Dans un article parut dans le journal La Presse,
l’auteure propose une réflexion sur le projet de la Suède face à la journée de
travail de six heures. Selon la Suède, la semaine écourtée passant de quarante
heures à trente heures, aurait des retombées favorables en ce qui a trait à la
productivité des employés et réduirait le nombre de journées de maladies.
La réflexion que l’on pose ici, est de savoir s’il
serait possible d’implanter un tel projet au Québec. Parmi les réactions recueillies,
les opinions ne semblent pas toutes converger dans la même direction. Toutefois,
plusieurs alternatives semblent pouvoir être envisagées afin d’appliquer cette
nouvelle idée d’aménagement du temps de travail.
D’abord, il y a la question de la charge de travail
devant être accomplie en moins de temps. Certains se questionnent à savoir
comment les employés arriveront à effectuer la charge de travail habituelle et
ce, en ayant dix heures de travail de moins par semaine. Geneviève Jannelle,
propose de revoir le processus de travail afin de voir s’il y a des étapes non
pertinentes dans le déroulement de la tâche, comme le proposait Taylor dans ces
travaux. Celle-ci propose également pour contrer ce problème, de revoir
l’ergonomie du poste de travail, soit de repenser le milieu de travail afin
qu’il soit plus adapté à la tâche et qu’il y ait moins de distractions pour
l’employé. (Massé, 2016)
Isabelle Bédard, de son côté, propose plutôt une
alternative à la journée de six heures, soit de travailler dix heures par jour,
quatre jours par semaine. Dans cette alternative, les employés effectueraient
quand même leurs quarante heures, mais auraient une fin de semaine de trois
jours afin de bien récupérer. Celle-ci déclare « Les gens seraient alors prêts à
allonger leurs heures par jour […], car c'est court, deux jours, pour refaire
ses forces. Ce modèle nous ressemblerait davantage. » En effet, plusieurs
compagnies au Québec offrent déjà à leurs employés des plages horaires de
quatre jours par semaine, afin de favoriser un meilleur rapport travail-famille.
Un employé comblé, c’est un employé productif ! (Massé, 2016)
Les
problèmes occasionnés par la journée de travail de 6 heures, auraient des
retombées psychologiques, qualitatives et économiques plus ou moins favorables
tant pour les employés que pour les entreprises. Les répercutions au niveau psychologique, se traduisent par exemple, par
le stress occasionné par une surcharge de travail. Les répercutions
qualitatives sont alors inévitables, soit des employés qui ‘’ tournent les
coins ronds’’ ou qui effectuent les tâches plus vite afin de sauver du temps.
Finalement, les répercutions économiques sont d’avantages liées aux entreprises
du secteur public ayant besoin d’employés sur place en tout temps. Les frais
liés à la formation d’un plus grand effectif d’employés ainsi qu’aux programmes
d’avantages collectifs, tel que les assurances, sont à considérer. (Massé, 2016)
Sommes-nous prêts à accueillir un tel réaménagement
du temps de travail au Québec ? Plusieurs sphères doivent, selon moi,
encore être étudiées afin de prendre une décision profitable pour tous. Toutefois,
l’alternative du travail à horaire variable semble plus souvent qu’autrement
apprécié par les employés du néolibéralisme.
ST-ONGE, S., S. GUERRERO, V. HAINES et
J.-P. BRUN, (2013). Relever les défis de la gestion des ressources humaines, 4e édition,
Montréal, Gaëtan Morin Éditeur
Massé, I. (2016). Le pour et le contre
des six heures de travail par jour. La Presse. Repéré à http://affaires.lapresse.ca/cv/vie-au-travail/201609/12/01-5019553-le-pour-et-le-contre-des-six-heures-de-travail-par-jour.php
Valérie Gauthier
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