Le front commun est composé de la Fédération
des Travailleurs du Québec (FTQ), de la Confédération
des Syndicat Nationaux (CSN) et du Secrétariat intersyndical (APTS,
SFPQ, CSQ). Il est en consultation avec les membres de ses syndicat depuis le
début de l’été afin d’obtenir un mandat de grève. Le pouls semble favorable à
cette option et selon Monsieur Daniel Boyer, président de la FTQ, l’obtention
de ce mandat devrait être conclue vers le milieu de l’automne.
Le rythme des négociations s’est intensifié
au cours de l’été, mais les demandes des deux parties demeurent très éloignées
et difficilement conciliables. Le gouvernement propose un gel salarial de deux
ans, suivi d’une augmentation annuelle de 1% pour les trois années suivantes.
Il réclame aussi certaines concessions au
niveau des régimes de retraites.
Cette proposition est littéralement rejetée par le front commun, qui réclame
plutôt des hausses salariales de l’ordre 4,5 % annuel pendant trois ans « ainsi qu'un « montant
variable » à être versé à l'expiration de la convention collective pour
combler l'écart de la rémunération avec le secteur privé. »
Selon Monsieur Jacques Létourneau,
président de la CSN, l’utilisation des moyens de pression sera inévitable si
les objectifs de la négociation ne sont pas rencontrés. La grève, partielle,
par secteur ou en rotation, est l’un de ces moyens. Monsieur Létourneau
reconnaît toutefois qu’il y aura un travail à faire afin de gagner le support
de la population quant à la légitimité et la raisonnabilité de leurs demandes.
Selon Messieurs Létourneau et Boyer, le
Parti Québécois s’est toujours positionner comme étant le parti du peuple,
celui qui représente la classe moyenne. Or, l’actuel et nouveau chef du PQ,
Monsieur Pierre-Karl Péladeau, est aussi un chef d’entreprise dont les actions
passées l’affligent d’une réputation bien éloignée de l’axe prosyndical, malgré
qu’il ait récemment opté, entant que chef du PQ, pour quelques positions
progressistes.
Devant l’écart entre la réputation d’un
parti celle de son chef, les présidents de la CSN et de la FTQ réclament que
Monsieur Péladeau prenne publiquement position dans le débat. Ils soutiennent
principalement que ce-dernier n’a pas le choix de prendre position, compte tenu
de la divergence de ces réputations et compte-tenu de l’état des négociations.
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