lundi 28 septembre 2015

L’effet du numérique : Avantage ou Inconvénient pour le marché du travail ?


Depuis le tournant de l’an 2000, les plus grandes métropoles des quatre coins du monde font face à une montée croissante de ce qu’on appelle, le numérique. Cette ère du numérique, << où les informations circulent de façon prédominante sous codage informatique >>[1]  fait aujourd’hui parti de notre quotidien, du moins en Amérique du Nord, où l’utilisation du numérique monta en flèche par l’apport abondant de l’internet, des téléphones intelligents, des tablettes numériques, et des réseaux sociaux et même par la télévision qui passa à un  codage numérique.

Cette semaine, le journal La Presse fit l’annonce de la suppression de 158 postes, pour lesquels,  selon le président du journal, une centaine de ces postes sont reliés à la version papier. [2] Ces postes subissent, ainsi, les effets associés à cette ère du numérique.  En effet, le journal La Presse décida de mettre fin à sa version papier en l’adaptant à une version numérique disponible sur tablettes et téléphones intelligents. D’autre part, le monde de l’information n’est pas seul à subir ces effets.  Le monde du commerce a été largement impacté lui aussi où on constate une augmentation régulière des achats en ligne au détriment du commerce traditionnel.[3]

Tous ces changements mènent à se questionner sur l’apport autant bénéfique que négatif  de cette ère du numérique pour laquelle les sociétés ne peuvent échapper. Oui, le passage au numérique donne un accès plus facile à l’information en tout temps et de partout.  Il permet au consommateur de faire son magasinage de chez lui, consacrant ainsi plus de temps à d’autres activités,  et  parfois avec de meilleurs prix,  mais ces avantages ont été obtenus au détriment de l’industrie du commerce au détails qui a perdu des parts de marché et des milliers d’emplois parfois bien rémunérés[4].

 Ce  changement tend à affecter la valeur et l’utilité des compétences acquises le long de plusieurs années de travail de chaque individu.  Ces compétences traditionnelles sont remplacées par de nouvelles compétences issues de l’ère numérique et souvent  plus efficaces.    De ce fait, beaucoup d’individus, devront, malgré leurs bagages de compétences, laisser de coté leurs connaissances acquises et suivre d’autres formations de façon à garder le rythme de l’apport du numérique dans leur mode de vie. Ceux-ci devront ainsi s’adapter  au progrès technique en constant mouvement.

Il est aussi question de la désuétude des métiers dû au progrès technique. En effet,  cette nouvelle ère cause un impact direct sur l’utilité ou non d’un métier. Prenons l’exemple de l’article qui parut cette semaine concernant la suppression de postes chez La presse. Comme il l’est mentionné, 43 postes touchant la rédaction papier du journal ont été abolis. Moins de papier, donc moins  de rédaction. Plus besoins non plus de services de distribution du journal. Le progrès technologique tend ainsi à faire disparaitre certains métiers qui auparavant étaient florissants. Prenons aussi l’exemple de la photographie. << Kodak , inventeur du premier appareil photo , entreprise atteignant jusqu’à 140 000 personnes , qui à présent, n’est plus que l’ombre d’elle-même.  À titre de comparaison, Instagram  (application mobile pour laquelle l’utilisateur prend ses propres photos en ayant la possibilité de les modifier comme il l’entend) emploi une quinzaine de personnes >>[5]

Bien que le passage au numérique ne semble affecter que négativement l’employabilité des citoyens, celui-ci apporte malgré tout une panoplie d’emplois pour lesquels une grande quantité de postes restent vacants dû au manque de compétences acquises par les salariés[6]. Guidés par cette vision de postes vacants, plusieurs voient cette situation comme l’aspect positif lié  au passage du numérique dans notre société. 

Sans vouloir être pessimiste, bien que plusieurs  postes soient vacants, beaucoup de gens  ne prennent pas en considération l’instabilité du  domaine auquel ils font face. Effectivement, qui dit ère numérique, dit progrès technologiques dit alors constante évolution. Ainsi, nous pouvons aujourd'hui trouver un nombre important d’emplois ouverts et en demande, et qui, demain, seront désuets puisque la technologie aura évoluée. Il sera donc tout le temps questions d’apprentissage et de mise à niveau afin de suivre le rythme qu’apporte le passage à l’ère numérique.
Prenons l’exemple des développeurs d’application mobile chez Apple. Récemment, la compagnie annonça la migration du langage Objective C au langage Swift pour bâtir ses applications[7].  Ainsi, ces développeurs se doivent maintenant d’apprendre un nouveau langage de programmation afin de suivre le rythme, comme quoi, pour les prochaines années,  leurs connaissances de base en Objective C ne leur sera plus ‘’ utile ‘’ pour la compagnie et sera du passé.  Il  faudra donc  pour tous et chacun  être à  l’affuts des nouvelles technologies pour être en moyen de suivre le rythme dicté par le progrès technique.


En bref,  il est clair que le numérique représente un enjeu important des sociétés contemporaines. Lame à double tranchants, le virage numérique permet  au journal La Presse de survivre, il permet aussi la création de certains nouveaux emplois liés au numérique  mais il a en même temps causé la perte de 158 emplois traditionnellement liés au format papier.  Certes, le numérique transforme des emplois, crée de nouveaux besoins, crée de nouveaux emplois mais les emplois perdus restent malgré tout plus importants que ceux créés[8].

                                                                                                                            
                                                                                                                                     Dalia Bahidj

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