lundi 9 décembre 2013

Stress posttraumatique : de l'aide pour les militaires

Sans l’ombre d’un doute, le travail est dit-on aujourd’hui le socle de notre identité. Travailler c’est apprendre, faire de nouvelles connaissances avec autrui, mais c’est aussi gagner un revenu suffisant pour survivre à ses besoins et inévitablement l’investir dans des projets, peu importe la nature soit-il. Le travail s’inscrit alors dans une dynamique voulant favoriser l’intégration et l’émancipation des individus. Trop souvent oubliés, les hommes et les femmes mettant en danger leur vie pour les Forces armées Canadienne sont eux aussi des travailleurs, des contribuables comme vous et moi qui payent des impôts à la fin de l’année. Mais, par-dessus tout, ce métier est tout particulièrement l’un des plus dangereux et risqué pour sa santé physique que mentale.

Au Canada, beaucoup de chance nous avons d’avoir une bonne accessibilité aux soins de santé mentale et d’une excellente qualité de services pour les militaires et les anciens combattants victimes d’un choc posttraumatique. En réalité, derrière ce discours du cabinet de notre  Stephen Harper voulant  montrer que cette aide demeure disponible ne semble pas tout à fait vrai. Au contraire, la situation a pris un revers ces derniers jours suite à l’annonce d’une vague de suicides concernant des membres actifs des forces armées canadiennes, on parle précisément de 4 individus en un peu plus d’une semaine selon un article publié par La Presse le 6 décembre 2013.

À la lumière de l’annonce des multiples modifications à son budget annuel, le gouvernement fédéral a clairement laissé sous-entendre d’importantes coupures dans le domaine de la défense nationale, et plus particulièrement dans les services de soins apportés aux soldats victimes d’un choc posttraumatique, ce dernier relevant d’une expérience très stressante et inoubliable pour tout individu ayant travaillé sur des terrains d’affrontements à l’étranger. Effectivement, retourner à la vie civile après avoir passé des mois dans un camp d’entraînement, confinés à apprendre les techniques et les tactiques de combats, pour être déportés dans des lieux insécurisés, où tout ce qui importe est de sauver sa peau, rend le travail des militaires des plus difficiles. Ce poids lourd que portent en eux ces miliaires rende leur vie au quotidien des plus souffrantes. Mettre sa vie en jeu de cette manière mérite alors lors de diagnostics de possibilité d’avoir un choc posttraumatique, d’être prit d’avantage en considération, et d’avoir un accès plus rapide en ne diminuant pas l’importance de l’expertise des professionnels de la santé mentale. Il ne faut pas oublier qu’après ce diagnostic et les traitements, la vie reprend son cours alors nous pouvons aussi nous demander qu’en est-il de la recherche d’emploi et des formations offertes pour ces militaires ? Car, dans une optique où les hommes et les femmes n’occupent plus le même emploi pendant plusieurs années et vont au contraire cumuler plusieurs carrières différentes tout au long de leur vie, qu’elles sont les possibilités pour les militants ?


En définitive, cette décision du gouvernement Harper, fortement débattue et critiquée actuellement dans la sphère des médias sociaux et des médias de publications, devrait être révisée afin de ne pas couper des postes d’intervenants et réduire l’accès à des interventions préventives et des interventions pour soigner les militaires victimes de ce fléau. Ces militants et ces militantes se dévouent corps et âme dans leur emploi pour assurer la sécurité nationale, mais méritent tous également d'avoir recours à de l'aide afin de partager leurs craintes et surmonter des épreuves lors du retour à maison afin de ne pas mettre fin à leurs jours subitement.

Myriam Leboeuf

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