De nos jours, la réalité du travail
est très différente. En effet, dès le début des années 2000, plusieurs rapports
démontraient déjà que le travail atypique qui peut se définir comme
regroupant : «le travail à temps partiel, le travail temporaire, le
travail autonome, le cumul de l’emploi ainsi que le travail invisible»[1],
connaissait une montée très forte. Cette situation s’est cependant poursuivie,
jusqu’à ce qu’on atteigne maintenant des statistiques démontrant que le travail
atypique a surpassé le travail traditionnel. Vers 2010, 55% des emplois en
proportion de l’emploi total de la population homme/femme était un travail dit
atypique.[2]
Pour certains, le travail atypique
semble être imposé par la société trop exigeante sur le plan monétaire et
social. Pour d’autres, il représente un symbole de précarité pouvant entraîner
des situations négatives pour l’individu tel, le stress. Toutefois, il
semblerait qu’en réalité la situation en soit tout autrement. Le travail
atypique semble, selon les données recueillies dans un sondage effectué
par Léger Marketing, être choisi par le trois quart des individus, de leur
plein gré.[3] En
effet, «Le désir de concilier
travail et famille, ou études et travail, incite bien des gens à choisir de
travailler à temps partiel ou dans des emplois à durée déterminée.»[4]
Donc,
la situation du travail ne s’est pas détériorée mais elle a plutôt évoluée avec
l’évolution de la société. Cependant, il
est évident que le travail atypique n’est pas un choix consentant pour
absolument tous les individus. Tout d’abord, le fait que la rémunération de ce
type d’emploi est parfois très moindre puis, l’accès restreint aux assurances
collectives et aux régimes publics de protection sociale ainsi qu’aux avantages
d’un regroupement syndical peuvent expliquer le fait que pour certains, le
travail atypique soit perçu et vécu comme quelque chose de très négatif.[5]
Enfin,
si vous considérez qu’une réglementation du travail atypique afin d’atteindre
des conditions de travail semblable au travail traditionnel est fort louable,
gardez à l’esprit que ce qui fait du travail atypique un bienfait pour certains
est son absence de réglementation. En effet, «Sous couvert de protéger des
travailleurs dits « vulnérables », la réglementation rend souvent leur embauche
plus complexe ou plus du tout intéressante, pénalisant du même coup ceux que la
réglementation visait à protéger.» En d’autres termes, certains individus
trouvent du travail dans le marché des emplois atypiques parce qu’ils sont
incapables de s’en trouver dans le marché des emplois traditionnels. Ceci peut
être dû aux différentes réglementations qui permettent des conditions de
travail certes bien meilleures mais, qui entraînent une sélection de candidats
plus sévère. De plus, vous devriez considérez ces faits établis par une
étude néerlandaise et une autre étude italienne : «Occuper un poste temporaire
augmente la probabilité de se trouver un poste permanent, et augmente aussi le
salaire finalement obtenu […]»[6]
Donc, les individus qui travaillent dans un emploi atypique seraient, dans la
majorité des cas, au chômage ou inactif, si il n’a avait plus de ce type de
travail.
Afin
de conclure, comme nous avons pu le voir, le travail atypique peut paraître
pour certains individus, un type d’emploi décrit comme inférieur en comparaison
au travail typique. Toutefois, il faut toujours garder en tête que pour
certaines personnes, cette solution reste une opportunité unique en son genre
qui permet d’éviter le chômage ainsi que les désagréments qui s’y rattachent.
Pierre-Alexis Turbide
[1]
NOISEUX, Yanick. Notes de cours #7.
[2]
CHASSIN, Youri. Le travail atypique a
supplanté le travail permanent à temps plein, dans «Le Huffington Post»,
Québec, 13 novembre 2013.
[3] Idem.
[4] Idem.
[5]
NOISEUX, Yanick. Notes de cours #7.
[6]
CHASSIN, Youri. Le travail atypique a
supplanté le travail permanent à temps plein, dans «Le Huffington Post»,
Québec, 13 novembre 2013.
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