dimanche 16 octobre 2016

Mouvements bancaires vus de l’interne


Ces derniers temps nous observons beaucoup de mouvements auprès des banques au Canada. Ce sujet a déjà été discuté dans d’autres entrées mais dans celle-ci il sera traité sous un autre angle.

Je travaille dans une institution financière et nous avons commencé à subir des restructurations depuis le mois d’octobre 2015. Les changements ont touché les cadres supérieurs en premier -quelques postes ont été aboli et d’autres ont été créé. Ensuite, durant les premiers mois de l’année 2016, deux postes en succursale ont été coupés. Ces derniers changements nous ont beaucoup affectés en succursale. De plus, ils ont eu un impact sur la clientèle indirectement et voici comment.
Les postes sont coupés mais il reste encore les tâches à faire de ces personnes-là. C’est à ce moment-là que les délégations insensées de tâches commencèrent.

Nous devons servir les clients qui arrivent au comptoir pour faire des transactions qui se situent la majorité du temps à un niveau banal mais qu’il arrive assez fréquemment que c’est des opérations complexes à faire. En même temps, il faut répondre au téléphone qui sonne à la journée longue ainsi que de prendre les messages de la boites vocales puisque vu que nous avons des files d’attente nous ne pouvons pas toujours répondre aux appels des clients (souvent fâchés) parce que ce n’est pas la première fois qu’ils appellent.

Avec la file d’attente qui prend de plus en plus d’ampleur, il faut aussi que nous accueillons les clients au lobby qui attendent pour rencontrer leur conseiller. Il faut amener le client qui s’impatiente à son coffret de sûreté sous les regards des autres encore en file qui roulent leurs yeux probablement en se disant: «Pourquoi tu pars de ta caisse, ça avancera pas de même!». Ils font exprès de lancer des soupir un peu exagéré afin qu’ils s’assurent que nous les entendons (comme si je ne les voyais pas depuis dix minutes chialer entre eux des banques qui font beaucoup trop d’argent mais qui coupent dans le personnel). Le prochain client se dirige vers mon poste de travail et commence à me crier dessus comme quoi que l’attente ne fait pas de sens. Après trois minutes de chialage il dit à voix basse «Mais je sais que ce n’est pas de ta faute demoiselle».

C’est à ce moment-là que je pète les plombs : «MONSIEUR LE CLIENT, JE NE SUIS PAS UNE MACHINE!» (J’aurai voulu que ça soit à voix haute mais c’était juste dans ma tête.)

Quelques minutes plus tard je me fais convoquer au bureau du directeur. «Il faut que nous travaillons ensemble afin de pouvoir dépasser cette étape difficile pour les clients. Il faut s’adapter aux nouvelles façons de procéder. En plus, j’ai remarqué que ces derniers temps tu n’atteins pas tes objectifs... Ça va mal..»
«MONSIEUR LE DIRECTEUR, JE NE SUIS PAS UNE MACHINE. » (Encore une fois, dans ma tête…)

Nous nous retrouvons ici dans une situation Taylorienne où est-ce que des mesures sont prises pour «améliorer» le travail sans penser aux travailleurs et à leur performance.

http://www.tvanouvelles.ca/2016/09/28/dimportantes-annonces-a-la-banque-laurentienne

Rita L.

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