Les conditions de travail et
le salaire donné aux employés, font partie d’un enjeu qui est étudié depuis
déjà plusieurs années. On en parlait déjà auparavant, que ce soit dans le temps
des ouvriers jusqu’aux temps modernes d’aujourd’hui. Les conditions de travail
dans lequel vivent les employés font beaucoup jaser et mènent à plusieurs
débats, car certaines personnes pensent dur comme fer que les conditions dans
lesquelles nous travaillons sont plutôt bonnes si on les compare aux conditions
dans lesquelles les ouvriers travaillaient avant, ou si on fait la comparaison
entre les différents pays. De plus, certains iront jusqu’à dire que le travail
que nous faisons est beaucoup trop lourd pour le salaire moindre que nous
recevons, ce qui représente actuellement la situation des préposés en résidences
privées plus particulièrement.
Un article paru dans Le Devoir, intitulé ‘’ l’amélioration des conditions de travail des
préposés en résidence’’, dénonce les conditions de travail pénibles des
préposés en résidences privées et le salaire moindre qu’ils reçoivent. En fait,
dans cet article on nous explique qu’il y a eu une révision du nombre d’heures
que l’on devrait accorder en formation aux préposés afin que ces derniers quittent
les bancs d’école le plus rapidement possible afin d’entrer sur le marché du
travail tout autant rapidement. Auparavant, il fallait 870 heures de formation
afin de devenir préposé, mais cela a considérablement diminué, car le nombre d’heures
attribué à la formation de préposés en résidence était considéré comme était
beaucoup trop élevé. En diminuant le nombre d’heures de formation, le gouvernement
économise des sous de son côté. De ce fait, tel que mentionné dans l’article :
pourquoi payer plus cher une
personne ayant une formation de 870 heures, quand on peut économiser en
embauchant une personne ayant une formation écourtée ? [1] Certes,
il est possible que ce soit avantageux à certains niveaux d’écourter le nombre
d’heures de formation, tant que ce qu’on y apprend est tout aussi constructif
et pratique pour les diverses tâches qu’auront à effectuer les futurs préposés,
mais il ne faut pas oublier que le salaire reste un aspect tout aussi important
à reconsidérer. En fait, selon cet article, le gouvernement ouvre la porte à
l’abaissement des conditions de travail de ces prestataires de service.[2]
Nos préposés ont besoins d’une reconnaissance dans leur milieu de travail, c’est-à-dire
qu’il est impératif de leur offrir un salaire adéquat, voir même une
augmentation salariale, car les tâches que ces derniers ont à accomplir sont de
plus en plus lourdes dans un milieu où la population est vieillissante, car l’espérance
de vie a augmentée depuis des décennies. De plus, il serait intéressant de reconsidérer
les horaires de travail de nos préposés qui sont souvent surchargés par les tâches
qu’ils ont à accomplir. Pour continuer, il est possible de constater que selon
les statistiques, le salaire de nos préposés en résidences privées à diminué
depuis quelques années. Par exemple, il y a eu une baisse de la moyenne salariale dans le secteur privé par
rapport aux années précédentes, en seulement 1 an on a connu une baisse d’un
dollar de l’heure, car en 2013 le salaire était de 13.75$ alors qu’en 2012 le
salaire était de 14.85$.[3] Cet
exemple démontre que les conditions salariales ne s’améliorent pas
nécessairement dans le cas de nos préposés. Dans ces mots, il est impératif d’améliorer les conditions de
travail des préposés en résidence pour les attirer et les retenir dans leurs
milieux de travail.[4]
Tel que mentionné précédemment,
les préposés en résidences privées travaillent dans des conditions moindres et
le gouvernement propose de diminuer les heures de formations, car le personnel
dans ce milieu est très en demande en raison du nombre grandissant de personnes
âgées qui demandent à faire partie d’une résidence. À cet effet, plusieurs membres
dans le milieu se retrouvent en surcharge de travail, car des soins sont nécessaires
24 heures par jour, et ce, 7 jours par semaine[5]
pour les personnes âgées. D’autre part, il ne faut pas banaliser ce qui
pourrait être fait pour modifier les conditions de travail de nos préposés.
Dans
cet ordre d’idées, si l’on revient dans le temps des ouvriers, ces derniers étaient
majoritairement sous-payés pour le travail qu’ils effectuaient. À cet effet, un
médecin libéral nommé Louis René Villermé à commenter cette réalité dans un
texte qu’il a écrit. Villermé disait que les conditions de travail des ouvriers
pouvaient être meilleures que ce qu’elles étaient. Selon Villermé, il était
important de mettre en place une réglementation sur le travail qu’effectuaient
les enfants à l’époque, qui était non seulement exploités, mais sous payés
aussi. Les enfants devaient effectués des tâches qui étaient au-dessus de leurs
forces[6],
car les parents n’arrivaient pas à subvenir par eux-mêmes aux besoins de la famille
en raison de leur salaire moindre, donc les enfants devaient eux aussi
participer afin de rapporter un revenu de plus à la maison. Il était donc essentiel,
selon Villermé, de revoir les lois afin de fixer un maximum d’heures de travail
pour les enfants[7] et de reconsidérer le
salaire offert aux ouvriers. Ce qui ressemble grandement à la situation de nos préposés
qui gagnent un salaire moindre comparativement à la charge de travail qu’ils
effectuent, les conditions dans lesquelles les préposés travaillent sont
moindres aussi et il existe toujours un combat dans le domaine de l’emploi afin
de trouver l’équilibre juste entre les travailleurs, la charge de travail qu’ils
doivent effectuer et le salaire reçu.
Finalement,
la société d’aujourd’hui est encore dans un combat afin que les travailleurs,
soi les préposés en résidence dans ce cas-ci, obtiennent un salaire
représentatif du travail qu’ils effectuent et il serait essentiel de
reconsidérer les conditions de travail dans lesquelles nos bénéficiaires en
résidence se trouvent. La société a beaucoup évolué depuis des siècles, mais il
y aura toujours place à l’amélioration en ce qui concerne le monde du travail.
Heidi
Derosby Blais
[1] Lisa
Lapointe, « Il faut
améliorer les conditions de travail des préposés en résidence », Le
Devoir, 25 Mai 2018. En ligne : https://www.ledevoir.com/opinion/libre-opinion/528703/il-faut-ameliorer-les-conditions-de-travail-des-preposes-en-residence
[2] Ibid.
[3] Métiers,
Québec. Préposé(e) aux bénéficiaires, Diplôme
d’études professionnels D.E.P. En Ligne : https://www.metiers-quebec.org/sante/prep_beneficiaires.htm
[4] Lisa Lapointe, « Il faut améliorer les conditions de travail
des préposés en résidence », Le Devoir, 25 Mai 2018. En ligne : https://www.ledevoir.com/opinion/libre-opinion/528703/il-faut-ameliorer-les-conditions-de-travail-des-preposes-en-residence
[5] Avenir
en santé, Conditions de travail. En ligne : http://avenirensante.gouv.qc.ca/conditions-de-travail
[6] Villermé,
Louis-René. 1986. Tableaux de l’état physique
et moral des salariés en France, La Découverte, Paris.P.193
[7] Ibid.
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