Dans l’article « Des milliers de
travailleurs étrangers temporaires doivent quitter le pays », publié dans
le journal La Presse en avril dernier, l’auteur remet en question les effets de
la circulation de la main-d’œuvre sur ces migrants, ainsi que les disparités
qui en découlent. À première vue, en occident, cette circulation se montre comme
une opportunité d’avancement pour les travailleurs migrants remplis d'attentes
et de confiance. À travers la mondialisation, ces individus espèrent de
meilleures conditions que celles retrouvées dans leurs pays d’origine. Dans
l’article, il est expliqué que des milliers de travailleurs migrants ont du
quitter le pays en avril dernier, malgré la forte demande en main-d’œuvre, le
but du programme étant d’offrir des opportunités provisoires et non pas
nécessairement permanentes. Après quatre ans de dur labeur, les travailleurs à rémunération
moindre n’ont presque aucune chance d’obtenir la résidence permanente tant
voulue. Dans ce contexte, les conditions ne leur permettent pas d’avoir recours
à de l’aide juridique, pour ainsi faire valoir leurs droits et leurs libertés. Réclamant
que de nouvelles approches soient nécessaires, Trudeau mentionne que la gérance
des conditions liées à ce modèle de travail atypique évoque un manque de
compassion, tout comme cela amène des inégalités entre les travailleurs
temporaires occupants de gros postes et ceux étant peu spécialisés.
Pour ces travailleurs atypiques, la
discrimination sur la base des statuts d’emploi cause des disparités de
traitement pénibles psychologiquement menaçant leur bienêtre, notamment reliée
au fait de ne pas pouvoir se projeter dans le futur. De cette façon, une forme
de concurrence se crée entre les travailleurs temporaires tout au long de leur
séjour parmi nous. Ainsi, la disparité de traitement sur le plan salarial crée
une forme de déshumanisation. Dans le même ordre d’idée, les conséquences de leur exclusion sociale à travers
la déficience au sein du collectif au travail tourmentent l’identité de chacun
de ces travailleurs. Ceux-ci faisant face à de nouveaux défis, ils se
retrouvent dans un univers où l’accès aux assurances collectives privées et aux
régimes publics de protections sociales est restreint, puisqu’ils ne sont pas
inscrits dans aucune forme juridique stable. Par conséquent, la rupture du
contrat social justifie l’instrumentalisation des migrants étrangers. La FCEI a
rapporté que des mesures seront prises afin d’abolir l’inégalité parmi les
travailleurs temporaires, détruisant ainsi la dynamique de disparités où le
travail est perçu comme une marchandise, rien de plus.
Cette
technique utilisée pour constamment occuper les postes les moins demandés
provoque un retour dans le temps, à l’époque où les salariés n’étaient qu’une
valeur marchande sans pouvoir d’émancipation. Considérant que l’État est
employeur, l’État est donc aussi fondateur du manque de sécurisation pour ce
qui est perspectives professionnelles chez ces migrants, remettant ainsi en
question les innovations sociales mises en place ce dernier siècle. Pour
remédier à la situation, M. Polievre, député à la chambre des communes au
Canada, propose aux entreprises d’engager d’avantage des travailleurs locaux, incitant
des hausses de salaires pour les canadiens. Dans cette optique, une baisse du
recrutement à l’externe et par conséquent une réduction des inégalités liées à
la disparité de traitements entre migrants. Dans un système nommé néolibéralisme, où le traitement diffère
selon les classes des migrants et où la possibilité de rester dans le pays après
avoir apporté une certaine valeur économique est presque nulle, on voit les
actes illicites et les déportations fleurir, menant à une quasi impossibilité
de remettre les pieds au Canada. À vrai
dire, les mesures discriminatoires remettent en question les valeurs et les
morales de notre système, puisqu’on ne se préoccupe pas des conséquences à long
terme pouvant affecter la vie de ces travailleurs permanents, mais bien de
l’apport économique engendré par ceux-ci. Une prise de conscience menant à une
approche équitable est désormais impérative.
Enfin,
à travers cet article, on se rend compte que notre gouvernement doit porter une
attention particulière aux politiques détournant les normes de travail pour
s’assurer d’intégrer la main-d’œuvre migrante tout en respectant leurs droits
et leurs libertés.
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