jeudi 5 décembre 2013

«Les cerveaux doivent correspondre aux besoins de l’entreprise. »

«Les cerveaux doivent correspondre aux besoins de l’entreprise. »
Déclara ouvertement le recteur de l’Université de Montréal Guy Breton, au sommet de l’éducation de février 2011.
L’importance de l’éducation dans les sociétés capitalistes est en remarquable croissance par un changement d’intérêt social. La liberté d’expression et l’autodétermination sont possibles par cette nouvelle anticipation de l’esprit. L’éducation est la voit a prendre pour s’accomplir en ce temps de modernité. Cette nouvelle société de connaissance donne place à une nouvelle prospérité économique. Ce qui était un outil de libération est devenu un facteur de production. L’éducation est finalement une formation des citoyens à répondre aux besoins économiques. L’économie est l’enjeu social dont le savoir est le nouveau cheval de guerre de ce siècle. Les entreprises s’approprient le cerveau des citoyens par l’éducation. L’individu est exposé à l’héritage du savoir social auquel il doit répondre par une gratitude citoyenne en devenant « de la chair à marché du travail. »[1] J’ose décrire cela comme un sacrifice pour le bien de la modernité. L’esprit des individus est contraint par l’éducation à croire que leur bonheur se trouve dans le dévouement et la réussite de leur vie professionnelle. La sphère privée est sous la contrainte des avancés publics dont l’individu n’a plus aucun pouvoir que sa propre vie professionnelle. Donc, en libérant le savoir aux intérêts de la collectivité, la liberté de l’individu n’est qu’une illusion. Dumont comprend l’impotence de l’économie dans la production sociale et à quel point, le pouvoir monétaire est libre de toute contrainte sociale. L’autonomie de la sphère économique permet l’essence même de la place du travail dans la vie de l’individu. Le travail garde une grande place dans l’accomplissement de l’homme et reste un élément important pour que celui-ci arrive à s’intégrer dans la société. Le travail augmente sans cesse pour accoter l’augmentation de la valeur économique et tout cela pour arriver à posséder tous les biens nécessaires que la pression capitaliste impose.  Marx serait ravi de ce constat qui appuie, ses pensées et confirme ses craintes. L’individu est aliéné par cette superstructure économique est il y est utile avec servitude. Pourtant, l’état d’aliénation n’est pas la contrainte, mais le sentiment que c’est le seul et bon moyen d’être. C’est donc la que le rôle de l’éducation s’explique et dont messieurs le recteur de l’Université de Montréal Guy Breton affirme ouvertement. Notre monde contemporain capitaliste semble vaincre sur toutes les autres époques, car elle garde bien en contrôle la volonté humaine. En regardant les données sur la transformation du mode de travail et de vie, Marx aurait vu un grand changement de la vraie nature de l’homme en passent par la plus subtile pouvoir légitime. L’éducation inflige une esthétique du mode de vie assujettie aux besoins capitalistes, car « les cerveaux doivent correspondre aux besoins de l’entreprise. »


Iulia Halmaciu

[1] LEFEBVRE, Pierre. « Le testament et l’héritage » Liberté, No 300, été 2013
http://revueliberte.ca/content/le-testament-et-lheritage

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