On se croirait revenu au temps de l’école de la fameuse
fausse crise d’appendicite pour échapper à l’interrogation de mathématiques ou
à la dictée. Mais non, on parle bien d’adultes.
C’est Le Monde qui révèle cette réalité aujourd’hui au
travers de l’article d’Elodie Chermann, consultable à l’adresse suivante :
http://www.lemonde.fr/emploi/article/2016/10/04/l-absenteisme-symptome-du-malaise-au-travail-des-francais_5008174_1698637.html.
Début du mois dernier, le huitième baromêtre de l’absentéisme
au travail a été publié par le cabinet conseil Ayming. Selon les résultats, les
français sont plus malheureux au travail que leurs voisins. Il suffit de
comparer le taux de bonheur et d’implication au travail entre la France et d’autres
pays européens pour s’en rendre compte. Aux Pays-Bas, 54% des travailleurs
interrogés se disent heureux dans leur activité professionnelle alors qu’ils ne
sont que 35% en France[1] !
Et 16% sont totalement indifférents à leur condition de travail et à l’avenir
de leur entreprise. C’est le taux le plus bas de l’étude[2] !
De ce mal être, l’absentéisme au travail est relativement élevé : 16,6
jours calendaires par salarié pour 2015[3].
Cette moyenne est extrêmement importante puisqu’elle s’ajoute aux cinq semaines
réglementaires de congés !
Tous les secteurs d’activités sont concernés : dans le
BTP ce taux est de 3,9%, dans les services 5,65% par exemple. Des écarts
existent également selon les zones géographiques : 3,86% dans le Centre
Val de Loire, 4,84% dans les Hauts de France, 5,01% en PACA et même 6,01% en
Corse ![4] Plus de données sont disponibles dans l’article,
n’hésitez pas à le consulter !
Pourquoi un tel comportement chez les travailleurs qui
peuvent se glosaient d’avoir un travail en comparaison avec ceux, au chômage,
qui cherchent désespérément à en avoir un ?
La raison première avancée est un mal de notre société :
le bore-out. Autrement dit, l’ennuie au travail, la perte de perspectives d’évolution
de carrière et la réalisation de tâches de bases par des surdiplômés par
exemple[5].
La question que je me pose c’est de savoir si nous aussi
dans un futur proche, nous serons victimes de ce bore-out nous condamnant à
retrouver nos réflexes adolescents pour sécher notre travail ?
Comme conclu Yannick Jarlaud[6], « certains grands groupes ont mis en place une politique sociale mais pour beaucoup, cela reste encore accessoire et secondaire. Pourtant, si l’on veut que nos entreprises soient compétitives au niveau européen, il ne suffit pas d’adopter des dispositifs avantageux. Il faut aussi travailler sur la qualité de vie au travail et de l’épanouissement professionnel. »[7]
Pauline Vial
[1]
Chermann. Elodie. « L’absentéisme, symptôme du malaise au travail des
Français », Le Monde, 4 octobre 2016, en ligne : [http://www.lemonde.fr/emploi/article/2016/10/04/l-absenteisme-symptome-du-malaise-au-travail-des-francais_5008174_1698637.html],
consulté le 4 octobre 2016.
[2] Ibid.
[3] Ibid.
[4] Ibid.
[5]
Lumineau. Leonor. « Bore-out : voyage au bout de l’ennui », Le
Monde, 4 mai 2016, en ligne : [http://www.lemonde.fr/emploi/article/2016/05/04/bore-out-voyage-au-bout-de-l-ennui_4913776_1698637.html],
consulté le 4 octobre 2016.
[7]
Chermann. Elodie. « L’absentéisme, symptôme du malaise au travail des
Français », Le Monde, 4 octobre 2016, en ligne : [http://www.lemonde.fr/emploi/article/2016/10/04/l-absenteisme-symptome-du-malaise-au-travail-des-francais_5008174_1698637.html],
consulté le 4 octobre 2016.
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