mardi 3 octobre 2017

Temps de travail, chômage, précarité : ce qui a changé en une génération

On se demande souvent quelles sont les différences au niveau du marché de l’emploi entre la génération de nos parents et la notre. La comparaison présentée entre la situation d’un jeune couple en 1982 et celle de leurs enfants en 2017 est un bon exemple de l’évolution des conditions de travail en France. 
De nombreux points sont touchés et illustrés par des chiffres. 
D’abord en 1982, les travailleurs avaient le droit à 5 semaines de congés payés et des semaines de travail de 39h. 
Aujourd’hui, les semaines de congés payés restent les mêmes, alors que les semaines de travail sont réduites à 35h.
Par contre, l’âge de la retraite est retardé. En 1982, une retraite est estimée à 60 ans alors qu’en 2017 un jeune travailleur sait qu’il ne sera pas en retraite avant ses 67 ans. 
Le taux d’activité des femmes s’est lui développé. On passe de 68% des femmes qui travaillent ou cherchent un emploi en 1982 à plus de 80% en 2017.
Cependant, les inégalités entre les hommes et les femmes au niveau salariale persistent.
En 1982, le taux de chômage été déjà très élevé après une grosse crise économique, 15% chez les 15-24 ans. Mais en 2017, les jeunes n’ont que très peu d’espoir de trouver un emploi rapidement avec un taux de chômage à près de 10% qui touche particulièrement les jeunes. 
Contrairement au couple de 1982, qui a trouvé du travail rapidement, avec simplement un bac pour le père, les jeunes de 2017 ne s’attendent pas à trouver un emploi sans diplôme. C’est-à-dire que même avec un diplôme d’études supérieur, les embauches en CDI se font très rares. C’est donc pour cela qu' il y a une hausse du niveau d'interimaires et de CDD. En 1982, près de 80% des 15-25 ans été embauchés en CDI. 
La situation des femmes ne s’est pas améliorée entre 1982 et 2017 au niveau des embauches à temps partiel. Au contraire, le taux à pratiquement doublé en 35 ans. 

Par rapport à 1982, on peut dire que le travail s’est féminisé dans plusieurs domaines. Cependant, je trouve qu’il y a toujours une baisse de prestige des emplois qui se féminisent. De plus, les femmes sont sous payées à cause des nombreuses embauches à temps partiel. Malgré la disponibilité et la volonté des femmes de travailler à temps pleins, le temps partiel est presque imposé si elles veulent avoir un emploi. Ce mode de travail n’est pas désavantageux simplement au niveau salariale mais aussi parce que les femmes ont moins de chances d’évoluer dans leur entreprise, moins d’annuité de cotisations pour leur retraite. 

Le fait qu’il faille plus de diplômes est une pression supplémentaire pour les jeunes aujourd’hui. Contrairement aux générations précédentes où tout le monde pouvait travailler peu importe le niveau d’étude, en 2017 un baccalauréat à la fin du lycée n’est plus suffisant pour espérer décrocher un emploi. C’est pour cela que de plus en plus de personnes reprennent leurs études ou se réorientent après avoir exercer une profession qui ne les satisfaisaient pas. La nécessité de diplômes d’études supérieures est en lien avec les inégalités sociales. Les jeunes sans diplômes qui ne trouvent pas de travail viennent principalement des milieux défavorisés et n’ont pas la chance de faire des études.

Dans la société actuelle, il est important de former des individus polyvalents. Pour la génération de nos parents, il était très courant de terminer sa carrière dans l’entreprise où on la commençait. Par contre, aujourd’hui, il n’est pas rare de changer d’entreprise et de se retrouver dans un domaine complètement différent, ce qui nécessite des habilités diverses, surtout avec l’arrivée des nouvelles technologies comme l’informatique par exemple. Ces changements d’emploi peuvent être dû à la fermeture d’entreprise ou encore à la réduction de poste. 

L’amélioration des conditions de travail est réellement présente. C’est le résultats des luttes sociales. Comme vu dans l’extrait de film en classe  « Une histoire du salariat », les grèves existent en France depuis plusieurs siècles et c’est pour cela qu’aujourd’hui malgré les inégalités toujours présentent, il y a du changement et plusieurs améliorations au niveau du marché de l’emploi. 

Par Estelle Duvin

Sources :

Anne-Aël Durand, « Temps de travail, chômage, précarité : ce qui a changé en une génération », Journal Le Monde, 22 septembre 2017


Anne Kunvari, « l’Histoire du salariat », extrait de film, 2006

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