En avril 2015, un nouveau chapitre débuta pour l'entreprise nationale québécoise fondée par Guy Laliberté, Le Cirque du Soleil. En effet, suite aux rumeurs à ce sujet, M. Laliberté avoua avoir vendu son entreprise à des investisseurs étrangers. Près de 60% des parts de l'entreprise ont été vendus à TPG Capital, une firme d'investissement américaine, 20% à Fosun Capital Groupe, une firme d'investissement chinoise ainsi que 10% à La Caisse de dépôt et de placement du Québec.[1] Ainsi, 80% des actions d'une entreprise nationale se sont vus vendus à l'étranger.
À l'annonce de cette transaction, les premières impressions furent négatives quant à la vente d'un fleuron national à l'étranger. Cependant, d'autres ont été en faveur pour plusieurs raisons, dont le renforcement des relations et des liens économiques, avec la Chine. Comme ce dernier est, depuis quelques années déjà, en constante croissance, les possibilités sont encore grandes, mais la concurrence féroce. Devant une population de plus d'un milliard d'humains, le développement du Cirque du Soleil ne peut se poursuivre qu'à condition de percer. De ce fait, c'est grâce à l'implication du Fosun que le Cirque à ouvert son premier bureau d'affaires à Shanghai d'où il présentera son premier spectacle en 2017 et son premier spectacle permanent à Hangzhou en 2018.[2] Suite à cela, la compagnie prévoit se développer dans des dizaines de villes sur une période de 5 à 7 ans. Cette pérennité aurait été bien difficile sans le partenariat des investisseurs de Fosun puisque la Chine est un pays dont la tradition circassienne est déjà bien implantée.[3]
Cette transaction représente, dans la société moderne, un changement dans les liens économiques entre les pays. Le Cirque du Soleil avait jadis tenté de percer la scène chinoise. En effet, dans les années 2000 le Cirque avait implanté un spectacle, mais comme les salles ne se remplissaient pas, ils ont dû se résigner et abandonner le projet. En l'absence d'aide, de contacts et de liens provenant du pays les chances de s'adapter à la culture d'un pays et surtout défier les concurrences locales sont beaucoup plus minces et le chemin beaucoup plus ardu. En vendant ainsi une part aux investisseurs chinois, ces derniers voient là un bon incitatif de s'impliquer. Ainsi, grâce à la collaboration ainsi qu'à la gestion de l'ensemble du travail, ils ont pu produire spectacle d'ici, adapté aux couleurs de là-bas. Le néolibéralisme, caractérisé selon ''l'ensemble du discours, des pratiques et des dispositifs'' qui sont mis en place selon une compagnie pour s'implanter, se développer et ainsi faire face au marché de concurrence. Dans un monde où le commerce et les liens entre les pays sont de plus en plus nombreux et développés, il devient de plus en difficile de se tailler place, d'où l'importance d'avoir des alliés.
Iren Irofti
http://affaires.lapresse.ca/economie/international/201610/17/01-5031342-des-investisseurs-chinois-en-visite-au-cirque-du-soleil-lundi.php
Aucun commentaire:
Publier un commentaire