lundi 9 décembre 2013


Ressources intermédiaires, gravement amputées


Selon l'article, depuis le début de l'année 2013, le financement octroyé pour les ressources intermédiaires diminue au Québec. En fait, la situation est devenue incontrôlable que certains propriétaires de ces centres «envisagent de mettre la clé sous la porte »[1]. Tout d'abord, ces centres permettent aux personnes souffrant d'handicaps intellectuels lourds ou ayant des troubles graves de comportement de pouvoir recevoir des services de soutien et d'assistance dont elles ont besoin, selon la RAMQ.

Les propriétaires des centres se plaignent des mesures pour restreintes le financement. Par exemple, certains déplorent la grille d'évaluation pour évaluer les personnes qui utilisent les hébergements intermédiaires. « Dans la nouvelle grille, les problèmes de comportement ne valent presque plus rien. Un client qui recevait 100 $ par jour l'an dernier n'en reçoit plus que 66 $! Comme si cette clientèle était soudainement devenue facile à gérer »[2]. Le gouvernement ne reconnait pas l'importance du travail fournit pour les gens souffrant de problèmes physiques et mentales. En fait, l'État essaye de se déresponsabiliser en coupant des ressources pour les centre d'hébergements intermédiaires et leurs clientèle. Par contre, la régie de l'Assurance maladie du Québec «reconnaît la nécessité de maintenir et d'intégrer dans la communauté les personnes qui ont besoin d'encadrement et de favoriser leur réinsertion sociale »[3]. Ce qui n'est pas le cas avec les compressions aux ressources intermédiaires.

Les revendications des propriétaires des centres d'hébergement intermédiaires voudraient voir une amélioration dans le système de financement du gouvernement. En fait, certains se portent à croire que le gouvernement ne s'intéresse pas à eux, car ils ne sont pas des institutions. Il faut croire que le réseau des ressources intermédiaires sont peu reconnue par le gouvernement ce qui peu amener une fragilisation de la sécurité de la clientèle qu'ils hébergent. Les conditions de ces travailleurs et travailleuses sont généralement difficiles, car ils sont constamment mis à l'épreuve par le gouvernement qui baisse les subventions et par le service qui doit être offert à la clientèle. Déjà, plusieurs centres ont fermé leurs propres en mettant dehors plusieurs personnes dont les besoins ne pourront être pris en charge. «Avec la fragmentation du travail et le développement du secteur périphérique, tous les travailleurs n’ont pas tous le même statut, ni les mêmes avantages/protections les uns par rapport aux autres »[4]. Les centres sont liés aux institutions par un contrat, ce qui ne représente par un renouvellement automatique à chaque année. De plus, quant à l'avance de fonds, se sont les institutions aux ressources intermédiaires qui paye, car les ressources provenant des institutions sont payées un mois après avoir effectué le travail. Donc, le centre paye de sa poche pour ensuite recevoir la subvention de l'institution. Selon Anna Munari qui s'occupe de personnes souffrant de déficience intellectuelle et physique sévère à Deux-Montagnes, elle aurait perdu « 8000 $ en deux mois, sans explications »[5]. De plus, elle travaille 24 heures sur 24.

Il n'y aucune reconnaissance du ministère face aux travails dans les centres, car, je crois que ce travail est considéré comme du « cheap labor », car c'est un réseau d'hébergement alternatif au CHSLD. C’est la réalité de la grande flexibilité du travail, car on multiplie des stratégies pour réduire les coûts (sous-traitance, délocalisation, etc.)

À mon avis, le travail dans les centres d'hébergement au Québec n'est pas reconnu, car il ne s'agit pas d'établissements institutionnels. En fait, le Québec, compte près de « 5 000 ressources non institutionnelles avec la responsabilité de plus de 20 000 clients. Certaines ressources hébergent une clientèle polyhandicapée »[6]. Les institutions donnent des ordres aux centres intermédiaires sur la façon dont ils doivent disposer de la clientèle tout en exigeant le même service avec une baisse de subvention. « Cette structuration de l'entreprise étendue conduit d'une part à un éclatement du travail – et des formes d'emplois – entre les noyaux et leurs périphéries »[7]

En conclusion, le gens qui sont les plus affecté dans cette querelle se retrouve à être les gens ayant besoins de services et de soutiens. Malheureusement pour eux, des centres ferment en laissant derrière eux une clientèle vulnérable.
Renato Barrientos



[1] http://www.lapresse.ca/actualites/sante/201312/08/01-4718999-ressources-intermediaires-des-coupes-qui-soulevent-la-grogne.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_BO2_quebec_canada_178_accueil_POS3
[2] http://www.ramq.gouv.qc.ca/fr/citoyens/programmes-aide/Pages/hebergement-ressource-intermediaire.aspx
[3]ibid.
[4] Durand, Jean-Pierre. 2004. «Les réformes structurelles de l’entreprise : l’intégration réticulaire et le flux tendu», Éditions du seuil, Paris.
[5] http://www.lapresse.ca/actualites/sante/201312/08/01-4718999-ressources-intermediaires-des-coupes-qui-soulevent-la-grogne.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_BO2_quebec_canada_178_accueil_POS3
[6] ibid
[7] DURAND Jean-Pierre, "Le concept d'entreprise dans le nouveau modèle productif : des entreprises nationales à la globalisation", Colloque de l'AISLF Le dedans et le dehors. Formes d'entreprise et formes de société, Evry, avril 1997.

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