dimanche 23 septembre 2018

L’amélioration des conditions de travail des préposés en résidence


Les conditions de travail et le salaire donné aux employés, font partie d’un enjeu qui est étudié depuis déjà plusieurs années. On en parlait déjà auparavant, que ce soit dans le temps des ouvriers jusqu’aux temps modernes d’aujourd’hui. Les conditions de travail dans lequel vivent les employés font beaucoup jaser et mènent à plusieurs débats, car certaines personnes pensent dur comme fer que les conditions dans lesquelles nous travaillons sont plutôt bonnes si on les compare aux conditions dans lesquelles les ouvriers travaillaient avant, ou si on fait la comparaison entre les différents pays. De plus, certains iront jusqu’à dire que le travail que nous faisons est beaucoup trop lourd pour le salaire moindre que nous recevons, ce qui représente actuellement la situation des préposés en résidences privées plus particulièrement.

Un article paru dans Le Devoir, intitulé ‘’ l’amélioration des conditions de travail des préposés en résidence’’, dénonce les conditions de travail pénibles des préposés en résidences privées et le salaire moindre qu’ils reçoivent. En fait, dans cet article on nous explique qu’il y a eu une révision du nombre d’heures que l’on devrait accorder en formation aux préposés afin que ces derniers quittent les bancs d’école le plus rapidement possible afin d’entrer sur le marché du travail tout autant rapidement. Auparavant, il fallait 870 heures de formation afin de devenir préposé, mais cela a considérablement diminué, car le nombre d’heures attribué à la formation de préposés en résidence était considéré comme était beaucoup trop élevé. En diminuant le nombre d’heures de formation, le gouvernement économise des sous de son côté. De ce fait, tel que mentionné dans l’article : pourquoi payer plus cher une personne ayant une formation de 870 heures, quand on peut économiser en embauchant une personne ayant une formation écourtée ? [1] Certes, il est possible que ce soit avantageux à certains niveaux d’écourter le nombre d’heures de formation, tant que ce qu’on y apprend est tout aussi constructif et pratique pour les diverses tâches qu’auront à effectuer les futurs préposés, mais il ne faut pas oublier que le salaire reste un aspect tout aussi important à reconsidérer. En fait, selon cet article, le gouvernement ouvre la porte à l’abaissement des conditions de travail de ces prestataires de service.[2] Nos préposés ont besoins d’une reconnaissance dans leur milieu de travail, c’est-à-dire qu’il est impératif de leur offrir un salaire adéquat, voir même une augmentation salariale, car les tâches que ces derniers ont à accomplir sont de plus en plus lourdes dans un milieu où la population est vieillissante, car l’espérance de vie a augmentée depuis des décennies. De plus, il serait intéressant de reconsidérer les horaires de travail de nos préposés qui sont souvent surchargés par les tâches qu’ils ont à accomplir. Pour continuer, il est possible de constater que selon les statistiques, le salaire de nos préposés en résidences privées à diminué depuis quelques années. Par exemple, il y a eu une baisse de la moyenne salariale dans le secteur privé par rapport aux années précédentes, en seulement 1 an on a connu une baisse d’un dollar de l’heure, car en 2013 le salaire était de 13.75$ alors qu’en 2012 le salaire était de 14.85$.[3] Cet exemple démontre que les conditions salariales ne s’améliorent pas nécessairement dans le cas de nos préposés. Dans ces mots, il est impératif d’améliorer les conditions de travail des préposés en résidence pour les attirer et les retenir dans leurs milieux de travail.[4] Tel que mentionné précédemment, les préposés en résidences privées travaillent dans des conditions moindres et le gouvernement propose de diminuer les heures de formations, car le personnel dans ce milieu est très en demande en raison du nombre grandissant de personnes âgées qui demandent à faire partie d’une résidence. À cet effet, plusieurs membres dans le milieu se retrouvent en surcharge de travail, car des soins sont nécessaires 24 heures par jour, et ce, 7 jours par semaine[5] pour les personnes âgées. D’autre part, il ne faut pas banaliser ce qui pourrait être fait pour modifier les conditions de travail de nos préposés.

Dans cet ordre d’idées, si l’on revient dans le temps des ouvriers, ces derniers étaient majoritairement sous-payés pour le travail qu’ils effectuaient. À cet effet, un médecin libéral nommé Louis René Villermé à commenter cette réalité dans un texte qu’il a écrit. Villermé disait que les conditions de travail des ouvriers pouvaient être meilleures que ce qu’elles étaient. Selon Villermé, il était important de mettre en place une réglementation sur le travail qu’effectuaient les enfants à l’époque, qui était non seulement exploités, mais sous payés aussi. Les enfants devaient effectués des tâches qui étaient au-dessus de leurs forces[6], car les parents n’arrivaient pas à subvenir par eux-mêmes aux besoins de la famille en raison de leur salaire moindre, donc les enfants devaient eux aussi participer afin de rapporter un revenu de plus à la maison. Il était donc essentiel, selon Villermé, de revoir les lois afin de fixer un maximum d’heures de travail pour les enfants[7] et de reconsidérer le salaire offert aux ouvriers. Ce qui ressemble grandement à la situation de nos préposés qui gagnent un salaire moindre comparativement à la charge de travail qu’ils effectuent, les conditions dans lesquelles les préposés travaillent sont moindres aussi et il existe toujours un combat dans le domaine de l’emploi afin de trouver l’équilibre juste entre les travailleurs, la charge de travail qu’ils doivent effectuer et le salaire reçu.

Finalement, la société d’aujourd’hui est encore dans un combat afin que les travailleurs, soi les préposés en résidence dans ce cas-ci, obtiennent un salaire représentatif du travail qu’ils effectuent et il serait essentiel de reconsidérer les conditions de travail dans lesquelles nos bénéficiaires en résidence se trouvent. La société a beaucoup évolué depuis des siècles, mais il y aura toujours place à l’amélioration en ce qui concerne le monde du travail.

Heidi Derosby Blais





[1]  Lisa Lapointe, « Il faut améliorer les conditions de travail des préposés en résidence », Le Devoir, 25 Mai 2018. En ligne : https://www.ledevoir.com/opinion/libre-opinion/528703/il-faut-ameliorer-les-conditions-de-travail-des-preposes-en-residence
[2] Ibid.
[3] Métiers, Québec. Préposé(e) aux bénéficiaires, Diplôme d’études professionnels D.E.P. En Ligne : https://www.metiers-quebec.org/sante/prep_beneficiaires.htm
[4] Lisa Lapointe, « Il faut améliorer les conditions de travail des préposés en résidence », Le Devoir, 25 Mai 2018. En ligne : https://www.ledevoir.com/opinion/libre-opinion/528703/il-faut-ameliorer-les-conditions-de-travail-des-preposes-en-residence
[5] Avenir en santé, Conditions de travail. En ligne : http://avenirensante.gouv.qc.ca/conditions-de-travail
[6] Villermé, Louis-René. 1986. Tableaux de l’état physique et moral des salariés en France, La Découverte, Paris.P.193
[7] Ibid.

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