En Grèce, le travail au noir ne connaît
pas la crise.
Le
journal LE MONDE a publié un article dont le titre a attiré mon attention. Le 6
juillet 2015, l’article qui s’intitule « En Grèce, le travail au noir ne
connaît pas la crise » est paru et aborde la thématique de l’effet de la
crise et son influence sur les activités économiques illégales de la population
grecque. On envisage la possibilité d’une augmentation du travail non déclarée
au sein de la population grecque, mais à quel point est-elle « nécessaire »
à la survie du citoyen moyen vivant en Grèce?
En se posant cette question, je me suis
également demandé à quoi correspond le salaire minimum mensuel en Grèce.
D’après Eurostat, le SMIC correspond à 684 € (soit 1027$) par mois pour un travailleur grec pour
l’année 2015. Ainsi, sachant que le taux de chômage touche 25,6% de la
population active, soit 1 sur 4 travailleurs d’après l’INSEE on peut comprendre
la détresse des travailleurs grecs. « Le travail au noir est devenu le meilleur
moyen d’exister sur le marché de l’emploi », déplore la Confédération générale
des travailleurs grecs. L’augmentation des postes sous-déclarés concernent un
pourcentage assez important qui varie de 70 % à 80 % des salariés, selon les
estimations de la centrale syndicale. En effet, ce pourcentage est choquant
puisqu’on comprend à quel point le
travail au noir est un concept engravé dans la mentalité des grecs qui leur
permet de faire face à la situation économique déplorable.
Afin d’illustrer une image vive et réelle qui
rend la compréhension de l’engagement des grecs au travail non déclaré, on
retrouve dans l’article des entrevues de trois personnes qui ont expliqué leur
situation et les raisons qui les ont poussés à rentrer dans le marché noir.
C’est ainsi que Maria, une jeune étudiante qui avait besoin d’argent pour
financer ses études à l’université travaillait dans une boutique chaque été
sans être déclarée dans le marché du travail. Elle explique que la raison pour
laquelle elle ne déclarait pas ses heures de travail est tout simplement pour
mettre dans sa poche la totalité de son argent, ce qui a été le résultat de
renoncer à l’assurance-maladie.
Selon une étude réalisée par la société VISA, l'économie souterraine
occupe une place importante en Europe. En Grèce le pourcentage que représente l'économie souterraine dans le
PIB grec en 2013 s’élève à 24%. On constate qu’en temps de crise, le travail
non-déclaré se multiplie et devient un pilier assez important dans l’économie
du pays en raison de la hausse du chômage. On voit que les secteurs qui sont le
plus touchés et impliqués dans les activités non-déclarées sont ceux des
bâtiments, mais aussi l'industrie, le commerce, et la restauration. Ainsi, on
peut conclure que les mesures d’austérité adoptées par le gouvernement grec ont
été un résultat de conduire les grecs à parvenir à d’autres solutions tels que
l’entrée dans le marché au noir afin de rendre leur survie plus à l’aise.
Enfin, en lisant cet article j’ai compris à quel point la crise affecte
la vie des citoyens grecs et comment tous ces événements sont un moteur qui les
pousse à trouver des solutions é.conomiques illégales qui peuvent leur valoir des
problèmes. Les entrevues présentées dans l’article sensibilisent les lecteurs
car on comprend à travers les actions des personnes que leur situation est
vraiment miséreuse et dans une impasse. Comment peuvent-ils vivre dans
l’incertain, ne sachant pas si un jour ils ne pourront même pas se permettre
d’acheter leurs besoins de base ?
En temps de crise, on remarque que les
populations d’un pays, dans ce cas-ci en Grèce, souvent optent des solutions
extrêmes qui ne sont pas toujours les meilleures mais il s’agit d’une réaction
qui semble être efficace et la plus rassurante. C’est ainsi que cet article
nous informe sur l’augmentation importante de l’activité non déclarée au sein
de la population grecque, et parvient à montrer l’importance accordée à
celle-ci par les citoyens qui se retrouvent dans une situation d’impasse.
Angeliki Constantopoulos
Sources :
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