vendredi 21 septembre 2018

Les employeurs réticents à embaucher des immigrants malgré la pénurie




Un article de PIERRE SAINT-ARNAUD dans “La Presse Canadienne Montréal” publié le 5 septembre 2018, pose comme problème le fait que les employeurs soient réticents quand il s’agit d’embaucher des immigrants. En effet, dans son article, l’auteur nous dit que malgré le fait qu’il y ait une pénurie de main d’œuvre au Québec, les employeurs sont réticents dans l’embauche des immigrants ; ces deniers vont même à vouloir engager des jeunes sans expérience afin de les former. Cette réticence est-elle due aux préjugés qui définissent la vie d’immigrant ? Ou, est-elle le fruit d’une discrimination ?

Dans son article, l’auteur nous dit qu’après voir fait une enquête auprès de certaines entreprises que ces dernières répondent à cette question en disant que cela est dû au fait que les immigrants ne détiennent pas d’expérience canadienne. Cette réponse est-elle suffisante pour refuser d’embaucher des immigrants ? la question reste toutefois posée.

Car comme on peut le voir dans la publication, cela a des conséquences sur l’économie du pays ; les employés sont obligés de doubler leur quart de travail afin de faire face aux besoins des clients et de la population compte tenu du manque de main d’œuvre. De plus, certains secteurs sont plus touchés par ce manque de main d’œuvre entre autres, le secteur manufacturier, celui du commerce, de la construction car ces secteurs requièrent une forte demande en main d’œuvre. Pour contrer cette pénurie, l’auteur propose des stratégies comme : 
« Les auteurs suggèrent notamment de faire non seulement le marketing de leurs produits et services, mais aussi de leur entreprise dans les réseaux sociaux auprès des candidats potentiels » (http://www.lapresse.ca/affaires/economie/canada/201809/05/01-5195280-les-employeurs-reticents-a-embaucher-des-immigrants-malgre-la-penurie.php)
Dans cet article, nous voyons comment l’auteur met en évidence les difficultés liées au monde du travail que rencontrent les immigrants sur le sol Canadien ou Québécois. Cette publication met en lumière les discriminations liées au marché de l’emploi en dépit des différentes lois et mesures qui ont été mises en place pour supprimer cette discrimination à l’emploi. Celle-ci demeure encore visible et présente dans la société canadienne
Cette discrimination est-elle liée au fait que les immigrants ne disposent pas d’expérience sur le territoire ?


 Selon nous, c’est de la mauvaise foi de donner la réponse de l’expérience professionnelle : En effet, comme on peut le constater, certaines conditions d’immigration au Québec ou au Canada sont liées à l’expérience canadienne qui contraint les immigrants à avoir un minimum d’expérience professionnelle, nécessaire à leur intégration au marché de l’emploi, selon les agents d’immigration.
« Pour être admissible à la résidence permanente au titre de la catégorie de l’expérience canadienne, dans les trois ans précédant la date de votre demande, vous devez avoir cumulé au moins : 12 mois d’expérience de travail à temps plein 30 heures par semaine pendant 12 mois = 1 an à temps plein (1 560 heures) » (http://www.cic.gc.ca/francais/centre-aide/reponse.asp?qnum=664&top=29)
De ce fait, comme on peut le voir sur le site de l’immigration canadienne, malgré les conditions d’immigration passées au peigne fin afin de sélectionner les immigrants, le prétexte de l’expérience professionnelle des immigrants ne tient donc pas la route.
 On peut dire aussi que les immigrants sont une minorité visible au Québec et au canada par conséquent, ils ne disposent pas d’outils concrets pour revendiquer leur situation à travers les revendications qui auront un impact sur l’économie du pays ou qui pourront toutefois les aider à faire changer les choses.
 Mais bien plus encore, pour notre part, afin de diminuer cette discrimination liée à l’emploi, il est important de traiter ce problème à la source c’est -à dire à travers la culture afin d’intégrer dans l’esprit des populations et des chefs d’entreprise, le fait que les immigrants peuvent avoir une expérience qui peut être un plus et avoir un impact positif sur l’économie.
Comme on peut le constater, l’immigration est très importante pour l’économie de la société canadienne que l’on sait vieillissante, elle constitue une source de richesse car les immigrants possèdent une expérience qui vient d’ailleurs et qui de ce fait, peut s’avérer bénéfique pour l’économie du Québec et du Canada.
Il faut donc pour conclure, laisser la chance à l’immigrant de faire sa preuve sur le marché du travail et non les juger sur la base de leur apparence, des préjugés qui leur collent à la peau ou encore, des prétextes comme le manque d’expérience canadienne. Car du fait de la mondialisation, aujourd’hui la diversité culturelle est un atout pour relever l’économie d’un pays.


 Par Madoussou Fofana



Bibliographie



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