Dans
un article paru dans le Devoir le 18
septembre 2018, on y lit que d’ici 2025 les machines effectueront 52% des
tâches en lieu de travail. Un membre du conseil d’administration du Forum
Économique Mondial, Saadia Zahidi, parle même d’une quatrième révolution
industrielle [1].
La
première révolution industrielle, à la fin du XVIIIe siècle au Royaume-Uni, se
définie par l’invention de la machine à vapeur. Le secteur du travail a
été réorganisé puisque de nouvelles industries ont été créées, celle du textile
par exemple, et l’urbanisation amène énormément de main d’œuvre dans les usines
[2]. La deuxième révolution industrielle a ses racines aux États-Unis et en
Allemagne entre 1890 et 1910. L’utilisation du pétrole et l’apparition de
l’électricité permettent de manipuler les métaux dans les grandes industries.
En Europe et aux États-Unis, l’industrie de l’automobile est en grande
expansion. La troisième révolution industrielle se situe entre 1970 et 2000 à
l’échelle mondiale, mais particulièrement aux États-Unis et au Japon. De
nouveaux matériaux font leur apparition suite à la recherche induite par
l’électricité nucléaire. De plus, Internet facilite la diffusion de toutes ces
nouvelles technologies [3].
Cette
quatrième révolution industrielle serait celle de l’automatisation des tâches. Lorsque
je lis que les machines vont effectuer plus de la moitié du travail d’ici
seulement 7 ans, une scène du film Charlie
et la chocolaterie, celui de Tim Burton, me vient en tête. C’est celle où
l’on voit le père de Charlie perdre son travail, qui consistait à fermer des
tubes de dentifrice, parce que son poste a été attribué à un robot. Aujourd’hui
les machines s’occupent de 29% des tâches et cette proportion va presque
doubler dans moins de 10 ans. Je pense immédiatement à tous ces travailleurs
qui vont perdre leurs emplois. Dans l’article du Devoir, il est mentionné que d’ici 2022, dans 4 ans, autour de 75
millions d’emplois seront perdus au profit des machines.
Il est possible de justifier cela en mentionnant que dans
l’histoire les sociétés ont semblé s’adapter à tous les changements qui ont eu
lieu, autant sur le marché du travail que dans la société en général, à la
suite des révolutions industrielles. En revanche, les révolutions précédentes
créaient de nouvelles industries qui amenaient une hausse de la main d’œuvre
nécessaire. Il y avait plus d’emplois à combler, pas moins.
Bien sûr, dans l’article il est annoncé que
cette perte d’emplois sera largement compensée puisqu’il aurait 130 millions
nouveaux emplois [1]. L’automatisation signifie, selon le Larousse, que « exécution totale ou
partielle de tâches techniques par des machines fonctionnant sans intervention
humaine. » Les mots-clés sans
intervention humaine me font douter que tous ces emplois seront créés. Il
faudrait l’essor de toutes nouvelles industries ou technologies afin de créer
autant d’emplois. Une réorganisation complète du marché du travail devrait
avoir lieu. Le secteur public et du service devrait devenir bien plus important
que celui de la production de biens, puisque les emplois de ce dernier secteur
vont disparaître à cause des machines plus performantes. Pour l’instant aucune
machine ne peut complètement remplacer le contact humain, ce qui me pousse à
croire que ce secteur pourrait être celui dans lequel plusieurs de ces 130
millions d’emplois seraient créés.
Aussi, c’est bien beau de créer 130 millions d’emplois, mais
quelle sera la qualité de tous ces emplois? Quelles seront les conditions de
travail de ces emplois? Il serait bien peu pratique de remplacer 75 millions de
bons emplois, sans danger, avec un bon revenu, etc. par 130 millions d’emplois
ardus et peu rémunérés que peu de gens veulent. Même problème si ces emplois
sont des emplois à courte durée où les travailleurs doivent constamment changer
afin d’avoir un bon milieu de vie.
Pour terminer, je
pense que la technologie et les machines peuvent être une aide immense dans
plusieurs industries, mais qu’il n’est pas nécessairement vrai qu’elles peuvent
carrément remplacer la qualité de travail d’un humain. Dans certains secteurs
il est utopique de vouloir remplacer l’humain puisque qu’une machine peut
amener bien plus de problèmes qu’un être humain qui pense par soi-même et qui a
un jugement propre.
Par Catherine Frigon
[1] Keaten, Jamey. Les machines effectueront la moitié des
tâches d'ici 2025, selon le Forum économique mondial. 18 septembre 2018. https://www.ledevoir.com/economie/536958/la-moitie-des-taches-de-travail-devraient-etre-automatisees-d-ici-2025
[2] La Révolution
Industrielle. s.d.
http://keepschool.com/fiches-de-cours/lycee/histoire/revolution-industrielle.html.
[3] Futura Science. s.d.
https://www.futura-sciences.com/sciences/questions-reponses/epoque-contemporaine-y-t-il-eu-revolutions-industrielles-5443/
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