dimanche 8 décembre 2013

Les travailleurs détachés, des esclaves Européens


Les travailleurs détachés, des esclaves Européens

   Nouvel appel à la France du président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, regardant un accord sur les moyens d'empêcher les fraudes et les abus concernant les travailleurs détachés. Cela vise un renforcement du texte de 1996 période dans laquelle les travailleurs de l'Europe de l'Est effectuaient des emplois à des bas salaires , des conditions de travail inimaginables sur des chantiers, dans les abattoirs, dans la  cueillette des fruits et légumes dans les champs et ainsi de suite. Bien que les conditions de ces emplois ont très peu évoluées depuis, on se retrouve face à la légalisation ou presque de cette main d'oeuvre bon marché. Ainsi, pour que tout soit complet on y rajoute des règles du pays d'accueil dont les salaires et les conditions de travail qui doivent être respectées par ces travailleurs. Certains gouvernements s'opposent  aux renforcements des lois des années 1996 et demandent des nouvelles mesures qui doivent être respectées aussi par les gouvernements et entreprises qui fournissent cette main d'oeuvre afin d'éviter les fraudes . Mais qui sont au juste ces travailleurs détachés?  



  Selon la définition de la directive européenne du 16 décembre 1996 qui encadre son activité, «tout travailleur qui, pendant une période limitée, exécute son travail sur le territoire d'un État membre autre que l'État sur le territoire duquel il travaille habituellement» doit être considéré comme détaché. Il s'agit donc de salariés qui réalisent des missions ponctuelles dans un autre pays de l'Union européenne que celui dans lequel ils travaillent en temps normal. La durée de la mission est ainsi essentielle, un travailleur «expatrié», c'est-à-dire qui travaille habituellement à l'étranger, n'étant pas considéré comme détaché. Alors, logiquement parlant cette main d'oeuvre provient majoritairement de l'Europe de l'Est, ce sont les pays de l'ex URSS, après avoir subi toutes les conséquences du communisme ils essaient de rattraper leurs voisins riches de l'Ouest. Ces pays ont des fortes difficultés à se remettre après le chute d'autant sur le plan politique qu'économique. Ainsi, suite aux faibles salaires dont les employés sont confrontés dans leurs pays d'origine, ils sont prêts à tout sacrifier afin de répondre aux besoins sociales, ils acceptent les conditions misérables du travail d'autres pays, comme la France, la Belgique, L'Allemagne, etc. Malgré le fait que plusieurs des pays de l'Est font déjà partie de l'UE la situation ne s'est pas améliorée pour ces pays ni pour ces travailleurs détachés, au contraire des nouvelles lois s'imposent. Certainement, les pays fournisseurs s'opposent à un renforcement des lois de la part de leurs voisins car ils craignent une remise en cause de la libre circulation des travailleurs. En effet, les pays de l'Europe Occidentale s'inquiète pour leur économie, mais cette peur est-elle réaliste ? Ces travailleurs ne comptent pas rester de tout manière pour une longue durée dans ces pays occidentaux, car non seulement  ils n'auront pas les mêmes droits au travail que les autres ni les mêmes ressources afin d'y arriver. Bien que ça peut créer toutefois une concurrence entre la main d'oeuvre pas chère et les salariés du privé des pays occidentaux , c'est peut être aussi un de leurs plans.
Alors, pour comprendre le cas de ces travailleurs détachés il faut se rappeler de la définition de l'immigration selon ( Bonacich, 1972 ) << L'immigration est avant tout chose une forme instrumentale de rapports économiques qui s'inscrit dans un jeu de l'offre et de la demande >>.  Enfin, ce renforcement en vue des années 1996 concernant les travailleurs détachés ne peut être que négatif,  pour ces travailleurs saisonniers car non seulement ils doivent respecter les règles imposées sur le salaire et conditions du travail mais ils doivent faire face à une concurrence entre les pays << exportateurs de main d'oeuvre >> qui ne fait que les garder dans une pauvreté continue ayant un faible accès à la protection sociale ou à un statut de résidence permanente,  etc. Hmmm, Vive l'Europe et le capitalisme avancé ???

Par Mihaela Popescu




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