseau-ferroviaire-qui-inquiete

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