mercredi 30 septembre 2015

PKP : entre mandat politique et business OU les réclamations du Front Commun

Le front commun est composé de la Fédération des Travailleurs du Québec (FTQ), de la Confédération des Syndicat Nationaux  (CSN) et du Secrétariat intersyndical (APTS, SFPQ, CSQ). Il est en consultation avec les membres de ses syndicat depuis le début de l’été afin d’obtenir un mandat de grève. Le pouls semble favorable à cette option et selon Monsieur Daniel Boyer, président de la FTQ, l’obtention de ce mandat devrait être conclue vers le milieu de l’automne.

Le rythme des négociations s’est intensifié au cours de l’été, mais les demandes des deux parties demeurent très éloignées et difficilement conciliables. Le gouvernement propose un gel salarial de deux ans, suivi d’une augmentation annuelle de 1% pour les trois années suivantes. Il réclame aussi certaines concessions au  niveau des régimes de retraites.  Cette proposition est littéralement rejetée par le front commun, qui réclame plutôt des hausses salariales de l’ordre  4,5 % annuel pendant trois ans  « ainsi qu'un « montant variable » à être versé à l'expiration de la convention collective pour combler l'écart de la rémunération avec le secteur privé. »

Selon Monsieur Jacques Létourneau, président de la CSN, l’utilisation des moyens de pression sera inévitable si les objectifs de la négociation ne sont pas rencontrés. La grève, partielle, par secteur ou en rotation, est l’un de ces moyens. Monsieur Létourneau reconnaît toutefois qu’il y aura un travail à faire afin de gagner le support de la population quant à la légitimité et la raisonnabilité de leurs demandes.

Selon Messieurs Létourneau et Boyer, le Parti Québécois s’est toujours positionner comme étant le parti du peuple, celui qui représente la classe moyenne. Or, l’actuel et nouveau chef du PQ, Monsieur Pierre-Karl Péladeau, est aussi un chef d’entreprise dont les actions passées l’affligent d’une réputation bien éloignée de l’axe prosyndical, malgré qu’il ait récemment opté, entant que chef du PQ, pour quelques positions progressistes.

Devant l’écart entre la réputation d’un parti celle de son chef, les présidents de la CSN et de la FTQ réclament que Monsieur Péladeau prenne publiquement position dans le débat. Ils soutiennent principalement que ce-dernier n’a pas le choix de prendre position, compte tenu de la divergence de ces réputations et compte-tenu de l’état des négociations.


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