Un article paru en août 2015[1]
annonçait que l’Imprimerie Mirabel a arrêté de publier de l’imprimerie
commerciale, entrainant une coupe dans le nombre d’emplois disponibles et
nécessaires au sein de l’entreprise. Plusieurs articles au cours du dernier
mois portent toujours sur le sujet de l’Imprimerie Mirabel, qui appartient à
Québecor. Ces articles mettent à jour les lecteurs sur ce qui se passe avec la
compagnie, les travailleurs et l’incapacité du syndicat à trouver une entente
avec les dirigeants de cette entreprise. Ces derniers affirment que le
lock-out, mis en vigueur depuis le début de septembre, servirait à pousser le
syndicat à conclure les négociations, qui répond à cela en disant qu’ils
étaient au point de faire une entente[2].
En effet, les deux côtés ne donnent pas la même information aux médias.
Si l’on résume les évènements
décrits dans plusieurs articles parus depuis août dans plusieurs journaux comme
le Journal de Montréal, Le Devoir ou encore La Presse, tout d’abord, les
dirigeants de la compagnie ont renvoyé un nombre d’employés en janvier dernier.
Selon certains articles, les employeurs leurs avaient proposé une somme
d’argent qui aurait eu un impact négatif sur le salaire des employés restants s’ils
l’acceptaient[3]. De plus,
des négociations entre le syndicat et les dirigeants étaient en cours depuis
des mois mais personne ne cédait. Le syndicat a même demandé de ramener les personnes
qui ont été renvoyées en janvier et de leur offrir la somme qu’ils auraient dû
recevoir depuis leur renvoi s’ils auraient continué à travailler à l’imprimerie[4].
Les deux côtés semblent offrir des informations différentes aux médias, tel que
les dirigeants qui affirment vouloir en venir à une entente ou encore une
« convention collective » renouvelée, mais que le syndicat est en
faute[5].
De leur côté, les employés pensent que la compagnie sera vendue, sur la
base qu’il y a eu des renvois au cours des derniers mois et affirment ne pas
comprendre ce que fait la compagnie.
Ce qui se produit à l’Imprimerie
Mirabel, c’est-à-dire le syndicat et les employés qui négocient, des
discussions sur la mise à pied ou encore la convention collective sont rendues
possibles grâce au progrès que le monde du travail a connu. Auparavant, les
conditions de travail étaient quasiment inhumaines, constituées de longues
heures avec un travail laborieux et difficile requis. Il n’y avait pas de
règles ou de protection pour les employés et tous travaillaient, même les
enfants. Avec l’arrivée de la Révolution Industrielle, on est passés du
capitalisme marchand au capitalisme industriel et des changements qui ont
permis d’avoir des conditions de travail meilleures. Ainsi, des lois au travail
ont été créées, tel que la loi contre le travail des enfants, permettant d’avoir
des règlements tels qu’ils existent aujourd’hui.
Il est donc possible pour le
syndicat de l’Imprimerie Mirabel de contester ce qui ne leur convient pas. Par
exemple, sans le syndicat et les nouvelles possibilités des employés au sein de
leur espace de travail, des pratiques comme la mise à pied ou l’obligation de
fournir un avis de cessation d’emploi n’auraient pas été possibles. Par contre,
de nos jours les employeurs doivent fournir cet avis avec un certain temps d’avance,
dépendamment du nombre de mois ou d’années que l’employé a travaillé pour eux[6].
De plus, des critères spécifiques sont établis selon lesquels il est possible
de mettre fin à l’emploi de quelqu’un[7].
Dans un monde idéal, il n’y aurait donc plus de discrimination sur laquelle on
se baserait pour employer ou renvoyer quelqu’un, mais même si cela existe
encore aujourd’hui, il est possible de voir qu’il y a quand même eu un progrès
dans l’établissement d’une égalité, que cela soit par rapport au sexe, à la
religion ou autre. Ce type de progrès fait lui aussi partie de l’amélioration
des conditions de travail, grâce auquel les lois au travail existent de nos
jours.
On assiste donc à un progrès qui
concerne plusieurs domaines du travail, dont les conditions de travail qui
existent aujourd’hui. En effet, elles permettent au syndicat de l’Imprimerie
Mirabel de négocier avec la direction par rapport à certaines choses qui ne
leur conviennent pas au sein de l’entreprise. Aussi, les employeurs doivent
maintenant prendre en considération les employés comme des êtres humains et non
simplement une source de production, tout comme l’impossibilité de les
exploiter ou encore renvoyer sans suivre les lois établies qui protègent les travailleurs.
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