D’autres suppressions d’emplois auront lieu chez
TransCanada
« TransCanada
est une entreprise canadienne qui, depuis plus de 60 ans, construit des
pipelines sécuritaires et fiables. […] Ses services sont essentiels pour
assurer les transports, alimenter en énergie les entreprises, chauffer les
foyers et déplacer les produits pétroliers nécessaires à la fabrication de
millions de produits destinés à être consommés au Canada ou exportés ». [1]
Le 24 septembre
dernier, la société Transcanadienne était dans l'obligation d'annoncer à ses
employés qu'il allait supprimer à peu près un cinquième des principaux postes
de direction de l'exploitant d'oléoducs. C'est pourtant la deuxième fois de
cette année, en juin dernier 185 postes avaient été éliminées même si c'est
dans le cadre d'un projet connexe. S'agit-il d'un phénomène courant qui va
s’accroître de jour en jour ? Ou,
beaucoup plus inquiétants, assisterons-nous à davantage de gens qui seront dans
l'incapacité de subvenir au besoin de leur famille dans les jours à venir?
Selon statistique
Canada « l'emploi a connu peu de variation (+12 000 ou +0,1 %)
en août. Toutefois, le taux de chômage a augmenté de 0,2 point de
pourcentage pour atteindre 7,0 % en raison d'un nombre accru de
personnes à la recherche de travail. Avant le mois d'août, le taux de chômage
s'était maintenu à 6,8 % pendant six mois d'affilée »[2].
En dépit de toutes ces personnes qui n'ont pas de travail vont s'ajouter les
employés de cette entreprise. Friedmann et Naville n'ont pas dit que « le
travail est un commun dénominateur et une condition de toute vie humaine en
société »[3].
Le travail n'est-il pas l'essence de l'homme ? Le travail ne nous rend-il
pas tous interdépendants des uns et des autres ?
Selon d'éminents
chercheurs, la perte d'un emploi peut occasionner
chez quelqu'un de nombreux dommages, elle peut avoir des conséquences néfastes sur
la santé d'un individu et peut même amener celui-ci à mettre fin à sa vie. En effet, dans toute société occupée un emploi ou avoir un poste
de travail dans n'importe quelle institution constitue pour une personne une
source de bénédiction. En d'autres termes, la personne en question à
l'impression d'être utile, d'être quelqu'un qui contribue au bon fonctionnement
de sa communauté et surtout au plein épanouissement de sa famille. Cependant,
le perdre peut faire augmenter le
sentiment de nullité que du point de vue social et psychologique chez une
personne. « La perte d'emploi, l'expérience du chômage et de l'instabilité constituent
effectivement une profonde remise en cause individuelle, quels que soient la
situation professionnelle antérieure et le milieu considéré »[4]
Il est pourtant
clair qu'il y a une baisse considérable du prix de pétrole actuellement et
celle-ci a de fortes répercussions sur les consommateurs. Certes, ils n'ont pas
vraiment le choix et cette diminution les contraint à faire des choix pouvant
ne pas convenir à tout le monde. Les
secteurs les plus vulnérables sont surtout des entreprises comme TransCanada et
autres qui s'adonnent dans la fabrication des Oléoducs et dans le secteur
pétrolier. Comme le porte-parole de la société transcanadienne, James Millar a
mentionné, « Nous allons
maintenant procéder à des changements significatifs qui feront de nous une
organisation plus agile qui s’assurera que chacune des trois divisions
d’affaires — les oléoducs de gaz naturel, les canalisations de liquides et
l’énergie — soit capable de prendre les décisions nécessaires pour maintenir la
compétitivité et maximiser la valeur des actionnaires. »[5].
Il est plus que normal que les dirigeants de cette société mettent en œuvre toutes les dispositions nécessaires pour le bon fonctionnement ou du
moins pour tenir en vie cette société et surtout d'atteindre les objectifs
fixés pour cette année. Néanmoins, ce n’est pas au détriment de certains
employés, qui ont une vie, une famille et des attentes envers cette société
pour tant d'années de services. Est-ce vraiment le licenciement de ces employés
qui va réellement résoudre le problème de TransCanada ? N'y a-t-il pas un
autre moyen plus efficace pour faire face aux problèmes actuels. Il est
pourtant facile pour cette dernière de recourir en premier lieu au licenciement
que de trouver d'autres moyens plus appropriés afin de surmonter les difficultés. Et si
toutefois, ce genre de situation persiste ou s'il y a pire à l'avenir va-t-elle
se permettre le luxe de supprimer plus de postes ? Où envisagerait-elle de perdre une société comme
celle-ci après tant d'années de services ?
En sommes, l'important est d'avoir une équipe solide pour
contribuer à la bonne marche de l'entreprise et de tous ceux qui le
constituent, que ce soit du plus petit au plus grand. Sinon on ne peut
qu’interpréter autrement cette vague de licenciement que comme un cri d'alerte
qui menace une fois l’homéostasie de notre société. Car, nous sommes tous
concernés et ce n'est peut-être pas votre
situation aujourd’hui, mais en êtes-vous à l’abri d'un
licenciement?
Mirlande Fleuriot
Références
http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/03/07/le-suicide-releve-aussi-du-fait-social_1844381_3232.html
Consulté le 26
septembre 2015, écrit par Nicolas Ranahy le 07/03/2013
http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/450909/transcanada-avertit-que-de-nouvelles-mises-a-pied-s-en-viennent
, consulté le 24 septembre 2015
http://www.oleoducenergieest.com/a-propos/transcanada/ consulté le 26 septembre 2015, publié le 3 avril 2013
Georges Friedmann et Pierre Naville,
Traité de sociologie du travail, 1970 3e édition, page 11
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