En 1926, l’Écossais John Logie Baird effectue la première retransmission publique de télévision en direct. En 1973, Martin Cooper passe le premier appel sur un téléphone cellulaire. Tout cela mène à la création du « World Wide Web » (ou internet) qui, en 20 ans, compte aujourd’hui plus de 1 milliard1 de sites web. Jusqu’à maintenant, les études empiriques démontrent que ces avancées technologiques ont créé plus d’emplois qu’ils en ont détruits.
En effet, il
est surtout important de souligner que les emplois que cette évolution a
détruit, s’agit de travaux laborieux et dangereux : concierges, mineurs,
agriculteurs. De la même façon, cette baisse a permis à d’autres secteurs de
s’imposer, notamment le secteur de la santé (médecins, infirmiers, proches
d’aidants, etc.), de l’éducation et des services professionnels comme les
comptables2.
Aujourd’hui, le
fonds d’investissement français Serena Capital a également établi que dans le
domaine de l’intelligence artificielle, trois fois plus de start-up sont
financées, selon une de leurs enquêtes. Plus important encore, « l'analyse
des levées de fonds en 2016 montre que moins de 5% de ces entreprises ont une
proposition de valeur pouvant conduire à un remplacement de l'humain par la machine.
La très grande majorité apporte des services nouveaux, sans mettre la machine
en concurrence avec l'humain »3.
À l’opposé, nous avons un exemple concret qui
touche nos supermarchés : les caisses automatiques. Chez Auchan, une des
plus grandes chaînes de distribution dans le monde, ces caisses libre-service
ont supprimé, entre 2008 et 2009, 1.4 millions d’heures de travail de
caissières4. Bien sûr, les dirigeants se
défendent en justifiant cela comme étant un outil pour diminuer les files
d’attentes mais la vraie raison est l’efficacité et le profit. Pourquoi payer
un employé 15$ par heure alors qu’une machine peut accomplir le même travail
pour 2.50$ par l’heure? En plus de cela, jamais une machine sera absente, en
retard, ou aura de problèmes de comportement. C’est parfait ! Du point de vue
des consommateurs, qui n’a jamais eu de problèmes techniques avec la machine ou
n’arrivait pas à passer un produit? Au final, le temps passé au supermarché est
très similaire et cette technologie met en danger l’emploi non-qualifié.
C’est également
un aspect soulevé dans plus en plus de films et séries télévisées, notamment Black
Mirror et une série britannique Humans, qui nous projettent 50 à 100
ans en avant. Certes, il s’agit, avant tout, d’une œuvre de science-fiction,
mais elle est plus proche de la réalité que l’on pense, compte tenu du progrès
technologique d’aujourd’hui et de demain. Justement, celle-ci dénonce
l’intelligence artificielle (IA) (surtout des humanoïdes-robots), en présentant
des conséquences sociales catastrophiques où les humains sont remplaçables
dans toutes les facettes : lorsqu’on garde les enfants, lorsqu’on prépare
à manger et surtout dans les entreprises, où un robot fait tout simplement
moins d’erreurs.
Elon Musk, CEO de Tesla Motors, et de
grands chercheurs scientifiques comme Stephen Hawkings, ont de sérieuses
inquiétudes par rapport à l’évolution de l’IA et qu’est-ce que cela peut
impliquer pour la race humaine dans l’avenir. En effet, selon eux, il serait
important d’imposer certaines limites afin de rester en contrôle et d’éviter un
surpassement des robots sur les humains. Un développement total de cette
intelligence pourrait nous rendre inférieur, et au service de notre propre
création.
À la lumière de ce qui précède, je ne pense pas
qu’actuellement, il s’agit une menace majeure pour la vie humaine de tous les
jours. Malgré cela, comme mentionné ci-haut, il serait important de
s’interroger sur les impacts proposées par des hypothèses pessimistes.
Qu’arrivera-t-il lorsqu’on sera entièrement dépendant d’objets mécaniques qui
feront le travail à notre place? Serons-nous tous obligés d’avoir un diplôme en
étude supérieurs si l’emploi non-qualifié disparaît? Quelle est le but
d’accomplir des tâches nous-même si un robot peut le faire plus rapidement et
avoir un résultat de meilleure qualité?
Source
principale : http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2017/07/26/32001-20170726ARTFIG00186-elon-musk-et-mark-zuckerberg-s-opposent-sur-l-intelligence-artificielle.php
Photo de : http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1039729/automatisation-travail-salaire-minimum-ontario
_________________________________
1 http://www.internetlivestats.com/total-number-of-websites
2 Katie Allen (2015), «Technology has created
more jobs than it has destroyed, says 140 years of data », The Guardian,
en ligne au https://www.theguardian.com/business/2015/aug/17/technology-created-more-jobs-than-destroyed-140-years-data-census, consulté le 29 octobre 2017
3 Elsa Bembaron (2017),
« L'intelligence artificielle fait courir les investisseurs en
Europe », Le Figaro, en ligne au http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/start-up/2017/10/25/32004-20171025ARTFIG00258-l-intelligence-artificielle-fait-courir-les-investisseurs-en-europe.php), consulté le 29
octobre 2017
4 Lionel Steinmann (2010), « La fin des caissières»,
Les Echos, en ligne au http://m.lesechos.fr/redirect_article.php?id=00269-024-ENJ#, consulté le 29
octobre 2017
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