Les
mesures d’austérité récemment mises en place par le gouvernement Couillard au
printemps dernier accentuent l’inégalité salariale entre les hommes et les
femmes du Québec. En effet, tel que mentionné dans l’article du devoir Crise d’équité paru en mars 2015,
« [les femmes] ont été plus durement atteintes par
les mesures d’« austérité » mises en place pour rétablir l’équilibre
budgétaire et n’ont pas été favorisées autant que les hommes par la relance
économique. » (1) Malgré les impacts des mesures d’austérité sur les
femmes, le gouvernement Couillard tente de mettre en place des dispositions
pour les aider. Cependant, selon moi, ces ne sont certainement pas assez
efficaces. Le gouvernement Couillard coupe dans le financement des emplois des
services publics québécois alors que ses postes sont occupés majoritairement
par les femmes. (2) En plus de ses mesures d’austérité, le gouvernement refuse
de mettre en place l’ADS (analyse différenciée selon le sexe) qui permet de
favoriser l’atteinte de l’égalité homme-femme et fusionne la Commission de l’équité
salariale, la Commission des normes du travail ainsi que la Commission de la
santé et de la sécurité du travail. Le gouvernement Couillard impose donc des
mesures financières et politiques qui auront un impact sur les conditions de
travail des femmes québécoises. Conséquemment, il compromet l’intégration
sociale de celles-ci.
Les mesures d’austérité mises en
place par notre gouvernement ont plusieurs impacts sur les femmes du Québec.
Premièrement, on coupe les postes offerts dans les services publics tels que
les écoles, soins hospitaliers et garderies. Ceci étant dit, ses postes sont
occupés majoritairement par les femmes. Par conséquent, on diminue le nombre
d’emplois offert pour les femmes, ce qui renforce donc l’inégalité des emplois
offerts entre les hommes et les femmes du Québec. En plus de couper le nombre
de postes dans les services publics, il n’augmente pas le salaire de ses
travailleuses. Deuxièmement, il abolit
des formes d’actions collectives qui luttent pour la condition féminine telles
que le Secrétariat à la condition féminine et le
Conseil du statut de la femme ainsi que plusieurs programmes qui viennent en
aide aux femmes. En plus de ses mesures mises en place par le gouvernement
Couillard, il refuse d’utiliser l’ADS, ce qui renforce les inégalités
hommes-femmes au Québec. En effet, en
refusant d’utiliser cette méthode d’analyse, on refuse toute forme d’étude ou
d’analyse qui permet de façon préventive l’inégalité des femmes suite à
l’adoption d’un projet dans le cadre d’un emploi. De plus, avec la création du
projet de loi 42, le gouvernement fusionne la Commission de l’équité salariale,
la Commission des normes du travail ainsi que la Commission de la santé et de
la sécurité du travail, ce qui à mon avis, et celui de plusieurs d’autres (3),
va faire disparaitre des plans de protection, notamment celles des femmes.
Suite à ces mesures prises par le
gouvernement Couillard, il tente tout de même de mettre en
place des dispositions qui supposément favoriseront la condition féminine
québécoise. En effet, on a mis en place une loi d’équité salariale. Cependant,
celle-ci n’oblige aucunement l’application de l’ADS, ce qui me semble très inquiétant.
La mise en place du régime québécois
d’assurance parentale (RQAP) est un moyen plus ou moins efficace qui contribue
à l’amélioration de la qualité de vie des femmes puisqu’il fait diminuer la discrimination à
l’embauche envers les femmes (2). Tout compte fait, les dispositions et les
lois mises en place par le gouvernement peuvent favoriser les femmes, mais il
faut s’assurer qu’elle soit bel et bien efficace et appliquée! Prenons
l’exemple que donne Renée
Rodrigue dans l’article Un pas en avant,
deux pas en arrière! paru dans le Devoir en avril 2015 (2). Elle mentionne
que le fait d’avoir attribué un salaire minimum pour les femmes est une mesure
qui favorise la condition féminine québécoise, cependant comme il n’augmente
pas, cela finit par nuire à leur qualité de vie et par favoriser l’inégalité
salariale entre les hommes et les femmes au Québec.
Bref, malgré le fait que le
gouvernement Couillard tente de mettre en place des dispositions et des lois
qui supposément aident les femmes, celles-ci ne sont considérablement pas assez
efficaces puisque visiblement les mesures d’austérité font que les femmes sont
encore sujettes à l’inégalité salariale au Québec. Ceci étant dit, il est tout
de même intéressant de savoir que notre gouvernement puisque les villes
québécoises telles que Gatineau, Québec et Montréal figurent parmi les villes
où il y a le moins d’inégalité avec les hommes à travers le Canada (4).
Bibliographie
(1)
Rettino-Parazelli,
Karl. "Crise d'équité." Le
Devoir. 3 mars 2015. Consulté le 27 septembre 2015. http://www.ledevoir.com/economie/emploi/433298/relance-economique-les-femmes-ont-ete-plus-penalisees-que-les-hommes-conclut-l-iris
(2)
Alarie, Marie-Hélène. "Un pas en avant, deux pas en arrière!" Le
Devoir. 25 avril 2015. Consulté le 27 septembre 2015. http://www.ledevoir.com/economie/emploi/438062/l-avancement-des-femmes-sur-le-marche-du-travail-un-pas-en-avant-deux-pas-en-arriere
(3)
Côté, Rosette.
"Projet de loi 42, un recul historique pour les femmes." Le Devoir.
19 Mai 2015. Consulté le 27 septembre 2015. http://www.ledevoir.com/politique/quebec/440339/abolition-de-la-commission-de-l-equite-salariale-projet-de-loi-42-un-recul-historique-pour-les-femmes
(4)
Mathieu, Annie.
"Égalité homme-femme: Québec 3e au Canada." La Presse.
15 juillet 2015. Consulté le 27 septembre 2015. http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/societe/201507/15/01-4885768-egalite-homme-femme-quebec-3e-au-canada.php
Emily Després
Emily Després
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