Ressources intermédiaires, gravement amputées
Selon l'article, depuis
le début de l'année 2013, le financement octroyé pour les ressources
intermédiaires diminue au Québec. En fait, la situation est devenue incontrôlable
que certains propriétaires de ces centres «envisagent de mettre la clé sous la porte »[1].
Tout d'abord, ces centres permettent aux personnes souffrant d'handicaps
intellectuels lourds ou ayant des troubles graves de comportement de pouvoir
recevoir des services de soutien et d'assistance dont elles ont besoin, selon
la RAMQ.
Les propriétaires des
centres se plaignent des mesures pour restreintes le financement. Par exemple,
certains déplorent la grille d'évaluation pour évaluer les personnes qui utilisent
les hébergements intermédiaires. « Dans la nouvelle grille, les problèmes
de comportement ne valent presque plus rien. Un client qui recevait 100 $
par jour l'an dernier n'en reçoit plus que 66 $! Comme si cette clientèle
était soudainement devenue facile à gérer »[2]. Le
gouvernement ne reconnait pas l'importance du travail fournit pour les gens
souffrant de problèmes physiques et mentales. En fait, l'État essaye de se
déresponsabiliser en coupant des ressources pour les centre d'hébergements intermédiaires
et leurs clientèle. Par contre, la régie de l'Assurance maladie du Québec «reconnaît
la nécessité de maintenir et d'intégrer dans la communauté les personnes qui
ont besoin d'encadrement et de favoriser leur réinsertion sociale »[3].
Ce qui n'est pas le cas avec les compressions aux ressources intermédiaires.
Les revendications des
propriétaires des centres d'hébergement intermédiaires voudraient voir une
amélioration dans le système de financement du gouvernement. En fait, certains
se portent à croire que le gouvernement ne s'intéresse pas à eux, car ils ne
sont pas des institutions. Il faut croire que le réseau des ressources
intermédiaires sont peu reconnue par le gouvernement ce qui peu amener une fragilisation
de la sécurité de la clientèle qu'ils hébergent. Les conditions de ces
travailleurs et travailleuses sont généralement difficiles, car ils sont
constamment mis à l'épreuve par le gouvernement qui baisse les subventions et
par le service qui doit être offert à la clientèle. Déjà, plusieurs centres ont
fermé leurs propres en mettant dehors plusieurs personnes dont les besoins ne
pourront être pris en charge. «Avec la fragmentation du travail et le
développement du secteur périphérique, tous les travailleurs n’ont pas tous le
même statut, ni les mêmes avantages/protections les uns par rapport aux autres »[4]. Les
centres sont liés aux institutions par un contrat, ce qui ne représente par un
renouvellement automatique à chaque année. De plus, quant à l'avance de fonds, se
sont les institutions aux ressources intermédiaires qui paye, car les
ressources provenant des institutions sont payées un mois après avoir effectué
le travail. Donc, le centre paye de sa poche pour ensuite recevoir la
subvention de l'institution. Selon Anna Munari qui s'occupe de personnes
souffrant de déficience intellectuelle et physique sévère à Deux-Montagnes,
elle aurait perdu « 8000 $ en deux mois, sans explications »[5]. De
plus, elle travaille 24 heures sur 24.
Il n'y aucune
reconnaissance du ministère face aux travails dans les centres, car, je crois
que ce travail est considéré comme du « cheap labor », car c'est un
réseau d'hébergement alternatif au CHSLD. C’est la réalité de la grande
flexibilité du travail, car on multiplie des stratégies pour réduire les coûts
(sous-traitance, délocalisation, etc.)
À mon avis, le travail
dans les centres d'hébergement au Québec n'est pas reconnu, car il ne s'agit
pas d'établissements institutionnels. En fait, le Québec, compte près de « 5
000 ressources non institutionnelles avec la responsabilité de plus de 20 000
clients. Certaines ressources hébergent une clientèle polyhandicapée »[6]. Les
institutions donnent des ordres aux centres intermédiaires sur la façon dont ils
doivent disposer de la clientèle tout en exigeant le même service avec une
baisse de subvention. « Cette structuration de l'entreprise étendue
conduit d'une part à un éclatement du travail – et des formes d'emplois – entre
les noyaux et leurs périphéries »[7]
En conclusion, le gens
qui sont les plus affecté dans cette querelle se retrouve à être les gens ayant
besoins de services et de soutiens. Malheureusement pour eux, des centres
ferment en laissant derrière eux une clientèle vulnérable.
Renato Barrientos
[1] http://www.lapresse.ca/actualites/sante/201312/08/01-4718999-ressources-intermediaires-des-coupes-qui-soulevent-la-grogne.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_BO2_quebec_canada_178_accueil_POS3
[2] http://www.ramq.gouv.qc.ca/fr/citoyens/programmes-aide/Pages/hebergement-ressource-intermediaire.aspx
[3]ibid.
[4] Durand,
Jean-Pierre. 2004. «Les réformes structurelles de l’entreprise : l’intégration
réticulaire et le flux tendu», Éditions du seuil, Paris.
[5] http://www.lapresse.ca/actualites/sante/201312/08/01-4718999-ressources-intermediaires-des-coupes-qui-soulevent-la-grogne.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_BO2_quebec_canada_178_accueil_POS3
[6] ibid
[7] DURAND
Jean-Pierre, "Le concept d'entreprise dans le nouveau modèle productif :
des entreprises nationales à la globalisation", Colloque de l'AISLF Le
dedans et le dehors. Formes d'entreprise et formes de société, Evry, avril
1997.
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