lundi 28 septembre 2015

L’équité salariale entre les hommes et les femmes au Québec


 Les mesures d’austérité récemment mises en place par le gouvernement Couillard au printemps dernier accentuent l’inégalité salariale entre les hommes et les femmes du Québec. En effet, tel que mentionné dans l’article du devoir Crise d’équité paru en mars 2015, « [les femmes] ont été plus durement atteintes par les mesures d’« austérité » mises en place pour rétablir l’équilibre budgétaire et n’ont pas été favorisées autant que les hommes par la relance économique. » (1) Malgré les impacts des mesures d’austérité sur les femmes, le gouvernement Couillard tente de mettre en place des dispositions pour les aider. Cependant, selon moi, ces ne sont certainement pas assez efficaces. Le gouvernement Couillard coupe dans le financement des emplois des services publics québécois alors que ses postes sont occupés majoritairement par les femmes. (2) En plus de ses mesures d’austérité, le gouvernement refuse de mettre en place l’ADS (analyse différenciée selon le sexe) qui permet de favoriser l’atteinte de l’égalité homme-femme et fusionne la Commission de l’équité salariale, la Commission des normes du travail ainsi que la Commission de la santé et de la sécurité du travail. Le gouvernement Couillard impose donc des mesures financières et politiques qui auront un impact sur les conditions de travail des femmes québécoises. Conséquemment, il compromet l’intégration sociale de celles-ci.

Les mesures d’austérité mises en place par notre gouvernement ont plusieurs impacts sur les femmes du Québec. Premièrement, on coupe les postes offerts dans les services publics tels que les écoles, soins hospitaliers et garderies. Ceci étant dit, ses postes sont occupés majoritairement par les femmes. Par conséquent, on diminue le nombre d’emplois offert pour les femmes, ce qui renforce donc l’inégalité des emplois offerts entre les hommes et les femmes du Québec. En plus de couper le nombre de postes dans les services publics, il n’augmente pas le salaire de ses travailleuses.  Deuxièmement, il abolit des formes d’actions collectives qui luttent pour la condition féminine telles que le Secrétariat à la condition féminine et le Conseil du statut de la femme ainsi que plusieurs programmes qui viennent en aide aux femmes. En plus de ses mesures mises en place par le gouvernement Couillard, il refuse d’utiliser l’ADS, ce qui renforce les inégalités hommes-femmes au Québec. En effet,  en refusant d’utiliser cette méthode d’analyse, on refuse toute forme d’étude ou d’analyse qui permet de façon préventive l’inégalité des femmes suite à l’adoption d’un projet dans le cadre d’un emploi. De plus, avec la création du projet de loi 42, le gouvernement fusionne la Commission de l’équité salariale, la Commission des normes du travail ainsi que la Commission de la santé et de la sécurité du travail, ce qui à mon avis, et celui de plusieurs d’autres (3), va faire disparaitre des plans de protection, notamment celles des femmes.

Suite à ces mesures prises par le gouvernement Couillard, il tente tout de même de mettre en place des dispositions qui supposément favoriseront la condition féminine québécoise. En effet, on a mis en place une loi d’équité salariale. Cependant, celle-ci n’oblige aucunement l’application de l’ADS, ce qui me semble très inquiétant. La mise en place  du régime québécois d’assurance parentale (RQAP) est un moyen plus ou moins efficace qui contribue à l’amélioration de la qualité de vie des femmes puisqu’il fait diminuer la discrimination à l’embauche envers les femmes (2). Tout compte fait, les dispositions et les lois mises en place par le gouvernement peuvent favoriser les femmes, mais il faut s’assurer qu’elle soit bel et bien efficace et appliquée! Prenons l’exemple que donne Renée Rodrigue dans l’article Un pas en avant, deux pas en arrière! paru dans le Devoir en avril 2015 (2). Elle mentionne que le fait d’avoir attribué un salaire minimum pour les femmes est une mesure qui favorise la condition féminine québécoise, cependant comme il n’augmente pas, cela finit par nuire à leur qualité de vie et par favoriser l’inégalité salariale entre les hommes et les femmes au Québec.

Bref, malgré le fait que le gouvernement Couillard tente de mettre en place des dispositions et des lois qui supposément aident les femmes, celles-ci ne sont considérablement pas assez efficaces puisque visiblement les mesures d’austérité font que les femmes sont encore sujettes à l’inégalité salariale au Québec. Ceci étant dit, il est tout de même intéressant de savoir que notre gouvernement puisque les villes québécoises telles que Gatineau, Québec et Montréal figurent parmi les villes où il y a le moins d’inégalité avec les hommes à travers le Canada (4).


Bibliographie

(1)   Rettino-Parazelli, Karl. "Crise d'équité." Le Devoir. 3 mars 2015. Consulté le 27 septembre 2015. http://www.ledevoir.com/economie/emploi/433298/relance-economique-les-femmes-ont-ete-plus-penalisees-que-les-hommes-conclut-l-iris
(2)   Alarie, Marie-Hélène. "Un pas en avant, deux pas en arrière!" Le Devoir. 25 avril 2015. Consulté le 27 septembre 2015. http://www.ledevoir.com/economie/emploi/438062/l-avancement-des-femmes-sur-le-marche-du-travail-un-pas-en-avant-deux-pas-en-arriere
(3)   Côté, Rosette. "Projet de loi 42, un recul historique pour les femmes." Le Devoir. 19 Mai 2015. Consulté le 27 septembre 2015. http://www.ledevoir.com/politique/quebec/440339/abolition-de-la-commission-de-l-equite-salariale-projet-de-loi-42-un-recul-historique-pour-les-femmes
(4)   Mathieu, Annie. "Égalité homme-femme: Québec 3e au Canada." La Presse. 15 juillet 2015. Consulté le 27 septembre 2015. http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/societe/201507/15/01-4885768-egalite-homme-femme-quebec-3e-au-canada.php



Emily Després





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