samedi 22 octobre 2016

Les nouveaux arrivants seraient toujours discriminés dans le marché du travail d’après une étude

Selon une étude de l’institut de recherche et d’information socioéconomiques (IRIS), les nouveaux arrivants que ce soit des hommes ou des femmes seraient encore victime de discrimination sur le marché de l’emploi malgré leurs compétences professionnelles.  

Problème de surqualification et de salaire
Selon l’IRIS, les étrangers se retrouveraient avec des emplois pour lequel ils sont surqualifiés, en plus de recevoir un salaire inférieur à celui des Canadiens d’origine et d’être touchés par le chômage. Les femmes immigrantes seraient encore plus touchées que les hommes en ce qui a trait à la discrimination.
La situation des femmes étrangères

Effectivement, selon l’étude de l’IRIS, presque la moitié des femmes seraient en situation de surqualification sur le marché du travail. Il y aurait environ 46% des femmes immigrantes possédant un emploi qui n’est pas digne de leurs compétences professionnels. De plus, ce groupe de femme auraient un salaire moyen représentant 90% de celui des femmes nées au Canada et 60% des hommes natives.

La problématique de non reconnaissance de l’éducation académique
La plupart des immigrants possèdent une éducation et un niveau de scolarité plus élevée que la majorité des Canadiens d’origine. L’une de leurs principales forces est la maîtrise du français selon l’institut. Cependant, on note qu’en 2012 plus de la moitié des immigrants arrivés dans les 5 années précédentes (53,9%), se retrouvaient avec un emploi pour lequel ils étaient surqualifiés contre 30% de l’ensemble de la population québécoise. En dépit de leurs éducation et de leur niveau d’étude, les immigrants gagnent moins bien leur vie comparativement aux originaires du pays et connaissent plus le chômage.

Assurément, le revenu moyen des immigrants représentait 82,9% de celui des non-immigrants pendant la période de 1996-2013. Par contre, l’IRIS remarque que le salaire des étrangers a tendance à augmenter au fil des ans et se rapproche de plus en plus à celui des natifs. L’institut de recherche et d’informations socioéconomiques a publiée une étude quelques mois après que Philipe Couillard eut annoncé sa nouvelle politique en terme d’immigration.

Cette étude annonce que de 2006 à 2015, le taux de chômage des canadiens d’origine aurait augmenté à 5.8% contre 11.2% pour celui des immigrants.
La politique de Philip Couillard qui se veut de faire ressortir ‘’la diversité et l’inclusion’’ ne serait qu’une simple ouverture selon  l’auteur du rapport de l’IRIS Julia Posca. Elle rappelle qu’il y a eu une réduction de 25%  pour l’offre des cours de français ainsi que la fermeture des bureaux régionaux du ministère de l’immigration, de la Diversité et de l’inclusion qui sont des faits nuisibles pour l’insertion des immigrants.

La  nouvelle politique de Phillip couillard qui présente trois idées  bien définies (mieux sélectionner, mieux intégrer et mieux vivre) représente-t-elle vraiment la réalité des choses? Surtout lorsqu’on parle du slogan politique ‘’Ensemble, nous sommes le Québec’’. Malgré quelques accommodements on ne remarque pas une différence importante au niveau de l’inégalité sur le marché de l’emploi face aux immigrants.   

Cependant, le Québec devrait dédier 42,5 millions de dollars dans les cinq prochaines années à sa politique. Il y aurait alors plus d’emplois disponibles pour les immigrants avec un taux de 18% sur les 1.4 millions d’emplois qui seront à combler d’après la ministre de l’immigration Kathleen Weil.
Par contre cette approche ne garantit pas que les immigrants trouveront des emplois de qualité en lien avec leurs qualifications et leurs compétences.
  
La solution selon l’IRIS
Afin de mettre un terme à cette inégalité, on recommande d’instaurer des mesures comme la reconnaissance des diplômes et des expériences qui ont été obtenu à l’étranger,   la bonification de l'offre de stages et de formations en emploi ou encore l'instauration de programmes d'accès à l'égalité à emploi dans les entreprises privées.
Le problème reste tout de même persistant puisque les nouvelles politiques promettent de favoriser l’accessibilité au marché du travail pour les immigrants mais ne peut promettre qu’elle mettra un terme à l’inégalité envers étranger et natif.  


Par Karim Belout


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