Depuis
le tournant de l’an 2000, les plus grandes métropoles des quatre coins du monde
font face à une montée croissante de ce qu’on appelle, le numérique. Cette ère
du numérique, << où les informations circulent de façon prédominante sous
codage informatique >>[1]
fait aujourd’hui parti de notre
quotidien, du moins en Amérique du Nord, où l’utilisation du numérique monta en
flèche par l’apport abondant de l’internet, des téléphones intelligents, des
tablettes numériques, et des réseaux sociaux et même par la télévision qui
passa à un codage numérique.
Cette
semaine, le journal La Presse fit l’annonce de la suppression de 158 postes,
pour lesquels, selon le président du
journal, une centaine de ces postes sont reliés à la version papier. [2]
Ces postes subissent, ainsi, les effets associés à cette ère du numérique. En effet, le journal La Presse décida de
mettre fin à sa version papier en l’adaptant à une version numérique disponible
sur tablettes et téléphones intelligents. D’autre part, le monde de
l’information n’est pas seul à subir ces effets. Le monde du commerce a été largement impacté
lui aussi où on constate une augmentation régulière des achats en ligne au
détriment du commerce traditionnel.[3]
Tous
ces changements mènent à se questionner sur l’apport autant bénéfique que
négatif de cette ère du numérique pour
laquelle les sociétés ne peuvent échapper. Oui, le passage au numérique donne
un accès plus facile à l’information en tout temps et de partout. Il permet au consommateur de faire son
magasinage de chez lui, consacrant ainsi plus de temps à d’autres activités, et
parfois avec de meilleurs prix, mais ces avantages ont été obtenus au
détriment de l’industrie du commerce au détails qui a perdu des parts de marché
et des milliers d’emplois parfois bien rémunérés[4].
Ce changement tend à affecter la valeur et
l’utilité des compétences acquises le long de plusieurs années de travail de
chaque individu. Ces compétences
traditionnelles sont remplacées par de nouvelles compétences issues de l’ère
numérique et souvent plus efficaces. De ce fait,
beaucoup d’individus, devront, malgré leurs bagages de compétences, laisser de
coté leurs connaissances acquises et suivre d’autres formations de façon à garder
le rythme de l’apport du numérique dans leur mode de vie. Ceux-ci devront ainsi
s’adapter au progrès technique en
constant mouvement.
Il
est aussi question de la désuétude des métiers dû au progrès technique. En effet, cette nouvelle ère cause un impact direct sur
l’utilité ou non d’un métier. Prenons l’exemple de l’article qui parut cette
semaine concernant la suppression de postes chez La presse. Comme il l’est
mentionné, 43 postes touchant la rédaction papier du journal ont été abolis.
Moins de papier, donc moins de
rédaction. Plus besoins non plus de services de distribution du journal. Le
progrès technologique tend ainsi à faire disparaitre certains métiers qui
auparavant étaient florissants. Prenons aussi l’exemple de la photographie.
<< Kodak , inventeur du premier appareil photo , entreprise atteignant
jusqu’à 140 000 personnes , qui à présent, n’est plus que l’ombre d’elle-même. À titre de comparaison, Instagram (application mobile pour laquelle
l’utilisateur prend ses propres photos en ayant la possibilité de les modifier
comme il l’entend) emploi une quinzaine de personnes >>[5]
Bien
que le passage au numérique ne semble affecter que négativement l’employabilité
des citoyens, celui-ci apporte malgré tout une panoplie d’emplois pour lesquels
une grande quantité de postes restent vacants dû au manque de compétences
acquises par les salariés[6].
Guidés par cette vision de postes vacants, plusieurs voient cette situation
comme l’aspect positif lié au passage du
numérique dans notre société.
Sans
vouloir être pessimiste, bien que plusieurs
postes soient vacants, beaucoup de gens ne prennent pas en considération l’instabilité
du domaine auquel ils font face. Effectivement,
qui dit ère numérique, dit progrès technologiques dit alors constante
évolution. Ainsi, nous pouvons aujourd'hui trouver un nombre important d’emplois
ouverts et en demande, et qui, demain, seront désuets puisque la technologie
aura évoluée. Il sera donc tout le temps questions d’apprentissage et de mise à
niveau afin de suivre le rythme qu’apporte le passage à l’ère numérique.
Prenons
l’exemple des développeurs d’application mobile chez Apple. Récemment, la
compagnie annonça la migration du langage Objective C au langage Swift pour bâtir
ses applications[7].
Ainsi, ces développeurs se doivent maintenant
d’apprendre un nouveau langage de programmation afin de suivre le rythme, comme
quoi, pour les prochaines années, leurs
connaissances de base en Objective C ne leur sera plus ‘’ utile ‘’ pour la
compagnie et sera du passé. Il faudra donc
pour tous et chacun être à l’affuts des nouvelles technologies pour être
en moyen de suivre le rythme dicté par le progrès technique.
En
bref, il est clair que le numérique représente un enjeu
important des sociétés contemporaines. Lame à double tranchants, le virage
numérique permet au journal La Presse de
survivre, il permet aussi la création de certains nouveaux emplois liés au
numérique mais il a en même temps causé
la perte de 158 emplois traditionnellement liés au format papier. Certes, le numérique transforme des emplois,
crée de nouveaux besoins, crée de nouveaux emplois mais les emplois perdus
restent malgré tout plus importants que ceux créés[8].
Dalia Bahidj
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