Sans l’ombre d’un doute, le
travail est dit-on aujourd’hui le socle de notre identité. Travailler c’est
apprendre, faire de nouvelles connaissances avec autrui, mais c’est aussi
gagner un revenu suffisant pour survivre à ses besoins et inévitablement l’investir
dans des projets, peu importe la nature soit-il. Le travail s’inscrit alors
dans une dynamique voulant favoriser l’intégration et l’émancipation des
individus. Trop souvent oubliés, les hommes et les femmes mettant en danger
leur vie pour les Forces armées Canadienne sont eux aussi des travailleurs, des
contribuables comme vous et moi qui payent des impôts à la fin de l’année.
Mais, par-dessus tout, ce métier est tout particulièrement l’un des plus
dangereux et risqué pour sa santé physique que mentale.
Au Canada, beaucoup de chance
nous avons d’avoir une bonne accessibilité aux soins de santé mentale et d’une
excellente qualité de services pour les militaires et les anciens combattants
victimes d’un choc posttraumatique. En réalité, derrière ce discours du cabinet
de notre Stephen Harper voulant montrer que cette aide demeure disponible ne
semble pas tout à fait vrai. Au contraire, la situation a pris un revers ces
derniers jours suite à l’annonce d’une vague de suicides concernant des membres
actifs des forces armées canadiennes, on parle précisément de 4 individus en un
peu plus d’une semaine selon un article publié par La Presse le 6 décembre 2013.
À la lumière de l’annonce des
multiples modifications à son budget annuel, le gouvernement fédéral a
clairement laissé sous-entendre d’importantes coupures dans le domaine de la
défense nationale, et plus particulièrement dans les services de soins apportés
aux soldats victimes d’un choc posttraumatique, ce dernier relevant d’une
expérience très stressante et inoubliable pour tout individu ayant travaillé
sur des terrains d’affrontements à l’étranger. Effectivement, retourner à la
vie civile après avoir passé des mois dans un camp d’entraînement, confinés à
apprendre les techniques et les tactiques de combats, pour être déportés dans
des lieux insécurisés, où tout ce qui importe est de sauver sa peau, rend le
travail des militaires des plus difficiles. Ce poids lourd que portent en eux
ces miliaires rende leur vie au quotidien des plus souffrantes. Mettre sa vie
en jeu de cette manière mérite alors lors de diagnostics de possibilité d’avoir
un choc posttraumatique, d’être prit d’avantage en considération, et d’avoir un
accès plus rapide en ne diminuant pas l’importance de l’expertise des
professionnels de la santé mentale. Il ne faut pas oublier qu’après ce diagnostic
et les traitements, la vie reprend son cours alors nous pouvons aussi nous
demander qu’en est-il de la recherche d’emploi et des formations offertes pour
ces militaires ? Car, dans une optique où les hommes et les femmes n’occupent
plus le même emploi pendant plusieurs années et vont au contraire cumuler
plusieurs carrières différentes tout au long de leur vie, qu’elles sont les
possibilités pour les militants ?
En définitive, cette décision du
gouvernement Harper, fortement débattue et critiquée actuellement dans la
sphère des médias sociaux et des médias de publications, devrait être révisée
afin de ne pas couper des postes d’intervenants et réduire l’accès à des
interventions préventives et des interventions pour soigner les militaires
victimes de ce fléau. Ces militants et ces militantes se dévouent corps et âme dans leur emploi pour assurer la sécurité nationale, mais méritent tous également d'avoir recours à de l'aide afin de partager leurs craintes et surmonter des épreuves lors du retour à maison afin de ne pas mettre fin à leurs jours subitement.
Myriam Leboeuf
Aucun commentaire:
Publier un commentaire