Blackberry supprime un tiers de ses postes
Selon l’article[1] de
Lemonde.fr, du 20 septembre dernier, le fabricant canadien de Smartphones
Blackberry a annoncé la suppression de 4500 emplois, qui présentent près d’un
tiers de ses postes, en raison d’une perte d’exploitation d’un milliard de
dollars. « Le fabricant qui avait annoncé sa possible mise en vente le
mois dernier, va ramener ses effectifs à 7 000 salariés. Le groupe avait déjà
procédé ces derniers mois à des suppressions de postes dans divers secteurs. Au
printemps, le groupe comptait encore 12 700 personnes employées. »[2]
Avec l’augmentation de l’intérêt des gens
à la technologie et la progression fulgurante de cette dernière, Blackberry se
trouve aujourd’hui en grande difficulté. La compagnie de Blackberry est confrontée
à « la concurrence dure des iPhone d'Apple et des terminaux sous Android »[3]. Selon
l’article, même avec son dernier modèle Z10, un Smartphone entièrement tactile,
Blackberry n’a pu se redresser dans cette concurrence du marché de la
technologie.
En conséquence de la guerre économique
existante sur le marché qui est le produit du capitalisme, qui vise une production
plus durable et de meilleure qualité, certaines sociétés industrielles sont en
train de se noyer dans le marché, ce qui est présentement le cas de Blackberry.
En regardant les actualités de ces jours-ci
parlant de Blackberry et sa perte, on se rend compte que ces actualités
s’intéressent de plus en plus à la perte économique de la compagnie et la concurrence
existante sur le marché qu’aux travailleurs qui subissent le choc de la perte
de l’emploi.
Dans ce
travail, cette question de la suppression des postes sera analysée sous un
angle différent, celui de la vie des individus qui ont perdu l’emploi en raison
de la concurrence dure du marché.
Derrière les mots comme suppression d’emploi, abolition
de postes ou coupures, il existe des individus qui sont confrontés à un
véritable choc et un grand changement dans la vie en apprenant la suppression
de leur emploi.
L’impact de la perte d’emploi sur la vie des
individus peut être très dévastateur soit sociologique, soit psychologique.
Comme Enriquez Eugène explique dans sont article, « […] perte de travail
provoque une blessure profonde dans l’identité des personnes et amène une
désagrégation (ou, à tout le moins, un déficit d’étayage) de leurs
personnalités »[4].
Un regard sur la valeur du travail dans
l’histoire pourrait expliquer l’importance du travail dans la vie des individus.
Sauf l’antiquité où la valeur du travail était inexistante, dans les sociétés
anciennes le travail devient valorisé comme un facteur de production et au
cours du 19e siècle, il est considéré comme l’essence de l’homme.
Selon Enriquez Eugène, « le travail
devint alors le symbole de la liberté de l’homme […], cette
idée fut théorisée et vulgarisée par les grands philosophes anglais, J. Locke,
en particulier, qui a joué un rôle essentiel, dans la nouvelle conception de
l’homme et de la société. Donc, le travail devient alors un lieu
d’apprentissage, de socialisation, d’expériences qui se renouvèlent constamment
et qui, une fois appropriées par l’individu, l’enrichissent dans son for
intérieur et dans ses actes.».[5]
En regardant l’importance de travail dans la
vie des individus, il est à noter que le travail pourrait donner à chacun « une
identité sociale, renforce l’estime de soi, permet la reconnaissance mutuelle
dans le collectif, favorise l’interaction pour déjouer les nouveaux pièges des
dirigeants. Ce n’est que lorsque le travailleur est totalement isolé,
placardisé, harcelé, que le sens du travail disparaît totalement »[6].
En conséquence, la perte de travail entrave l’avancement de la vie de
l’individu.
Nahal Khorassani
Bibliographie
-Enriquez Eugène, « Perte de travail, perte d'identité », Revue
internationale de psychosociologie et de gestion des comportements
organisationnels, 2005/24 Vol. XI, p. 9-20. DOI : 10.3917/rips.024.0009
- Lemonde.fr. 2013. « Blackberry supprime un tiers de ses postes »
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