L’article « Début de la grève
tournante dans le public : pas le choix, disent les syndicats » par Lia
Levesque paru le 26 octobre dernier dans la presse canadienne, traite du sujet excessivement
actuel qu’est la grève tournante au Québec. L’article peut être consulté en ligne à l’adresse
suivante : http://www.lapresse.ca/actualites/national/201510/26/01-4914005-debut-de-la-greve-tournante-dans-le-public-pas-le-choix-disent-les-syndicats.php
Pour ceux qui ne sont pas
particulièrement informé sur le sujet, une grève tournante est en fait une
grève organisée pour que ce ne soit pas tous les services qui soit en grève en
même temps et que les pertes salariales ne soient pas trop élevées. Celle qui a
lieu au Québec depuis le 26 octobre 2015 ne touche pas seulement les
enseignants contrairement à ce que plusieurs personnes peuvent penser. Cette
grève touche les commissions scolaires, les cégeps, le domaine de la santé et
des services sociaux ainsi que certains organismes gouvernementaux.
Cette grève tournante a pour but
de faire avancer les négociations avec le gouvernement principalement sur la
question du salaire. Il est pertinent de constater que les domaines de l’enseignement
et des services de santé sont des domaines majoritairement féminins dans
lesquels les salaires sont bas pour l’énorme charge de travail qu’ont les
employés. Pour justifier cette féminisation, l’excuse de la vocation est
souvent lancée. En effet, plusieurs disent qu’être infirmière ou enseignante
est une vocation et que les femmes, de nature plus attentionnée et patiente, se
dirigent vers ces domaines par vocation. Étrangement, ce sont aussi ces emplois
qui ont de moins bon salaire et de moins bonnes conditions de travail comparés
à d’autres carrières comparables et considérées plus masculines.
Cette grève tournante est donc
une excellente occasion de nous poser une question importante sur l’équité
salariale au Québec qui peut sembler atteint. Oui dans un même emplois homme et
femme vont obtenir le même salaire, plus ou moins, mais les domaines principalement
féminins sont-ils majoritairement moins bien payés que les domaines
majoritairement masculins pour une charge de travail semblable ? Un exemple
assez simple que la plupart d’entre vous pouvez facilement imaginer, et l’avez peut-être
déjà fait, serait de comparer les enseignants du primaire et les policiers. Les
premiers éduquent les générations futures et les deuxièmes assurent notre
sécurité. Ce sont deux emplois avec de l’importance comparable. Les études pour
atteindre ce poste sont aussi plus ou moins comparable. Par contre le salaire
des enseignants est nettement moins élevé que celui des policiers. Serait-ce
parce que le domaine de l’enseignement au primaire est principalement féminin
alors que le nombre d’homme policier est beaucoup plus élevé ? Il faut y
réfléchir.
En attendant de trouver des
réponses à ces inégalités et de voir les résultats de cette grève tournante, il
faut se rappeler que nous avons le droit et le devoir de remettre en doute ce
qui nous est imposé de de se battre pour le respect de nos valeurs.
Julie Paquette
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