mardi 3 octobre 2017

Le syndicalisme et la sécurité d’emploi.

Un emploi, est une activité professionnelle rémunérée, c’est un contrat passé entre deux parties, l’employeur et l’employé, pour la réalisation d’un travail contre une rémunération, par l’exercice d'une profession, ou bien pour un travailleur indépendant, la réalisation de multiples contrats implicites ou explicites dans le cadre de l’exercice d’une profession.
Au deuxième trimestre de 2017, le nombre d’emplois a augmenté de 72 600 au Canada. Le taux de chômage a légèrement évolué pour atteindre 4,4 %, sous l'effet de l'augmentation du nombre de personnes à entrer sur le marché du travail. Le secteur des soins de santé et celui des services professionnels et administratifs ont marqué de bons résultats. Contrairement à l'industrie automobile (GM et autres, celle-ci subit des difficultés en raison de la chute des ventes de véhicules automobiles et des grèves.
Acteur économique majeur du Canada, l’Ontario est la plus vaste province du pays. Le nombre d'emplois a augmenté de 3 700 en Ontario au cours du deuxième trimestre de 2017.
L’Automobile est comptée l’un des trois secteurs-clefs de cette province : 1 véhicule sur 6 assemblé en Amérique du Nord est assemblé en Ontario. En fait, l’Ontario produit pratiquement plus de voitures que le Michigan et le Detroit. L’Ontario est le 7e producteur mondial d’automobiles juste après la France. Les experts considèrent l’automobile comme la colonne vertébrale de l’économie de l’Ontario. 

Les salariés en général ont un sentiment assez élevé au niveau de la perte d’emploi. Ceci s’explique par l’existence de la notion de chômage .L’instabilité se transforme en insécurité si la perte d’emploi est suivie d’une période durable de chômage. Cette évolution varie selon les secteurs. En réponse à ce problème, le rôle des syndicats apparaît afin de calmer cette incertitude chez les employés. Le regroupement des employés assure la défense collective et individuelle des intérêts des salariés, à l’échelle nationale et de l’entreprise. Par le biais de leurs délégués, ils assurent un rôle de communication important au sein de l’entreprise : en transmettant aux salariés les décisions lors des réunions avec les membres paritaires divers ou encore en informant les salariés sur leurs droits individuels.
En cas de conflit avec l’employeur, les syndicats soutiennent les intérêts des salariés auprès des directorats et peuvent engager toutes sortes d’actions de protestation (grèves, manifestations, pétitions...). Les syndicats sont le point connecteurs entre l’État, les employeurs et les salariés. En effet, les syndicats reconnus comme représentatifs dans leur secteur d’activité et peuvent signer avec l’État ou le patronat des conventions collectives qui règlent les conditions de travail pour l’ensemble des salariés.
En relation avec le conflit entre employeurs et employés, le cas de grève chez General Motors serait intéressant à analyser. Le conflit affectera la production du Chevrolet Equinox, un gros vendeur dans le groupe des véhicules utilitaires sport et soulève de nouveau la question de l’exode des emplois vers le Mexique dans l’industrie automobile.

À travers ce texte, il est intéressant d’aborder cette situation de plus près et voir comment les dirigeants pensent-ils : d’après journaldemontreal.com « En juillet dernier, l'entreprise a cessé de produire le GMC Terrain à Ingersoll et a transféré la totalité de la production au Mexique, ce qui a entraîné 600 mises à pied, a expliqué le syndicat dans un communiqué. L'usine produit seulement l'Equinox maintenant. Or, ce véhicule est aussi fabriqué au Mexique. »
« Chacun de nos membres comprend l'importance de conclure une entente qui nous garantit un certain volume de production et ce que cela représente pour nos familles et notre collectivité », a déclaré Mike Van Boekel, responsable de la section locale 88 à l'usine CAMI.
En juillet, le syndicat avait tenu une décision sur le commerce et l’ALENA où il a notamment été question de la nécessité que le Canada accorde ses objectifs commerciaux sur les besoins des travailleurs et non sur ceux des compagnies.
Le 27 août dernier, les membres du syndicat de l’usine CAMI avaient donné une annonce de grève de 99,8 % à leur comité de négociation.
Le syndicat qui représente 2500 travailleurs de GM du Canada à l'usine CAMI d'Ingersoll, en Ontario, assure d’avoir invité la direction du constructeur automobile à remettre en question afin d’arriver à simple une entente.
Mais Dan Borthwick, président de la section locale 88 du syndicat Unifor, prévient que les demandes et les objectifs des travailleurs ne changent absolument pas. Le syndicat veut toujours que l'usine soit une principale productrice de la Chevrolet Equinox, afin de s'assurer que les emplois ne soient pas déplacés au Mexique.
Il ajoute aussi : « Nous tentons simplement d'être responsables et de voir s'il est possible de trouver une résolution rapide à l'arrêt de travail et de minimiser les conséquences pour nos membres, nos fournisseurs et la communauté avoisinante. Ceci étant dit, la société doit comprendre nos objectifs (...), des problèmes doivent toujours être résolus. »
Le syndicat assure d’avoir été quotidiennement en communication avec la direction de GM depuis le début de la grève, mais aucune négociation formelle n'a eu lieu.
La sécurité d'emploi est devenue un dossier plus important pour le syndicat depuis que GM a déménagé la production de son véhicule utilitaire sport Terrain à une usine du Mexique, ce qui a entraîné la perte de plus de 400 emplois. Or qui dit perte d’emploi, dit chômage, grèves, problèmes…
À mon avis, ce cas est le meilleur exemple de conflit entre employeurs et employés. Chacune des deux parties agit à l’intérêt de son profit (pour l’entreprise) ou bien pour la sécurité de l’emploi (pour les employés). Mais ceci est injuste de viser uniquement les profits à l’égard de la vie des employés attachés et fidèles à leur emploi. Je trouve que la meilleure solution serait ainsi de prendre en considération l’objectif de profit de l’entreprise tout en consacrant une partie majeure à la sécurité d’emploi des travailleurs et tout en laissant l’État intervenir avec ses politiques publiques.

Mohamed Abdel Maguid

Sources :



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