lundi 17 octobre 2016

Quand ton chef est un algorithme

Une grève a eu lieu à Londres contre UberEats le dernier 26 aout. Pourquoi? Pour la mise à jour d'une application. Pourquoi? Parce que avec la mise à jour leur paye est diminuée. Oui, c'est l'application qui communique aux employée les changements de salaires dans le monde du travail sur les plateformes. Parce que c'est aussi l'application - et du coup l'algorithme - qui leur soumet les taches à accomplir. Une action de proteste, pourtant, est difficile: comme un des activistes explique, il est difficile de protester ensemble, si on ne connait même pas les collègues. Le fait que chaque embauché est indépendant empêche une vrai révolte contre Uber, et cela devient une mesure pour la protection de l'employeur plutôt que de l'employé(e).

Le 10 Octobre, par contre, c'était la fois de Turin de s'agiter. Dans la ville les "riders" de Foodora - entreprise allemande qui travaille sur application - ont prié les concitoyens de ne pas ordonner à manger à travers Foodora et avec le slogan #Foodoraetlabora (qui reprends la règle de monastères en latin "ora et labora" - prie et travail!) protestent contre une salaire de 2,70€ l'heure et les couts auxquels ils doivent faire face pour l'abonnement internet et les réparations des vélos. Le pire dans cet histoire? En Italie il n'y a pas de salaire minimum mais en Allemagne si, et il se monte à 8,50€ l'heure; les salariées en Italie sont payés entre un tiers et un quart mois que la lois allemande.

Les deux entreprises considérés ne sont que des exemples du "management algorithmique" qui promets de travailler quand on veut, mais qui contrôle et donne des évaluations tout le temps aux employé(e)s. Une fois que ils/elles se connectent sur l'application, ils ont environs de 10 à 30 seconds pour accepter la tache ou pas, sans pourtant savoir la destination finale (soit des gens pour Uber soit de la nourriture). Dès l'acceptation, tous est chronométré pour donner, enfin, un jugement (normalement de 1 à 5) pour l'accomplissement de la tache. Souvent, c'est sur la base de la moyenne de jugement que les employés peuvent être éliminés de la plateforme, si peu performant(e)s.

Mais comment établir les taux de performance? Si le "management algorithmique" pourrait sembler un concept du future, en réalité Taylor (fin XIXème siècle) a été le premier a établir le concept de performance maximale sur laquelle se base aussi le "management algorithmique". Tous part avec l'identification de taches et leur chronométrage jusqu'à la définition de ce qui est la productivité maximale (une certaine tâche dans un certain temps). Lors de la révolution industrielle ce processus à amener à l'organisation scientifique du travail, qui vient juste de faire un autre pas en avance: à la place de fiches et de chronomètre, une application avec un bon logiciel fait bien son devoir. On pourrait parler de Taylorisme 2.0.

Les algorithme d'aujourd'hui ne règlent plus seulement le travail sur les applications, mais aussi l'organisation des employés et les roulements dans les magasins. Percolata - une entreprise américaine - offre maintenant un logiciel qui peut prévoir le flux de clients dans un magasin vue la météo, le trafique, la période de l'année et d'autre facteurs et en même temps évaluer la performance de chaque vendeur (-se), par rapport à ses ventes par clients, son/sa être à l'heure et d'autres caractéristiques selon les besoins de différents entreprises. En suite, les roulements seront calculé pour donner plus d'heures aux meilleures employé(e)s - selon l'algorithme - et pour faire travailler ensemble les employé(e)s qui ensemble ont un rendement supérieur.

Le logiciel, donc, serait capable d'organiser le travail mieux que un directeur, étant moins sujet aux préférences subjectives et en disposant de beaucoup plus de données et des outils pour les interpréter. En plus, en prévoyant les flux, pourrait augmenter la productivité. Tanaka - une autre entreprise qui produit ces types de software - affirme aussi que la vende aux magasins pourrait aussi être géré par de plateformes comme celles d'Uber et appeler les embauché(e)s seulement au moment du besoin. En fin, "ça sert à quoi payer un employer s'il n'y a pas de clients? Uber ne paye pas ses chauffeurs pour rester assi(e)s dans la voiture". Personnellement, ayant travaillé dans le secteur de la vente au détail, il faut qu'il y ait de moments libres au magasin: il y a toujours de choses à ranger et d'autres à nettoyer, ils servent aussi pour créer une communion entre les employé(e)s et ainsi une atmosphère agréable au travail. Mais c'est justement cela qui fait probablement plus peur aux entreprises et la possibilité de passer presque tous les risques du marché aux employé(e)s a toujours été tentante.

Giulia Camparsi

Article analysé
https://www.ft.com/content/88fdc58e-754f-11e6-b60a-de4532d5ea35

Proteste contre UberEats à Londres
https://www.theguardian.com/business/2016/aug/26/uber-ubereats-drivers-vow-to-take-pay-protest-to-london-restaurants

Proteste contre Foodora à Turin
http://www.ilfattoquotidiano.it/2016/10/10/scioperi-fattorini-foodora-la-protesta-pronta-a-sbarcare-anche-a-milano-senza-risposte-stop-totale-del-servizio/3088941/

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