mercredi 23 septembre 2015

Burn-out, Bore-out... La progression des souffrances psychiques au travail.



Le bien être au travail est un facteur  favorisant davantage de productivité de la part du salarié.  En effet,  il y a  un lien très fort entre l’efficacité de l’organisation et  la situation psychologique de l’employé. Le travail réalisé  par le salarié, en phase avec les objectifs donnés par l’entreprise et son adhésion à ses objectifs est vecteur de satisfaction. A l’inverse le premier facteur influençant négativement la santé mentale du collaborateur est le stress.

Ainsi,  l’étude Salveo a publié un rapport expliquant les facteurs positifs et négatifs agissant sur l’être humain dans le cadre de son emploi.  Par exemple la vie de famille épanouie est un facteur de protection vis à vis de l’épuisement  professionnel. En revanche les conditions de travail peuvent aussi agir et décliner des facteurs négatifs sur le salarié comme par exemple travailler le dimanche. Les facteurs influant sur la santé mentale des salariés sont le stress, allant à l’encontre de l’estime de ce dernier, l’épuisement professionnel (burn-out), la violence et le harcèlement.  La finalité dans les entreprises sera l’augmentation des accidents de travail et des congés maladie car les ressources humaines ont des limites.

Un employeur raisonne en chiffre et donc en résultât qualitatif de productivité et dans une entreprise les salariés n’ont pas les mêmes préoccupations personnelles.  C’est à l’employeur de déterminer une ambiance de travail saine. Le Management c’est protéger ses salariés pour avoir plus de performances, et la loi oblige l’employeur à prendre soin de ses salariés en terme de sécurité et de résultats. Un des facteurs majeur de l’arrêt de travail est le manque de communication comme la reconnaissance du travail qui lui donne du sens. Cette reconnaissance fait partie du Management positif.

Le Centre de Ressources en Economie et Gestion (CREG) a publié une enquête sur les risques « psychosociaux »  qui sont liées à des changements dans l’entreprise comme le changement d’objectifs, d’intégration sociale mais aussi physique. De  manière générale le patronat veut toujours plus en matière de travail de la part des salariés afin de dégager un meilleur profit, cependant un nouveau fléau fait surface.  Le « Bore-Out »  c’est l’ennui au travail, d’après l’étude «  Bored to Dealth » du journal d’Oxford celui-ci nait généralement de la fatigue par l’ennui qui cause ainsi une dépression. La maladie apparaît généralement car le salarié effectuait des taches et se retrouve désœuvré.  Le salarié reste muet car il ne supporte pas le regard d’autrui et préfère ainsi le garder pour lui.  Les enquêtes ont révélées que la fonction publique était la principale concernée,  secteur publique ou secteur privé le salarié ne peut démissionner de la peur de la précarité car l’unique solution est d’utiliser la justice en demandant un licenciement au tort de l’employeur donc sans réelles solutions.

La dépression suite au travail est en constante augmentation. Il n’y a pas de solution miracle pour abaisser le taux de souffrance psychique hormis le fait  de cibler les problèmes et de s’adapter au contexte de l’entreprise pour que le travail soit une incitation positive. Les personnes les plus touchées sont la catégorie des séniors, et les femmes restent plus touchées que les hommes. Enfin la santé mentale est de plus en plus pris en compte grâce à la médecine du travail.

Jean-Guillaume Hanoteau

Références :
1 - https://www.standardlife.ca/pdf/gf13611.pdf  « Améliorer la santé mentale en entreprise », Etude Salveo.
2 - http://www.creg.ac-versailles.fr/spip.php?article659  « Les risques psychosociaux et la responsabilité du chef d’entreprise ». Centre de Ressources en Economie et Gestion

3- http://ije.oxfordjournals.org/content/39/2/370.extract  « Bored to Dealth » . International Journal of Epidemiology

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